Pas mal du tout. L'Irak filmé en Arizona, on y croit dur comme fer. C'est bien foutu. Maintenant, le film a quand même le cul entre 2 chaises: il aguiche le mââle belliqueux avec du combat urbain sympa - raison première pour laquelle je suis allé voir ce film d'ailleurs - en voulant mettre cette même propension au bourinage ricain en porte à faux. Pas con du tout, mais les intentions du métrage ne sont réellement palpables que lors des 5 dernières minutes. Auparavant, les ricains héros, même stéréotypés, plaisent, et la paranoïa générale est un peu trop bien rendue. Suffisamment pour qu'on choisisse notre camps pour cette unique raison là. Anecdote très con - et vous avez le droit de me traiter d'abruti - : un beur était assis deux sièges à ma gauche. En plein milieu du film, il se casse. Impressionnable et trop imaginatif que je suis, par réflexe immédiat je zieute subrepticement sous son siège pour voir s'il n'a pas laissé une bombe... La grosse buse. Je vous jure que j'ai fait ça. 2 minutes plus tard, le mec revenait des chiottes tranquilos pour voir la fin de son film. Bref, la honte pour moi. Je suis formaté, que je le veuille ou non. Et le film, malgré son bon vouloir, ne fait qu'entretenir cette tension malgré lui.
déjà c'est en arabie saoudite, mais on en voudra pas à Shubby qui a pas lu tous les sous-titres :D
Pour le coup des intentions du films révélées dans les 5 dernières minutes, je suis d'accord avec Shubbe. Par contre, ça me fait dire le contraire de ce qu'il ajoute après. Justement, là révélation à la fin du film vient casser tout ce qu'on pensait de la bande de héros... on les suit, on les soutient (puisqu'on est formatés, comme dit shubby, et puis aussi parce que de toute façon le film est tourné totalement subjectivement), et pis paf, on sait plus trop quoi penser, même si on continue de soutenir la lutte contre le terrorisme.
Je pense que ce film est plus intelligent que ce qu'il avait l'air, et qu'il déjoue les pièges qui se tendaient, vu le sujet ultra-sensible.
Moi je me demande où on été tournées les scènes sur l'autoroute. Vu que je doute qu'ils aient tourné en Arabie Saoudite, je me laisse à penser qu'ils ont récupéré la jolie route construite pour Matrix Reloaded.
> déjà c'est en arabie saoudite, mais on en voudra pas à Shubby qui a pas lu tous les sous-titres :D
Houla, clairement impardonnable ça!! Encore un amalgame honteux. Mmh... mettons que c'est aussi en Asie du Sud-Est, et hop: on a là un cross over de 2 posts!! :)
> Moi je me demande où on été tournées les scènes sur l'autoroute.
Vers Phoenix, Arizona apparemment.
J'ajoute: pas trop adhéré au style de la mise en scène. Du wanna be Greengrass un peu en deça de son modèle. A mon sens. Le film passera sûrement mieux à la télé (c'est affreux de dire ça).
> un beur était assis deux sièges à ma gauche. En plein milieu du film, il se casse. Impressionnable et trop imaginatif que je suis, par réflexe immédiat je zieute subrepticement sous son siège pour voir s'il n'a pas laissé une bombe...
Et si t'avais vu un grand blanc costaud avec un costume façon militaire qui mettait sa main dans sa poche, tu aurais pensé qu'il allait sortir un flingue et dégommer le beur ?
Le prend pas mal, mais ta réflexion me fait un peu peur... Si le film te permet, comme tu dis, d'entretenir ce genre de pensées, c'est que le film est mauvais. Ou c'est que tu n'as aucun recul vis-à-vis d'une oeuvre cinémtographique. Dans les deux cas, c'est pas bon du tout et même angoissant...
>> Vers Phoenix, Arizona apparemment.
J'ai cru lire un truc comme ça en effet. Et les scènes urbaines on été tournées aux Emirats Arabes Unis ; comme ça ils ont le même genre d'habitant qu'en Arabie Saoudite mais on le droit d'aller y tourner :)
>> Sinon Gilles: t'en as pensé quoi de Flash Point toi??... Non parce que là faudrait faire remonter la moyenne hein, ça ne le fait pas du tout du tout.
C'est pas moi qui vais faire remonter la moyenne nan :)
Shubby, t'es désespéré au point de venir sur une discussion sur Le Royaume pour faire remonter la moyenne de Flash Point? C'est moyen c'est moyen, tu n'y changeras rien :) Revois le une deuxième fois, tu te feras ch... comme un rat mort entre les scènes d'action, et tu baisseras ta note, il ne peut en être autrement :)
> on peut vraiment dire là que tu as des gouts de chiotte shubby ^_^
Bon... comme c'est l'hiver, je suis sympa et t'offre une écharpe Donnie Yen. T'as froid au cou, HOP y'a un Donnie qui saute et t'étrangle avec ses jambes. Du cou(p) t'es un peu mort mais t'as moins froid.
Merci qui?
MERCI DONNIE!!
Allez, comme on dit en Corée: "a new naze eho!!" ^^
C'est clair, pour que Gilles s'ennuie sur un film d'action, faut vraiment que ça soit mou des deux genoux! Maintenant si on coupe tout ce qui est hors combat, oui c'est un super film, les combats sont de top niveau. Mais le reste, franchement, explique nous ce qui est ne serait-ce que correct. Mais dans un sujet sur le bon forum STP :)
Shubby > un beur était assis deux sièges à ma gauche. En plein milieu du film, il se casse. Impressionnable et trop imaginatif que je suis, par réflexe immédiat je zieute subrepticement sous son siège pour voir s'il n'a pas laissé une bombe...)
Oncle Tom > Et si t'avais vu un grand blanc costaud avec un costume façon militaire qui mettait sa main dans sa poche, tu aurais pensé qu'il allait sortir un flingue et dégommer le beur ? Le prend pas mal, mais ta réflexion me fait un peu peur... Si le film te permet, comme tu dis, d'entretenir ce genre de pensées, c'est que le film est mauvais. Ou c'est que tu n'as aucun recul vis-à-vis d'une œuvre cinématographique. Dans les deux cas, c'est pas bon du tout et même angoissant...
Pardon Oncle Tom, je viens juste de voir ton post. C'était parti en vrille sur Flaspoint & j'avais zappé ce truc, pourtant très intéressant à développer. Donc je développe :
La question étant: le recul par rapport à l'image. Parce qu'ici, par exemple, le réalisateur se sert déjà des images qui nous ont tous marqué dans l'actualité pour construire sa fiction: américain égorgé devant une caméra, attentats filmés, guérilla urbaine, tout en incrustant également des éléments fictionnels, utilisés dans une série comme 24H par exemple, qui a bien surfé là-dessus. On y obtenait quand même des : "si tu as un voisin turc, méfie toi car il torture des mecs dans sa cave !" (S4).
> Et si t'avais vu un grand blanc costaud avec un costume façon militaire qui mettait sa main dans sa poche, tu aurais pensé qu'il allait sortir un flingue et dégommer le beur ?
Possible. Possible aussi que j’aurais été rassuré. Ou effrayé. Je ne sais pas en fait.
> Si le film te permet, comme tu dis, d'entretenir ce genre de pensées, c'est que le film est mauvais.
Pas mauvais dans le sens méchant, mais raté dans sa démonstration certainement.
>Ou c'est que tu n'as aucun recul vis-à-vis d'une œuvre cinématographique.
Pendant la vision d'un film, non en effet j'ai rarement du recul. Je vis souvent pleinement ce que je vois. La réflexion n'intervient qu'après. Et une certaine honnêteté intellectuelle d’en parler ensuite je pense.
Vaste débat: un Isao Takahata prône la réflexion pendant. Mais je ne crois pas: un film ne se voit pas comme on lit un livre. Il n'y a pas de pause ou de rythme de lecture qui change. On a 24 images/seconde imposées, point barre. T'encaisses.
Toute propagande mélange du documentaire à de la fiction pour en faire ressortir une morale engagée. En tant de guerre c'était le cas, dans nos propres actualités c'est le cas: via une mise en scène spécifique et une musique choisi ils font passer un message ou son contraire sur un même événement (cf. les dernières manifs sur France 2, un scandale déontologique, sans parler des dérives de JP Pernaud sur la une). Mais c'est le cas aussi sur un Mickael Moore. Pourquoi? Tout simplement parce que je ne pense être le seul à être influençable. On aurait tort de se surestimer sur ce point : nous le sommes tous plus ou moins. Ne voir les choses qu'à travers un écran n'a jamais empêché les gens d'avoir un avis ferme et définitif sur une question précise. Un « Kingdom » en devient alors très maladroit. Parce que son discours n’est pas clairement construit, on peut en faire ressortir une morale inverse. C’est ballot. Ou juste futé, comme un Robert Redford qui se la joue « in » avec ses lions et agneaux sans avoir d’avis sur quoi que ce soit. Paradoxalement, sans engagement une œuvre peut perdre tout de son intérêt, toute sa saveur, sa raison d’être. Mais ne serait-ce que d’en parler permet peut être à l’artiste de gagner du cachet, du crédit dans un milieu où cracher sur Bush devient mode. C’est peut être tout simplement vendeur aussi. « Du cash et du crédit » aussi dans ce cas donc.