Que du bon, qui donne envie de voir "The inside "job" du même Nicolas Winding Refn. (Note: alors déjà que ça n'est pas simple de retenir les noms des asiatiques, alors si les gars aux noms compliqués du nord se mettent aussi à faire des bons films, on n'est pas arrivés).
Pusher 1: Mads Mikkelsen est au second plan derrière Kim Bodnia, excellent, mais qui a un fâcheux défaut: c'est un clone de Tom Sizemore. Dingue la ressemblance. La trame, c'est du Scarface de là-bas, bien gaulé. Visuellement ça se veut réaliste, post Friedkin, pas transcendant mais quand même au-dessus des canons en vigueur dans les séries tv. Et Refn a un sens inné du cadre, ça saute aux yeux. Le son, la BO, et surtout la direction/ le jeu des acteurs en impose. La chute de ce premier volet est marquante. Comme dirait l'autre: "Le temps ne fait rien à l'affaire, quand est c.., on est c...".
Pusher 2: réalisé 10 ans après, ze meilleur & (presque) un chef d'oeuvre. Le personnage de Mikkelsen passe devant, et roule pour un voyage au bout de la nuit pour un pauvre gars psychologiquement flingué par son père et une vie de @!#$ remplie de galères. Les claques dramatiques s'enchainent sur un ton rarement vu ailleurs, la tension monte sans roulements de tambours... jusqu'à un final une nouvelle fois superbe. De l'utilisation non galvaudée du mot "puissant".
Pusher 3: sur les jaquettes on peut lire "trilogie scorcesienne". C'est surtout celui-ci qui l'est, Scorcesien,mélange réussi d'after hours et des délires type "les affranchis", où l'on suit la folle nuit d'un immonde salopard, vu dans le 1 & aperçu dans le 2. Toujours via une mise en scène sobre, oui, mais ces cadres à priori humbles valent franchement bien plus que ça. Le final est ultra gore et le dernier plan une nouvelle fois formidable, à l'imagerie forte. Sur ce film là, plus léger, on se marre franchement.
Quelques scories: des dialogues lorgnant parfois vers du Tarantino, et quelques situations - et complaisances mafieuses - proches des délires de Guy Ritchie. Toutes minimisées par des scripts en béton armé et, répétons le, des acteurs impressionnants.
>Amateurs de CAT III, ne ratez pas le 3e épisode de la série : il n'a rien à envier à "Election 2" de Johnnie To, bien au contraire ! Il faut voir cette scène finale où les deux amis serbes se retrouvent, et qui vont se débarrasser de leurs ennemis habillés aux couleurs de leur drapeau national ! C'est horrible, c'est en même temps très drôle. Herman Yau aurait adoré je pense.
3 - Hé mon ami Mohammed, le King Kong de Copenhague !
Le docu sur le réal criblé de dettes qui prend des cours accélérés de finances et de galères est tout aussi culte ! Fallait vraiment qu'il en ait pour clôturer sa trilogie le gars !
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RE: Trilogie Pusher
