School of Fire
Une nouvelle entrée dans la (trop) longue série des "Haunted School" nippons? Nooon, même si qualitativement cet homonyme hongkongais tient tout à fait la (mauvaise) comparaison.
Soit donc une teenie shlasher croisé au film de fantômes ultra éprouvé avec un casting entièrement dévoué à son public prépubère: parmi d'autres, Tsui Tin-Yau de "Shine", Steven Cheung et Dennis Mak des "Sun Boy'z") et le préfabriqué Don Li de la société "EEG"; sans oublier Theresa Fu, jeune échappée des "Cookies"…Au mieux, on aurait donc pu s'attendre à une belle dénonciation du starbizz djeuns ou de leur exploitation éhontée pour soutirer jusqu'aux derniers HK dollars des poches de leurs fans; au pire – ce qui n'aurait pas été plus mal – le dépeçage en règle de toutes ces endives; malheureusement, y a Andrew Lau (cette fois producteur) et "Cash" Chin Man-Kei (inoubliable réalisateur de quelques navets forts symapthiques des 1990, comme "Eternal Evil of Asia", "Sex & Zen 2" ou encore la série des "Fruit is Ripe"…ahhhhh!!) aux rênes. Dechantement assuré…et effectivement, "Haunted School" restera bien sage dans son formatage. Ce qui n'empêchera pas une surenchère d'effets spéciaux, comme on en encontre tout plein dans l'actuel cinéma asiatique: c'est appliqué, mais à peu près au même niveau que du temps du premier "Asterix" français avec des personnages qui volent (et retombent) tout bizarrement. Reste, qu'il y a de l'idée avec un fantôme assez rigolo, s'écrasant au sol comme une crêpe et se révélant comme il peut; perdant ses jambes coupées net ou apparaissant un peu partout aux moments les plus inopportuns. Quoique: ses apparitions ne vont pas un gros coup annonciateur: l'image se fend d'un bel orangé, brûlant les rétines des festivaliers fatigués ayant eu l'infortune (ou l'inconscience!!) de s'être égaré dans une salle obscure pour voir ce navet sur grand écran. Faut pas être épileptique non plus, car entre les couleurs flashies, des lumières clignotantes et un montage hachuré (moins de 24 images / seconde), il y a de quoi mettre de l'écume aux lèvres – quand ce n'est pas de rage de perdre ainsi son temps devant cette belle daube.
Car faut dire, que le film – outre ses effets MTV totalement déplacés – n'apporte absolument rien au genre. Rien de rien. Les personnages sont trop peu esquissés et on s'en balance totalement de leur sort (en plus, il n'y en a que très peu, qui crèvent!!). Le montage tout à fait anodin est donc noyé sous une avalanche d'effets laids et trop voyants, les grands coups de cymbales censés faire sursauter – malgré eux – tous les bon entendants étant cette fois accompagnés de ces horribles effets d'images et de couleurs (faudrait que j'essaye avec des lunettes 3D pour voir, s'il n'y avait pas de l'intention dans ce sens)…
Mention spéciale tout de même pour cette pauvre femme de ménage, dont le rôle se restreint quasi exclusivement à frotter et repeindre un mur blanc. Faut voir els tâches qui apparaissent, une fois qu'elle a fini intoxiqué par les odeurs des produits chimiques lui servant à nettoyer cette foutue ombre!!
Au moins, j'aurai tiré du plaisir à écrire une critique n'importe nawak concernant cette daube...qui – je le répète – dispose au moins d'une ou deux scènes à peu près sympas; à la différence des épisodes de la série nipponne…ou d'un "Apartment 1303", par exemple.
Passez votre chemin, à part Amanda Lee qui est fort jolie, Y A RIEN A VOIR!
