The Hard

Chris

3

Honnête et distrayant

Honnête et distrayant

Voici un moyen métrage qui ne cache pas ses ambitions : vouloir faire aussi bien sinon mieux que les productions américaines d'action à destination du câble ou de la vidéo, les productions PM par exemple pour ne citer que que ceux qui sont au dessus du lot, là où échouent les Michael Dudikoff, les C. Thomas Howell et où prospèrent les Lorenzo Lamas et autres Frank Zagarino.

Ces productions ne s'embarassent pas de philosophie martiale (et quand elles essayent, c'est la catastrophe), c'est toujours assez manichéen, le héros est toujours une bonne poire dont la vie privée est un désastre mais qui sait savater sec et les méchants sont toujours très méchants et toujours très pittoresques. Le résultat est souvent plaisant à regarder. Et c'est le cas de The hard qui utilise toutes les bonnes recettes qui font de ces films des succès dans leur catégorie. On a droit à la visite du bar à strip-tease, aux déboires familiaux du héros et à quelques castagnes bien troussées.

C'est assez énergique : le réalisateur aime vraiment les gunfights à l'arme lourde et les amateurs en auront pour leur argent. Le héros par contre malgré ses efforts paraît très pâle et "se la joue trop" en Nicky Larsont tout en muscles. On a donc affaire à un PM-like, aussi divertissant, aussi bien troussé et aussi forgettable. On y verrait bien un Matthias Hues et un Patrick Kilpatrick; il manque juste une Kathleen Kinmont.

visiteur	note
Sauzer	1
popoyo	0.25
french touch	0.25

Nullité!

Rien d'original,scenario et réalisation ratés,quelques scenes d'action correctes qui lui évite le 0.

Du mou dans la gachette

The Hard, c'est d'abord un scénario médiocre, digne d'une mauvaise série B : Hard, un chasseur de primes, se lance à la demande de son employeur sur les traces d'un dénommé Freddie, un délinquant sans envergure qui a disparu de la circulation après avoir été libéré sur caution. Cette intrigue d'une extrême banalité n'est pas sauvée par la pauvreté des dialogues (couplet à 2 euros sur les inégalités pauvres/riches, etc) et a tendance à trop tomber dans la facilité pour faire avancer le schmilblick (rencontres heureuses, raccourcis scénaristiques, etc). Il faut quand même admettre que la partie finale s'en sort un peu mieux et qu'avec un peu plus d'ambition et surtout de savoir-faire, le résultat aurait pu être potable. The Hard, c'est ensuite une réalisation indigne d'un film. On a plutôt l'impression de regarder un épisode d'une vulgaire série TV. Cette faiblesse technique se cristallise dans un chara-design de mauvais goût. Le héros fait effectivement penser à un clone de Ryo Saeba (tenue vestimentaire très proche) mais auquel on aurait essayé de donner un côté un peu plus sombre et dur. L’énorme cicatrice sur le visage suggère par exemple l’idée que Hard a un passé tourmenté, en tout cas qu’il évolue dans un contexte difficile. Le résultat n’est malheureusement pas probant et notre héros souffre d’une sérieuse déficience niveau charisme. Les autres personnages sont aussi mal lotis et jamais l'expression "affreux méchants" ne m'a parue aussi appropriée. The Hard, c'est enfin des scènes d'action sans originalité. Vous aurez ainsi droit aux classiques gunfight ou encore à la poursuite en voiture. De plus, toutes ces scènes sont hautement improbables, réduisant à néant la crédibilité du film. On retiendra par exemple le bad guy qui, écrasé par un ascenseur, s'en sort sans égratignures. Ou encore cette idée lumineuse de Hard d'utiliser un bouclier humain pour se protéger des tirs d'une sulfateuse, ladite sulfateuse arrachant pourtant des pans entiers de béton et de métal en quelques secondes...et le pire, c'est que ça marche. Mouais... Regarder The Hard, c'est mourir d'ennui. Il y a rien à sauver, sauf si vous êtes fans des séries à la Hollywood Night (l'érotisme en moins). En tout cas, vous voilà prévenus.