Un bon film d'espionnage bien bien long. Ici Spieldberg raconte l'histoire qui a suivi les événements des JO de Munich lors desques les des terroristes ont pris en otage l'equipe olympique israelienne et l'a abattue lors d'affrontements avec les forces d'intervention allemande. Pour répondre a cet acte terroriste, le Mossad (services secrets israeliens) a mis sur pied une equipe chargée d'assassiner les responsable de la prise du massacres et d'autres actions terroristes contre Israel.
Le cote espionnage du film est vraiment bien developpé. Certes, les flashback sur le massacre de Munich sont un peu lourd et, de mon avis, pas forcement utiles (surtout qu'ils sont montrés dans les rêves d'un personnage qui n'y était pas), mais cela ne mord pas sur l'intrigue tournant autour du groupe d'agents israeliens qui font les pires choses pour repondre a des actes du meme genre. Donc la question qui ressort clairement du film est : jusqu'ou peut-on aller au nom de la lutte contre le terrorisme ? également, dans la surenchere d'actes de terrorisme, qui a raison ? (si jamais quelqu'un aurait raison de provoquer ces actes). Finalement, l'engrenage de l'espionnage se met en marche, et les agents envoyé pour "retablir l'ordre" sont finalement pris en chasse par d'autres groupes d'espions qui veulent se venger des actes de vengeances... en gros le serpent se mord la queue. Et pendant ce temps, des gens profitent des cette guerre cachée pour s'enrichir en revendant des informations croisées entre les differents groupes d'agents.
Le film est très long mais l'histoire est quand meme très prenante. Et meme la fin qui tire en longueur montre bien les consequences d'une telle mission, tant au point diplomatique, qu'humain. Bref, très bon film qui explique bien les relations tendues entre le monde arabe et israel, tout en vulgarisant bien le monde de l'espionnage pour pas perdre le spectateur dans un labyrinthe incomprehensible.
Bien aimé dans l'ensemble. Les gros points forts: la mise en scène de Spielberg, des personnages attachants et quelques scènes marquantes, qu'elles soient chocs comme l'attentat en lui même ou plus discètes comme cet arrêt sur un banc que fait l'équipe des tueurs en compagnie d'un des leurs, mort assassiné. Dommage que la trame ressemble à ce point à celle des patriotes d'Eric Rochant, intelligemment passé il y a peu sur Arte avec Yvan Attal, de passage flash éclair sur ce Spielberg. Autre citation française, une mise à mort au silencieux trafiqué en pompe à vélo, la seule influence me venant à l'esprit étant cette scène d'Agents Secrets avec Vincent Cassel où ce dernier procède de façon identique pour zigouiller un type, ce également par pure vengeance et non selon le programme prévu initialement, donc dans des conditions dramatiques clairement identiques. A croire que tout le monde l'a lu ce bouquin "Vengeance" de Georges Jonas... Passons sur une France-clichée après tout nécessaire pour tout étranger aux fraises en géo, pour plutôt bouder la lourdeur démonstrative de l'ensemble, trop laborieuse pour toucher vraiment. A ce titre le dernier quart d'heure est gavant. Non, une des choses qui m'a émue le plus c'est le personnage joué par Mathieu Kassovitz, personnage clef des bons vieux Spielberg, le bricolo-scientifique à lunettes qui a tant marqué les années 80. Ca faisait longtemps qu'on ne l'avait pas vu celui-là, depuis les bons vieux Murray Bosinsky et autres rigolards du genre.
Il est quand même intéressant de voir que nombre de grands cinéastes "s'engagent" à ce point et à leur manière contre les répercussions du 11/09, à croire que le cinéma simple et rêveur n'a de raison d'être que dans des conditions propices à ce type de bonheur candide, ce qui n'est manifestement pas le cas actuellement. De ce point de vue, le film est une sacré réussite, nous interdisant d'éprouver du plaisir devant un film pour des raisons clairement politiques. Casse gueule mais plus que louable parce que responsabilisé. D'autant que les fous de Dieux divers et variés se lâchent contre lui pour l'occasion, en l'occurence sans raison valable. C'est toujours ça de gagné sur un Kingdom of heaven ultra consensuel, mais ça n'était par pour autant la peine de virer les flingues du DVD d'ET hein...
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RE: Munich
