ma note
-/5
Merci de vous logguer pour voir votre note, l'ajouter ou la modifier!
My name is fame
les avis de Cinemasie
3 critiques: 2.58/5
vos avis
4 critiques: 3.5/5
Hors sujet
Il était sans doute impossible à Lawrence LAU de concilier une vision personnelle du petit monde du cinéma hongkongais dans un film issu de ce même moule. On est donc loin ici de l'univers très resserré de Spacked Out. Les quelques coups de griffes (pourtant déjà pas trop acérées) des premières minutes cèdent vite le pas à un film très conventionnel à la fois dans ses enjeux (Elle: c'est à lui que je dois tout, je ne l'oublierai jamais mais maintenant je vole de mes propres ailes! Lui: le cinéma c'est ma vie je donnerai tout pour lui mais sans jamais me renier!) mais aussi dans sa mise en scène. On aurait apprécier une mise en perspective des deux héros avec un peu plus de profondeur, ne serait-ce que pour s'extraire de l'étouffante et passablement vide relation entre ce pygmalion et sa créature.
Il reste cependant le coté assez réjouissant du film pour se rattraper: la multitude de cameo de réalisateurs, acteurs et certainement autres techniciens qu'ils soient dans leur propre rôle ou qu'ils fassent de la figuration. Cela peut d'ailleurs être l'occasion d'organiser une soirée entre amis, vous préparez les buzzers, le premier qui trouve le bon nom marque un point et vous faites les comptes à la fin du film, le gagnant ayant le droit alors de balancer les bouteilles de bière comme Lau Ching-Wan! Si le coté ludique ne vous tente pas, il reste la prestation sérieuse de ce même Lau Ching-Wan à se mettre sous la dent. Il n'y a pas de quoi s'enthousiasmer mais reconnaissons au moins qu'il est avec ce rôle au dessus de ce qu'il nous a livré ces dernières années. Quant à HUO Si-Yan, si sa prestation ne devrait lui valoir le même succès que son personnage rencontre à la fin du film, son jeu n'est pas désagréable pour autant. A suivre d'ici quelques années peut-être.
Pour en finir avec les bons cotés, à la vision des scènes coupées on se rend compte que le montage nous a permis d'échapper des moments bien lourds comme une scène de suicide du plus mauvais goût. Difficile de conseiller un tel film a part pour ceux qui veulent enfin voir Lau Ching-Wan dans un rôle potable et ceux qui on envie de voir quelques têtes que l'on ne croise pas souvent sur les écrans!
Un rôle à jouer
Lawrence Lau est un curieux paysage dans le milieu cinématographique hongkongais. Un réalisateur discret, mais auteur de nombre d'oeuvres intéressantes ("Spacket Out", les deux "Lee Rock"), comme de films médiocres ("Gimme Gimme").
Le voilà à la tête d'un projet du très bon scénariste et réalisateur James Yuen ("Crazy'N'City"): "My Name is Fame", persiflage de l'industrie cinématographique hongkongaise et parabole parodique de la carrière de l'interprète principal Lau Ching-Wan (solide acteur de seconds rôles, rarement de premiers, sans aucune récompense à ce jour).
Honnêtement, cette relecture du mythe du Pygmalion de "My Fair Lady" ou "Une étoile est née" serait très peu originale sans cette délicieuse évocation de l'industrie de HK – à laquelle les non-initiés risquent de pouvoir très peu adhérer. Des nombreux gags verbaux évoquent la crise actuelle et l'ancien passé et ce sont surtout les truculents caméos de pléthore de stars (Ekin Cheng, Niki Chow, Fiona Sit, Tony Leung, Derek Tsang, Stephen Tung, Vincent Chui, Gordon Chan, Fruit Chan, Ann Hui, etc, etc, etc) qui surajoutent dans la joie de tout fan de cinéma HK.
Il y a également le charme des acteurs principaux: Lau Ching-Wan n'a plus besoin de faire preuve de son réel talent; mais ce rôle est en or, lui permettant d'évoquer de multiples facettes de son jeu, notamment à travers ses nombreux rôles des films dans le film. Il est tout simplement irrésistible en fils à maman grognon, puis coach irascible jusqu'à l'amoureux transi – sans vraiment vouloir se l'avouer. Son parcours de star déchu à acteur repenti et humble ne sombre du coup jamais dans un ridicule romancé, mais est parfaitement juste. Face à lui, la nouvelle venue Huo Siyan semble avoir reçue ce même coaching, tenant parfaitement tête à l'acteur sacré et se transformant de la jeune fan immature en une vedette affirmée.
Très peu souvent à l'aise dans l'approfondissement psychologique de leurs personnages, on pourra une nouvelle fois regretter le parfait portrait de ces deux personnages; en même temps, les scénaristes ont su éviter les très gros clichés et – surtout – le piège d'une romance à l'eau de rose. L'amour entre le mentor et sa protégée se fait par la force des choses et demeure très discrète jusqu'à la fin logique – et un dernier plan absolument gé-nial.
L'une des meilleures surprises dans cette nouvelle année pauvrette hongkongaise…mais le parfait rappel du foisonnement de talents au sein de cette même industrie!
aux 2/3 réussi
le film laissait présager un ratage sur toute la longueur, le dernier tiers est seul une vraie déception.