Miami Vice

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18/08/06 21:05 

“Bad boys, bad boys, what you’re gonna do!?”



Ben rien, ils ne vont rien faire. Miami Vice est l’un des pires buddy movies au monde. Colin Farrell est à l’ouest, machin tire une gueule d’enterrement du début à la fin, on s’en fout, aucune complicité n’émane de toute façon de ce duo insipide. En vrac : la trame est à peine digne de la série, la BO est effroyable, les techniques d’infiltration sont grossières, les dialogues sont d’une pauvreté affligeante [blablablabla] jusqu’à ce gunfight final, dramatiquement nul et encore moins intéressant conceptuellement que les délires d’un Bad Boys 2 auquel ce Miami Vice n’arrive même pas à la cheville. Pour couronner le tout, le méchant ressemble à s’y méprendre à… (roulements de tambour) Laurent Voulzy ! (si, si !), à chaque fois qu’il débarque on a l’impression qu’il va nous sortir sa guitare, cramer sa came sur la plage et chanter : « quand vient la fin de l’étééééééé… » en sniffant la fumée comme un ouf entre deux couplets. Mann qui jalousait depuis toujours la « Live & Die in LA » de Friedkin s’est bien ramassé sur ce coup là. On se rattrape où l’on peut, le film est un nanard rigolo au second – voir troisième – degré, on s’éclate alors à suivre la beauf attitude de Farrel, les effets de style gratos de Mann, ses penchants pour le matos rutilant du branlos de base, du hors bord au téléphone portable en passant par des avions, des bagnoles et leur joli pare-brise reflétant la ville dans de looongs plans bien inutiles. Enfin, malgré l’aspect périmé de la série, le sourire en coin du torturé Don Johnson et la nonchalance de Philip Michael Thomas (complémentaires) manquent gravement à l’appel, de cette ironie sous-jacente et noire qui les faisait sourire lorsque le destin leur en foutait plein la gueule. Pour rappel: « You belong to the city, you belong to the night… »




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18/08/06 21:07 RE: Miami Vice

Ah prout c'est vrai, les

sont de trop ic. Désolééé :)


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18/08/06 23:13 RE: Miami Vice

Tant que tu y es, tu peux aussi copier-coller ta critique dans la fiche du film qui se trouve en section expat ! Ca fera une de plus :-)


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19/08/06 10:53 RE: Miami Vice

Mmh... remarque pertinente!! :)


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23/08/06 05:06 RE: Miami Vice

j'ai lu sur lemonde.fr que c'est Michael Mann qui produisait la série. Enfin la critique du monde est plutot sympathique on aurait dit.


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23/08/06 13:33 RE: Miami Vice

>j'ai lu sur lemonde.fr que c'est Michael Mann qui produisait la série

Ouaip. Et Friedkin lui avait coupé l'herbe sous le pied avec Police Federal Los Angeles, film qui à bien y regarder est l'adaptation officieuse de la série dans un esprit 80's clairement optimisé. Question infiltration c'est d'un autre niveau, idem pour la BO. Idem pour tout en fait tiens.

Voir l'adaptation ciné de Mann m'a fait capter à quel point Don Johnson a été sous-estimé, voir et revoir les monstrueux "Hotspot" de Hopper & "Dead bang" de Frankenheimer pour s'en convaincre. Ici Farrel est une huïtre, bien que son état second ait servi à la perfection les souhaits de Mallick dans son "nouveau monde". Que je n'ai pas aimé , mais sur ce point c'était bien vu.

Gong Li ne fait que de la figuration, il est inutile de s'attarder là-dessus. Même si c'est la raison pour laquelle y'a une fiche sur cinemasie :)



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25/08/06 14:01 RE: Miami Vice

Ah je me suis embrouillé en rédigeant ma critique. Je me souvenait du nom de Mann au générique de la série et je pensais qu'il la réalisait, alors qu'apparement il n'était que producteur.

Sinon, ma critique va dans le sens de la remarque de Shubby concernant le jeu de Farrel (je ne trouvais pas le mots, mais une huître est une bonne base de comparaison).

J'avais vraiment aimé "Hot Spot" et avec ce film, Don Johnson était méchament remonté dans mon estime après ses nanards odieux de la fin des années 80.



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26/08/06 18:43 RE: Miami Vice

Comparer Miami Vice à un buddy movie, c'est le prendre par le mauvais bout surtout... Bad Boys 2, vas-y Shubby. Fallait le regarder en VO, t'as été voir "Deux flics à Miami" toi :-) Tu pestes pas contre l'abcense de filtres rougeatres et de scènes de bikini?


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27/08/06 16:38 RE: Miami Vice

Quoi qu'on fasse, le bout aura toujours deux bouts :)


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27/08/06 16:47 RE: Miami Vice

Comme le dit si bien... Jean-Jacques.


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27/08/06 16:58 RE: Miami Vice

:)


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29/08/06 22:45 RE: Miami Vice

Gong Li n'a jamais été aussi belle que dans Miami Vice et il n'est pas de plus beau film américain depuis longtemps.


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29/08/06 23:56 RE: Miami Vice

Beau sûrement, mais pas aussi équilibré que les habituels films de Mann, c'est sûr. Gong Li est atomique par contre, bien d'accord. C'est un film pour les yeux surtout. Mais le côté très brut me plaît pas mal aussi.


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30/08/06 00:46 RE: Miami Vice

Miami Vice sera de toute manière une mauvaise surprise pour la majeure partie des spectateurs. Tout, dans la manière où le film a été présenté, laisse penser qu'il s'agit d'un gros blockbuster estival. Pourtant, le film est toujours à la frontière entre film d'auteur et film commercial. Ce choix, certainement pas soufflé par les producteurs (qui ne doivent pas être de bonne humeur vu les chiffres du film), constitue clairement une prise de risque.

L'absence de scénario n'est pas un problème en soi : le film de Mann repose sur son ambiance très particulière et sur les relations entre une poignée de personnages (pour ne pas dire "deux personnages seulement"). Mais il est vrai que la majeure partie du public n'y trouvera pas son compte. L'absence de rebondissements, l'absence d'enjeux particuliers, soit finalement une trame épurée au maximum, ne peuvent que décevoir le spectateur venu voir ce qu'il imaginait être un buddy movie de plus. Mann ne veut pas faire son Bad Boys, son L'Arme Fatale ou son Men in Black à lui.

Mann scrute, filme à l’arrache, et son film se fait documentaire. Documentaire sur la vie, vie pouvant être fauchée à chaque instant. Documentaire sur la ville. Ville dont on capture les lumières au loin ou les gratte-ciels qui se reflètent sur les pare-brises. Comme To filme Hong Kong la nuit, ville qui dort (PTU), ville qui vit (Election), Mann filme Miami et s’aventure dans la Zone des Trois Frontières. Sans jouer des contrastes (ville ultra friquée et zone de non droit), il capture les lumières de la ville moderne, presque inhabitée, cité fantôme où les existences se croisent sans s’attacher à autre chose que combler le temps qui reste à vivre, et les êtres qui, eux, essaient de gagner des secondes, des minutes, des heures. Vie et survie.

Si l’on peut bien faire un reproche à Mann sur le plan formel, c’est qu’il ne sait pas filmer l’amour. Il sait filmer les bimbos qui se trémoussent. Mais il ne sait pas filmer les femmes. Le problème de Mann, c’est qu’il est dans l’artifice, dans le clinquant, dans le superficiel. Filmer des grosses bagnoles, des avions, des bateaux qui filent à toute allure, des mecs qui se la pètent constamment, pas de problème. Quand il est question de sentiments, toutes les choses qui nous sont artificiellement dispensables disparaissent. Ne restent que les êtres, nus, et leurs sentiments. Et le rapport de Mann à cette forme de nudité est plus que brouillon.



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30/08/06 12:33 RE: Miami Vice

Oui enfin, s'il pouvait nous refilmer Gong Li comme ça, je veux bien en reprendre tous les matins au petit dej :) Mais c'est sur que ce n'est pas un cinéaste à femme, comme John Woo en gros.


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30/08/06 13:46 RE: Miami Vice

C'est par contre très intéressant d'aborder les mélos chez Mann. Il y a une constante chez lui: il réussi toujours plus les romances au second plan que celles mises en avant par son casting. Ici et même si ça reste bâclé, celle de foxx est (un peu) plus prenante que l'histoire de cul de farrell sensée être une love story, proprement incompréhensible à l'écran. Dans "Heat", Val Kilmer et ashley judd éclipsaient complètement les "romances" de Pacino/de niro. Les "En trente secondes montre en main tu dois être capable de zapper ta vie tout ça" du premier et les scènes de lit du second ne faisaient pas le poids face au sourire de Kilmer et au geste - mémorable - de la main d'ashley sur son balcon, faisant ainsi comprendre à son aimé par un formidable non-dit qu'il fallait qu'il s'en aille. C'est encore plus flagrant dans "Le dernier des Mohicans", où les images d'épinal en boucle du duo De Lewis/stone avaient bien du mal à supplanter, encore une fois, tous les non-dits de la romance entre les frères et soeurs respectives des personnages principaux, qu'il s'agisse du duel mémorable contre Magua, de ce regard désespéré ves la belle ou du suicide de cette dernière, terrassant.


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30/08/06 15:01 RE: Miami Vice

Ah, pas trop d'accord, les romances premier plan comme tu dis sont assez classiques et cucul, mais je trouve que ça passe bien, c'est pas enveloppé dans du caca quand même. Tu trouves les romances de second plan plus intéressantes car elles se terminent plus mal, c'est tout, t'es un grand sentimental Shubby ;-) Dans Miami Vice l'histoire de Foxx m'est passé par dessus la tête, non pas que je préfère les asiatiques aux blacks (si en fait, mais la copine à Jamie, yummy yummy quand même!), mais j'ai bien aimé le couple Farrell/Li.


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30/08/06 17:58 RE: Miami Vice

>Tu trouves les romances de second plan plus intéressantes car elles se terminent plus mal, c'est tout, t'es un grand sentimental Shubby.

Oui, c'est vrai ça, je le reconnais... Qui ne l'est pas en même temps. Il ne me semble pas être le seul à avoir apprécier un p'tit "Moment of romance" par exemple :)

Miami Vice est globalement un exercice de style, et le style seul, creux par définition, ça passe ou ça casse. Même si une ambiance particulière peut naître de cette création, en effet. "Collateral" par exemple m'avait bien soufflé, malgré son final bancal (le tueur ne sait plus viser?) à peine sauvé par des derniers plans mémorables. Mais à mon sens ce dernier film était mieux construit. Enfin bref, Miami Vice c'est un peu "Fast & Furious à Miami". Sans les poursuites. Mais avec l'option hors bords :)



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