Quelque chose est en train de se passer au ciné, les cinéastes évoluent, il est intéressant de voir ces évolutions que certains voient comme des trahisons mais qui ne sont qu'un changement de regard sur le monde qui les entoure (les cinéastes) et leur vision même du ciné. Ainsi Cronenberg n'est plus cruel, son charles bronson's movie est doux et ne dérange pas, pas plus que les scènes de sexes tout à fait "normales" qui nous sont montrées, à 100 lieues des trucs retords de crash ou du festin nu. Il en est de même pour romero, qui maintenant aime ses zombis plus que tout, comme s'il s'en voulait de s'être servi d'eux, les morts, pour s'amuser alors que lui même n'en a plus pour très longtemps à vivre. Cela permet peut être alors de comprendre et d'adhérer aux nouvelles orientations de Tim Burton, avouant finalement s'être servi de monstres pour s'attirer l'amour de son prochain, changeant sa caméra d'épaule pour passer un peu plus de temps avec les vivants (ses enfants?). Ne parlons pas de Peter Jackson, passant de Brain Dead à ses sensibles créatures célestes... Quand a-t'il rencontré Fram Walsh au fait? Ou alors c'est moi qui vieillis et évolue de la même manière. Et @!#$, c'est moins drôle ça. Bon, je vais me reprendre une bière au lieu de d'écrire des conneries.
ah personnellement j'ai adoré "A History of Violence", tant dans sa forme (réalisation et montage nickels comme on ne peut plus) que dans son fond. Mais j'avoue ne pas être un grand fan des trucs retords pour reprendre ton expression Shubby, donc logique je préfère cette démarche là.. ca va paraître con mais même la 2nd scène de sexe du film m'a dégoutée, mise mal à l'aise.. trop sensible aux visuels,alors Crash ! héhé.. j'aime la douceur.
le dernier Romero est très bon en soit mais manque quelque peu d'aura (peut-être dû à une lumière trop propre, trop chaude, à un éclairage trop moderne).. il manque de temps surtout, mais ça ça sent plus la légère contrainte des studios qu'autres choses à mon avis..
jsuis d'accord sur le fait que "Land of the Dead" fasse la part belle à la zombi(huma)nité mais celà avait été déjà amorcé (voire avait déjà muri dans la mesure où en comparaison de "La Nuit..", "Zombies" abordait déjà une certaine compassion des humains vis à vis des morts vivants) avec "Le Jour.." et ce sâcré Bud. Donc, personnellement pour Romero, je ne vois qu'une suite logique à sa pensée d'origine (même si cinématographiquement inférieure).
et puis vite le prochain Carpenter ! D'ailleurs, tu penses de la même façon pour (le très mal aimé mais grandement réussi) "Ghost of Mars", Shubby ?!
>"Zombies" abordait déjà une certaine compassion des humains vis à vis des morts vivants) avec "Le Jour.."
Oui c'est vrai, mais dans "land of..." c'est surtout le perso joué par John Lequizamo qui m'a marqué avec sa phrase: "J'ai toujours voulu savoir comment c'était de l'autre côté" en parlant du statut de zomblard. J'ai d'ailleurs trouvé que ce film était un plutôt belle réflexion sur la mort, sur les actes des vivants par rapports à tous ces êtres morts, depuis le temps des milliard de fois plus nombreux que les vivants. Un pas en avant, un pied dans la tombe. :)
>D'ailleurs, tu penses de la même façon pour (le très mal aimé mais grandement réussi) "Ghost of Mars", Shubby ?!
Je sais pas, pas vraiment non. Ce film restait au second degré un superbe clin d'oeil à toute sa carrière et à tous ses fans mais il n'y montrait pas de véritable changement de ton. Maintenant & c'est peu être vache de penser ça, Debra Hill étant décédée en mars dernier, peut être qu'en effet son 'hypothétique futur film risquerait d'être surprenant. Peut être pas très sain de penser un truc pareil, mais regarde "Hana bi", pondu après une tentative de suicide de Kitano. Et paf, un chef d'oeuvre. Bon, de là à dire qu'il faudrait zigouiller la belle-soeur de Kitamura pour qu'il nous sorte une bombe, là y'a du boulot, cependant Carpenter a toujours été très lucide et distant par rapport à ses propres oeuvres, je ne crois pas qu'il s'implique autant que d'autres. Il ne se considère pas comme un auteur.
Le contre exemple (le vilain n'exemple!) serait Dario Argento, qui continue à faire du ciné pour ses fans alors que lui même n'évolue pas dans ce sens. Et ça se ressent.
Land of the dead n'est pas un film marquant je trouve. sympa mais trop gentillet.
c'est vrai que dedans, le personnage le plus maléfique n'est pas un zombie, et que ceux ci sont présentés de manière assez sympathique finalement. la critique sociale est un peu balourde j'ai trouvé, mais bon les films de genre ne sont pas réputés pour leur finesse ou leur profondeur non plus.
Revu "au-revoir à jamais" de Harlin & Black. Dingues les similitudes avec "a history...": personnage principal "amnésique" au lourd passé qui lui revient dans la tronche avec en première ligne un ancien ennemi à l'oeil crevé, bien évidemment par l'amnésique, d'où violente amertume. Du feuilletonnesque classique en fin de compte, sur la forme s'entend.