18/09/08 11:00
The proposition (John Hillcoat) est en effet – en effet because ça en dithyrambise pô mal ailleurs – un western qu’il est bien. Encore un film post 11/09, oui, en cela que toute forme de manichéisme est écartée au profil d’intérêts divergents justifiés, mais c’est sacrément bien fait, proche du polar « 7h58 ce matin de là » de Lumet, montrant de façon identique l’influence qu’a la force des liens familiaux, plus généralement l’appartenance, sur tout un chacun. C’est beau, c’est bien trash par endroits, le scénar du chanteur Nick Cave, australien, donne du cachet à ce western se passant au pays des kangourous, avec une BO pas piquée des hannetons qu’il a concoctée pour l’occasion. L’ensemble nous rapproche du Vorace d’antonia bird et sa même compo un peu barrée de nyman & damon albarn de blur. Deux faux petits films, deux grands westerns.
La mise en scène de Hillcoat ne m’a pas renversé mais j’ai qd même pas mal scotché sur une petite scène : celle du bain, dans lequel le personnage joué par emily watson évoque un rêve et son désir de maternité, très subtilement aidée d’une caméra inspirée, subjective, vision de son mari. Il la regarde, elle est de dos, assise dans son bain. Elle parle de son rêve étrange tandis que la caméra fixe son épaule nue perlée de gouttelettes d’eau. La femme continue de parler & un léger panoramique vient surplomber l’épaule, la profondeur de champs basculant joliment sur ses mains qu’elle sort de l’eau pour simuler le bébé qu’elle portait dans son rêve. En quelques secondes on est passé du désir de l’homme à sa conclusion, clairement envisagée par sa wife : enfanter. Un projet commun naît de ce simple choix de mise en scène. Su-perbe ! Tout est en non dits dans ce film. J’adôôôre les non dits :-)
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