Desame muchoooo, vertige des pays chauuuds... Pô mal du tout ce gros ride barbare chez les mayas. En plus y'a des abeilles. C'est visuellement somptueux, graphiquement chargé et les maquillages devraient faire date chez les aficionados du piercing qui en jette et chez les fanas d'imagerie de Dark Fantasy. Dans le genre, on frôle le chef d'œuvre. Dommage seulement que Mel Gibson cède parfois à l'expérience viscérale devant le divertissement (abus de gros plans, trop de souffrances christiques à balles-deux, accouchement difficile…), et dommage aussi que "Conan le Barbare" soit si souvent cité: la mort d'un père fait écho à celui de la mère de Conan, les sacrifices du temple ne sont ni plus ni moins que des excroissances de ceux du métrage de Milius, et l'efficacité du piège à sangliers est un copié/collé de celui que l'on connaît tous chez COUUNAN! Mel Gibson connaît ses classiques, on n'échappe pas non plus à un gros clin d'œil à Predator pendant la phénoménale poursuite dans la jungle l'espace d'un bain de boue revigorant. Quelques rares passages calmes nous rappellent d'autres films, "La forêt d'Emeraude " ou "Baraka" par exemple, mais ils ne sont pas assez nombreux. Ils sont pourtant admirablement réussis: la scène où une enfant fait peur à des soldats parce qu'elle a une maladie contagieuse est formidable. De victime elle devient dominatrice, et de les narguer ensuite avec ses yeux noirs en leur balançant une prophétie pour la forme. Idem pour ces enfants qui voient leurs parents emmenés, ligotés, et un petite fille de dire à sa mère qu’elle va s’occuper des autres. Très beau. Léger bémol pour le score de James Horner, bien orienté barbare/percussions mais sans envolée lyrique ou passages plus zens qui auraient été pourtant les bienvenus, surtout employés à contre-emploi. En dépit de ces quelques réserves, c’est du bon. Et ça fait du bien.
En fait, j'ai peur de dégueuler dans la salle, vu que comme je me connais, je vais me tapper le 1er rang et l'écran géant...surtout si j'y vais demain sur Paris...
On va donc faire dans le soft avec Election 2 pépère, et d'ici quelques semaines, une fois que tout le monde sera allé voir le dernier bébé de Gibson, je me ferai ce fameux Apocalypto. (Pourquoi d'ailleurs j'ai la manie de dire Apocalyptico? >:/)
Je n'ai pas vraiment pensé à Conan ou même Predator (s'il suffit de tomber dans de la boue pour faire un clin d'oeil ;). C'est plus un survival qu'un film épique comme beaucoup l'ont pensé à partir du titre. Et une nouvelle fois, Gibson se montre un excellent conteur d'histoire et qui plus est peu bavard. On rejoint d'ailleurs Conan à ce niveau. Le rythme du film est incroyable, on ne voit pas passer le temps, il y a très très peu de temps morts, et ils sont surtout concentrés au début. Ensuite c'est un vrai bon film d'aventure aussi simple qu'efficace, Gibson délivre une réalisation étonnament moderne pour son âge. Manque une grosse musique par contre. Mais en l'état, j'ai à nouveau du mal à comprendre la critique presse. C'est du divertissement comme on voudrait en voir tous les Mercredis. Bref, du costaud.