A part le concept de base & son traitement fait de chouettes vfx, à savoir une courte histoire ne justifiant qu’un seul petit court métrage sympa, avouons-le, cette grosse guimauve fadasse reprend grosso modo et sans se gêner l’intégralité de la trame de Forrest Gump. Une honte.
Remplacez un Tom Hanks en état de grâce – j’adore Forrest Gump - par un Brad Pitt monochrome et hop, l’affaire est jouée. Le scénario, bâclé, reprend quelques idées déjà aux lisières de la niaiserie en y plongeant cette fois complètement : un oiseau-mouche ridicule remplace la célèbre plume aérienne tout aussi récurrente, un morceau de piano imbuvable tente de retrouver la magie de la petite comptine du film de Zemeckis, l’entreprise Button’s butons (les boutons Button) fait largement écho à « Bubba Gump », le depuis célèbre resto de fruits de mer évoqué dans FG, et, surtout, surtout : l’intégralité du mélodrame, conduit par Daisy (Blanchet, inexistante) intervient au gré du film exactement comme le faisait Jenny : fuite en avant, perdition, retrouvailles pseudo-émouvantes jusqu’à l’incontournable bébé que nos tourtereaux ont ensemble et ce grand moment dramatique – acteur en action ! – pendant lequel Brad, tout comme Tom en son temps, doit figurer l’angoisse suivante : est-ce que le chtio sera comme lui : « différent » ? Dans Forrest Gump, ce passage était grand. En clair : ça avait marché pour moi, j’avais chialé comme une Madeleine et Tom Hanks avait réussi son jeu. Sa palette faciale avait bluffé tout le monde. Là : rigolage ou, au choix, ennuie ferme : Brad Pit ne supporte pas la comparaison avec son jeu à base d’intériorisation à l’excès. Quoi d’autre… Ah ce levé de soleil ridicule sur le ponton… Même les coréens font mieux.
Un dernière petite réflexion pour la route : Pour The Wrestler Aronofsky a empêché Rourke de porter des lunettes afin que son regard exprime à fond les ballons les émotions du personnage. Dans « Buttons Benjamin » Pitt porte des lunettes pendant la moitié du film et en mode « Gollum »svp, càd avec un regard biaisé par du vfx. Va éprouver un minimum d’empathie avec ça… On appelle ça une belle grosse purge.
J'aime beaucoup le concept qui se repose sur "comment va être Brad Pitt au plan suivant", et en dépit d'un vrai sens de la narration et d'un filmage au top, ce film est absolument sans âme. C'est propre, lissé à l'extrême, film à oscars par excellence, mais totalement vain. J'ai bien aimé le personnage de Brad Pitt jusqu'à ses derniers jours ridés, la suite n'est qu'un enchaînement de scènes inintéressantes, Fincher ne savant plus quoi raconter.
Dans le genre "où est l'intérêt", le beau passage avec Tilda Swinton est ultime : c'est beau à en crever, mais ça ne sert à rien (à part de revoir la nana en fin de métrage avec son exploit enfin réussi...tout ça). Et Brad pose comme un playboy sur sa moto (à la James Dean), échange un regard complice dans la flotte avec sa muse (digne d'un clip de Bollywood)...
Tout est trop calculé. Tout est "trop".
Par contre mention AB pour l'homme foudroyé. Ca c'est drôle.
No, he's just a creature of God raised by some fukcing Gospel singers. Oh yes we pray !!
OH YES WE PRAY !
OH YES WE PRAY ! (all together !)
I CAN NOT STAY !
LET'S GO AWAY !
Ecris ton bout de scénar et laisse Dieu compléter les (nombreux) trous. Amen. If life is like a box of small Brad Pitt inside, let's just commit a big and massive suicide :)
Sans mauvaise foi : c'eut pu passer avec un traitement pouètique réussi je pense, comme un bon vieux Highlander tu vois, mais là non. Je trouve.
Ouaip, plutôt d'accord, c'est supercifiel (en réponse à Léo), académique, très bien troussé, mais sans trop d'âme. Ce qui m'a vraiment vraiment marqué reste non pas les lenteurs (ça n'est pas toujours un défaut), mais surtout le rythme monotone au possible). On compare évidemment à Forrest Gump, et si Zemeckis n'est pas Fincher au niveau de la mise en scène, son film a par contre un sacré souffle par moment et une vraie notion des changements de rythme. Ici même les passages qui devraient être plus intenses semblent aller au même rythme. Incroyable. Il y a de belles choses, mais encore faut-il les habiller. Ici l'humour reste trop léger, le propos trop sérieux sans être vraiment intéressant. Ca fait un peu léger, même si c'est évidemment bien troussé et à même d'attirer les foules. Dans le même genre, ceux qui cherchent de la substance peuvent se tourner vers l'Homme sans Age de Coppola, c'est trop intelligent pour moi, peut-être trop (le frère ennemi de ce Benjamin Button donc), mais au moins vraiment à la recherche d'une substance. Sinon il est évident que dans la série des fresques romanesques, Forrest Gump reste des lieux au dessus.
Vu. Pur moi, Fincher ne mérite absolument pas d'être nominé ax oscars. Sa ralisaton est irréprochable d'un point de vue technique, mais il n'y a clairement aucune direction d'acteur.
Et puis un réal qui ne parvient jamais à nous faire vibrer en racontant une histoire n'est pas un bonréalisateur à mon sens. C'estjuste un montreur d'images. Fincher est un excellent montreur d'images mais c'est tout.
Ce qui me fait enrager quand on pense que nolan n'a même pas été nominé, lui qui a su allier une réalisation dynamique, une structure narratie redoutable et une direction d'acteurs sans failles, lui qui a su nous faire vibrer sur une durée quasi identique....
Le scénario est bourré de trous, et j'ai trouvé le manquede questionnement du personnage et de ses proches sur ce qui lui arrive aussi peu crédible que malsain.
Aucun acteur ne se détache, ni dans les rôles principaux ni dans les seconds.
J'avais franchement envie d'aimer ce film, mais on ne sent à aucun moment de passion. Dommage.