2 lovers

 

Pas un nanar, juste un film très moyen, creux, prévisible, surtout puéril, dans lequel Gray nous présente une vision des relations amoureuses très adolescente, comme fantasmée plus que vécue : on y tringle cash, le personnage de phoenix y est un abruti limite autiste… avec en plus la propension habituelle de Gray à stagner dans le tragique monocorde (l’humour & Gray ça fait 2) sensé là crédibiliser un scénario qui ne l’est pas, on obtient un mélo plutôt foireux dans l’ensemble. A bien y réfléchir : puérilité, autisme, fantasme… Gray nous a fait son Luc Besson. En nettement moins bien. Si si.

 

La forme ? A mon sens, lorsqu’un beau sens du cadre l’est au service d’une histoire aussi simpliste et affreusement prévisible, il s’agit ni plus ni moins que d’affèterie. Une affèterie liée à un style posé, classique, mais une affèterie quand même, tendance tragique et poseuse. Vinessa Shaw en femme de second choix est une erreur de casting : elle est beaucoup trop belle. Pire, c’est une vraie bombe qui surpasse la mère Paltrow sur tous les plans. On n’y croit pas à ce rejet de Phoenix, l’actrice aurait du être physiquement beaucoup plus quelconque pour que ça colle.

 

Joaquim Phoenix devrait aller tourner avec d’autres bonzommes que Gray, du coup là il déprime et ne veut plus faire de ciné. C’est malin. Il faut varier les plaisirs ! Le faire tourner avec un Ben Stiller, par exemple, ça le changera des rôles de loser suicidaire et lui redonnera du peps. Quant à James Gray : qu'il nous revienne avec un bon polar ! Et qu'il prenne son temps, cool, comme d'hab, c'est mieux.