2h très bien, 10 minutes moins réussies, on se croirait un peu dans Million Dollar Baby. Je trouve que Eastwood a tendance à craquer un peu sur la fin à nouveau, en tombant dans le sentimentalisme un peu facile. C'est dommage, car auparavant le film est un excellent film de guerre. Les images parlent d'elles-mêmes, pourquoi épiloguer de manière aussi verbeuse?
On notera qu'un des trois héros du film était également celui de Windtalkers, et qu'une grosse classe d'écart sépare les deux films. Mis à part sur la fin, le film d'Eastwood évite assez bien les gros clichés dans lesquels le John Woo se roule tout du long. Les deux films ont également en commun le fait de ne jamais montrer l'adversaire autrement que de manière très impersonnelle. Vivement la suite pour voir ce qu'Eastwood aura pu faire dans l'autre camp.
Bon film donc, mais dommage qu'il se saborde un peu à la fin...
Je l'ai trouvé un poil trop contemplatif (oh les zolis travellings sur les montagnes) et un poil trop raccoleur (je ne suis que très peu réceptif à ce genre de "ne les oubliez pas bon sang d'bon soir!"). Mais dans l'ensemble, c'est un modèle de réalisation aussi bien sur le terrain (des affrontements de haute volée) que dans les coulisses (tournée des popottes des héros). Saluons aussi Eastwood pour sa neutralité face à la violence.
Un beau film malgré le thème abordé, même si je suis resté légèrement sur ma faim. J'ai hâte de voir le second opus "Lettres d'Iwo Jima".
>>> trouve que Eastwood a tendance à craquer un peu sur la fin à nouveau, en tombant dans le sentimentalisme un peu facile
Parce que tu penses qu'un homme qui dit à son père mourrant qu'il a été le meilleur des pères c'est du sentimentalisme un peu facile ? ... triste époque... Il s'agit d'un grand moment d'émotion rempli de pudeur. Tu préfères peut-être le sentimentalisme chez Lelouch... :P D'accord je comprend mieux...
Autre chose, il ne s'agit absolument pas d'un film de guerre, mais un questionnement sur l'héroisme remplie d'amertume. Une métaphore d'une grande subtilité qui ne tombe justement jamais dans la facilité.
Ce qui manque au cinéma actuel (90% de navet) surtout en Asie... c'est justement de ce sentimentalisme quasi infantile si cher au John Woo de The Killer. L'émotion c'est un sentiment c'est pas de la gaudriole ou de la @!#$ cérébrale.
Mémoires De Nos Pères est certainement le plus grand moment d'émotion qui est découlé d'un écran de cinéma depuis belle lurette.
Je trouve d'ailleurs qu'en vieillissant Clint Eastwood, cinéaste, se rapproche de plus en plus de John Ford cinématographiquement parlant.