Profitez de cette chaleur caniculaire pour vous rendre dans une des vingtaines de salles de cinéma projetant depuis ce mercredi les derniers films de Wayne Wang, Un millier d'années de bonnes prières et La princesse du Nebraska. Diptyque autour des différences culturelles entre la Chine et l'Occident, les deux films se rejoignent selon son réalisateur et montrent avec un regard sage et lucide une perception de la vie bien différente que l'on vive en Chine ou aux Etats-Unis
Derrière des affiches peu attirantes malgré leur couleur vive (du orange pour l'un, du bleu pour l'autre), il serait dommage de rater ces deux sorties simultanées qui démontrent que Wayne Wang peut clairement faire autre chose que Maid in Manhattan. Critiques à venir d'ici peu.
Comme on a l'habitude de faire, c'est à dire lorsque l'on y pense, de temps en temps des dépêches pour évoquer tel ou tel programme TV à ne pas manquer, voilà une bonne nouvelle pour celles et ceux qui trouvent que payer 27€ le dvd de A Touch of Zen est abusé. Arte a donc la bonne idée de programmer la diffusion du film de King Hu le 4 août 2008 à 21h, sans doute aurons nous droit à la même copie -légèrement- remasterisée du film. Tous à vos enregistreurs!
Après Hana-bi, Dolls, Zatoichi et Takeshis', Kitano Takeshi ira présenter son dernier film (Achilles and the Tortoise) en compétition officielle à la 65ème Mostra de Venise. Le Japon sera aussi à l'honneur avec le prochain film de Oshii Mamoru, le fameux et déjà décrié The Sky Crawlers, et le dernier né de Miyazaki Hayao, Ponyo sur une falaise qui cartonne en ce moment au Japon. Enfin rayon Asie, Nelson Yu (remarqué avec Love will tear us apart) viendra présenter son dernier film Plastic City dans lequel nous verrons Odagiri Joe et Anthony Wong tapper un brin de causette. Pour rappel, le jury comptera parmi ses membres ni plus ni moins que Johnnie To.
Hors compétition, le programme vaut pour son éclectisme : Duel à TAkada-no-baba de Makino Masahiro sera projeté, rappelons que le film date de 1937. En collaboration avec le Far East Film Festival, la Mostra de Venise présentera Monster X Strikes Back : Attack the G8 Summit! du déjanté Kawasaki Minoru ainsi que Queens of Langkasuka du thaïlandais Nonzee Nimibutr.
Dans la catégorie Orizzonti, les Philippines seront à l'honneur avec Melancholia de Lav Diaz et Jay de Francis Xavier Pasion. Zero Bridge de Tariq Tapa représentera l'Inde.
Nous vous tiendront au courant du palmarès de fin de festival. Rappelons que la 65ème Mostra de Venise se tiendra du 27 août au 6 septembre 2008.
This is scandalous ! Damned, ils ont osé ! They have osed ! Du coup, choqued, I have go home to bring back mon appareil photo numérique et prendre l’objet en flag dans le magasin. Coup d’bol, il n’avait pas bougé de son étagère.
Sur l'emballage plastique du DVD du film Appleseed Saga Ex Machina on peut lire clairement : « La suite d’Appleseed réalisée par John Woo (… ) ». Problème : si notre célèbre chinois a en effet (co)produit cet anime en 3D, c’est le japonais ARAMAKI Shinji qui l’a réalisé. Le distributeur Warner qui succède à Kaze sur ces tentatives 3D joue la carte du « plus c’est gros plus ça passe » en sautant à pieds joints dans le foutage de tronche assumé.
Si l’on voit souvent des annonces borderline de type "par les auteurs/le réalisateur de trucmuche" quand il s'agit d'un scénariste lié à un film ayant cartonné au BO ou d'un producteur célèbre agissant derrière un réal inconnu au bataillon, ou même d’une jaquette vantant la présence d’une star à peine dans le métrage (Tony Jaa dans The Bodyguard par exemple), ici il n'y a plus aucun flou artistique : c'est une mention volontairement erronée. « La suite d’Appleseed réalisée par John Woo ». Pas de nuance possible. La boulette d’étiquetage est effectuée sciemment et la phrase qui suit enfonce le clou, nous précisant que le DVD contient des « commentaires du producteur John Woo ». Ils savent ce qu’ils font les loustics. Point positif : c'est un bon argument pour refourguer le DVD au magasin après avoir vu le film s'il ne plait pas. A en lire les critiques cinemasiennes, il n’y a en effet pas de quoi s’emballer sur l’œuvre. « J’ai cru que c’était un film de John Woo à cause de l’étiquette ! C’est pas vrai alors j’en veux pas ! ». L’effet secondaire de cette grave faute de goût n’est pas négligeable : John Woo n’a certainement pas besoin de ça pour compléter sa « glorieuse » filmo post HK, sans parler de sites de vente déjà condamnés pour avoir vendus du faux sur le net. C’est dangereux pour eux de voir passer des trucs comme ça. Sans déc hein…
Alors oui, le coup de gueule peut sembler futile, après tout bon, voilà quoi, tout ça, c’est l’été, il y a certainement mieux à faire que de s’énerver contre un bout d’autocollant et, surtout, il y a d’autres sujets autrement plus graves sur lesquels on devrait se pencher. Question de sites, et de principe. No pasaran.
Ce mercredi 23 juillet sortent en salle en France le 100ème film de IM Kwon-taek, Beyond the Year, et le dernier HONG Sang-Soo, Night and Day, tourné l'été dernier à Paris. Ils sortent dans peu de salles en France, donc jetez vous dessus dès la première semaine si vous voulez être sûrs de les voir.
A l'origine prévu pour une sortie en salle, le dernier film de Stephen Chow débarquera finalement chez G.C.T.H.V le 10 septembre prochain en dvd simple et Blu-ray Disc. On rappelle un peu le sujet, un père de famille pauvre se saigne à blanc pour payer une école privée à son fils. Celui-ci est constamment brimé par ses camarades de classe riches, mais leurs vies vont basculer le jour où un OVNI leur laisse un mystérieux objet vert comme compagnon...
Rayon bonus on devrait avoir un making of, un commentaire audio de l'équipe du film et divers documentaires sur la genèse du film. Enfin, un jeu interactif sera proposé : "Mission Control" où l'on devra aider CJ7 à rentrer chez lui, un bonus exceptionnel quoi.
Les tarifs devraient avoisiner les 19,99€ pour le dvd et 29,99€ pour le Blu-ray Disc.
Alors que le nouveau et peut-être dernier - le temps passant cette annonce récurrente se fait toujours plus plausible - film de MIYAZAKI Hayao sort aujourd'hui sur les écrans japonais, un second trailer de près de 2 minutes vient de faire son apparition sur le net. Autant dire que cet été, comme à chaque fois que le co-fondateur du studio Ghibli à sorti un film depuis Princesse Mononoke, le box-office japonais va « pèter un score », au niveau des entrées du film, comme sur ses incidences sur les résultats des productions japonaises dans leur ensemble.
Quant au contexte du film, il prolonge le dialogue par oeuvres interposées que semblent avoir engagés père et fils. Ponyo se présente ainsi comme une espèce de réponse, ou du moins une réaction, à l'entrée en animation de Gôro Miyazaki avec Les Contes de Terremer. De fait Sosuke, le jeune garçon de 5 ans qui est au centre de l'histoire, a t-il été créé avec le jeune Gôro de 5 ans comme modèle. On ne peut pas faire plus précis dans la filiation : Gôro MIYAZAKI tuait le père dans son film, MIYAZAKI père met en scène le fils dans le sien. Sortie du film en France annoncée pour avril de l'année prochaine.
Carlotta exporte depuis le début de la semaine les titres japonais majeurs de son catalogue sur les écrans du Reflet Médicis à Paris. Au programme Mizoguchi, Ozu, Oshima et Teshigahara. A noter la projection de La Harpe de Birmanie de Ichikawa Kon ainsi que L'île nue de Shindo Kaneto.
Le cinéma se trouve 3 rue Champollion à Paris.
Métro : Saint-Michel, Cluny
Le 3ème opus de la célèbre série coréenne Public Enemy, de KANG Wu-Seok, fait un carton dans son pays, où il a déjà attiré plus de 4 millions de spectateurs en 25 jours. C'est le troisième film cet année à dépasser la barre des 4 millions, avec Our Finest Hour et The Chaser. Le distributeur s'attend à atteindre les 5 millions pour rejoindre The Chaser, mais pour cela, il faudra supporter une dure compétition avec la sortie de The Good, the Bad, and the Weird(sur plus de 600 écrans) cette semaine.
À noter que ce troisième Public Enemy est écrit par JANG Jin, qui aura cherché à ajouter un peu de son humour caractéristique, et que c'est JEONG Jae-Yeong (un habitué de chez Jang Jin) qui joue le méchant.
Avec son character design rempli de bonzommes pâlots semblant tous piratés par une Kusanagi-2501 déprimée au possible, des machins en 3D qui volent et une ambiance autiste annoncée, The Sky Crawlers, en ce qui me concerne, ne suscite pas l’attente baveuse escomptée. Verdict pour les japonais dès le mois prochain au ciné.
En revanche, la fraîcheur de la bande annonce de la série qui nous vient des studios Madhouse : Allison & Lillia, actuellement en cours de diffusion au Japon, laisse augurer un peu plus d’optimisme, ce qui, d’un point de vue estivalier, est plus à propos, non ? Il s’agit toujours d’une uchronie ou d’un monde alternatif quelconque, de djeuns qui vont dans des navions avec d’après la BA une imagerie issue cette fois de la première guerre « dialemon » et non de la seconde mais, mais, MAIS les couleurs chatoyantes – « ça chatoye » comme dirait Alain Chabat -, les enfants qui sourient les cheveux dans le vent et la musique très Hisaishienne concourent nettement à rapprocher l’ensemble d’un univers Miyazakiesque joyeux. Pour autant qu’une guerre mondiale puisse l’être. En tant que pianiste, le compositeur MURAI Shusei a déjà travaillé avec Joe Hisaishi sur sa série des Piano Stories. Ce qui explique peut-être (un peu) cela.
Pourquoi « Allison & Lillia » comme titre ? J’ai eu une première théorie intéressante, qui s'est malheureusement avérée erronée. Avec autant de « l » comme consonnes là-dedans, j’y ai vu un rapport pertinent au mot « aile », lié, comme vous le savez, aux avions. Oh ben si quand même. Oui mais voilà, l’argument ne tient pas puisque ici nous avons 5 « l » et que, comme vous le savez, un avion à 5 ailes ne vole pas, il s’écrase. Les ailes vont de pair, CQFD. Alors évidemment vous allez me dire, et je vais vous répondre, et voilà qui est fait.
Non non non : Allison c’est la maman, et Lillia la fille, chacune ayant apparemment son histoire déclinée sur 12-13 épisodes de cette série tirée des romans de SIGSAWA Keiichi. A suivre de près.