Donnie Brasco à HK, revu et corrigé par Oncle Benny.
Sur le canevas classique du flic infiltré, de ses amitiés avec un gangster et de la trahison obligée qui s’ensuit, la grosse série B « Man Wanted » brode avec plusieurs talents et s’en sort avec les honneurs : soundtrack pas mauvais du tout, quelques gunfights bien furieux lors desquels 3 balles suffisent à faire tomber une bonne dizaine de gusses – un des derniers du genre, on est en 1995 – et surtout un duo d’acteur qui nous en met plein les mirettes : Simon Yam et YU Rong-Guang. Malgré quelques baisses de régime ça et là, Man Wanted est l’un des tous meilleurs polars urbains hargneux d’Oncle Benny (Chan), à son top niveau lorsqu'il est en mesure de s'entourer d’acteurs charismatiques.
Old Skool, plus de dix ans que j'y roule...
Il est amusant de constater à quel point ce
Man Wanted sorti en 95
présente tous les aspects d'un certain cinéma HK qui n'avait pas tellement évolué depuis le milieu des années 80 mais allait prendre une tournure radicale après la rétrocession. Une esthétique volontiers kitsch où l'image un peu crade, les situations simplistes, l'hémoglobine déversée à grands flots et les ritournelles au synthé faisaient systématiquement acte de présence dans une flopée de bandes parfois difficiles à distinguer de la masse. Mais aussi et surtout une formidable énergie et une liberté de ton sans véritable équivalent à ce jour. Reconverti depuis une dizaine d'années dans les grosses productions aseptisées, Benny Chan carburait pourtant au super à l'époque de
Magic Crane,
A Moment of Romance et le solide thriller que voilà. Un Simon Yam en mode freestyle (un peu too much les scènes de bad trip, quand même) et un Yu Rong-Guang plus teigneux que jamais réunis pour un affrontement bien évidemment pas piqué des hannetons. Chan a une façon très intéressante de filmer les gunfights: ni romantique et opératique comme John Woo, ni dans une optique réaliste voire quasi-documentaire à la Kirk Wong mais plutôt en misant sur un style nerveux, resserré et explosif, qui – à titre d'exemple – fait parfaitement mouche lors de la très impressionnante fusillade du quai. L'ensemble souffre quelque peu de ses plages sentimentales poussives au rythme d'horribles chansons de cantopop là où les auteurs auraient pu caser un ou deux morceaux de bravoure supplémentaires dans la veine de cette première séquence d'action. Heureusement, le film se réveille entre deux (la prise en otage du fils d'un caïd, l'ami Simon à qui on en fait salement baver) puis vers la fin où le bodycount se débride et où, comme le veut la coutume, on se fout sur la gueule jusqu'à ressembler à du whiskas. Le happy end postiche ne nous empêche pas d'avoir pris notre pied devant cette frénésie made in HK qui a plus ou moins disparu des écrans depuis la retraite des Rosbifs !
Qu'ellee est bonne cette série B...
Bonne surprise que ce Man Wanted: du bon B tendance action / mélo comme je les aime...Les quelques scènes d'action sont bien foutues et Simon Yam s'en sort plutot pas mal, ce qui est suffisamment rare pour être signalé, surtout dans un film de 1995, période où le bonhomme tournait à plein régime!! Benny Chan est decidement un bon faiseur, dommage que la situation se soit gâtée par la suite!!
Descente aux enfers d'un flic infiltré...
Etrangement bon pour un film de post 1994, le film vaut surtout le detour pour ses scenes d'actions énormes, et le jeu halluciné de Simon Yam. Quelques longueurs neanmoins..
Un polar assez furieux comme on en voit pas mal depuis les succès de John Woo. Je n'ai pas trop ressenti de passages à vide dans ce film. Ca flingue et ça explose quasiment tout le long et la montée en puissance jusqu'au final est assez exaltante. Seule la toute dernière scène de film est un de trop et j'étais persuadé que le générique allait tomber avant. Comme Sébastien, pour le coup je préfèrerai une fin tronquée. Mais Benny Chan a depuis fait bien pire et j'ai même été surpris que ce film soit de lui.
Lors d’une cérémonie, Benny m’avait présenté ses excuses pour les pitoyables "Gen’XYcops". Je les avais acceptées en lui confiant qu’après nous avoir offert "A moment of romance" et "Man wanted", il n’avait plus rien à nous prouver.
Délicat de résumer l’histoire sans dévoiler les rebondissements qui parsèment cette série B de qualité ; le premier se produisant à peine après dix minutes de film…Afin de ne pas gâcher votre plaisir je ne les divulguerai donc point. Même si ils sont plus ou moins prévisibles, ils vous feront passer un bon moment. Comment savoir si ce film est fait pour vous alors ? Je vais aller droit au but : OUI si vous voulez voir Simon Yam et Yu Rong-kwai dans un bon petit polar tendance mélo. Ca ne suffit pas, en sachant pourtant que Benny Chan excelle en la matière (A moment of romance…) ? Ok. Premièrement le film démarre sur les chapeaux de roue avec explosion et gunfights rondement menés. S’ensuit une de ces histoires d’amour compliquées, bercée par de belles chansons cantonaises bien sirupeuses comme on aime. Certes, rien de fondamentalement (on retrouve en revanche tous les fondamentaux du ciné hk) nouveau là-dedans mais les performances d’acteurs sont excellentes avec en tête des rôles sur mesure pour Simon Yam et Yu Rong-kwai. Ce dernier, un peu comme dans "Ballistic kiss", utilise plus les gros guns que ses pieds mais le film ne s’y prêtait pas de toute façon (contrairement à celui de Donnie). On a souvent reproché à ce film de tirer trop en longueur. Il est vrai en effet qu’il y a un petit passage à vide mais qui nous permet en fait de bien se reposer pour assister en pleine forme au final aussi sauvage que jouissif. J’aurais mis une meilleure note à ce film si ATTENTION SPOILER il ne s’achevait pas sur ce Happy end carrément mal venu. Faudrait me rééditer une version en coupant ça.