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Silmido

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les avis de Cinemasie

7 critiques: 2.64/5

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28 critiques: 3.12/5



Yann K 1 Excellente histoire, film nul
Ordell Robbie 0.25 Mauvais Commando
jeffy 5 Sil Mi Do, un nom qui vous n'entendrez plus de la même oreille
Ghost Dog 3.5 Grosse artillerie pour sujet bouillant
François 2.25 Oui, mais non finalement
Elise 4 Une aventure humaine pour une histoire vraie incroyable.
Arno Ching-wan 2.5 Etrange film...
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Excellente histoire, film nul

Il y a quand meme un moment ou il faut arreter de regarder les films comme on enfile les pop corns au beurre. Car Silmido est nul, indigeste comme ledit pop corn au beurre, lourd comme un pudding anglais. Prenez n’importe quel moment de ce film, regardez le en accéléré tellement c’est répétitif et chiant, vous ne trouverez rien qui vaille, c’est nul. A une exception, et c’est là le drame : son histoire, typiquement coréenne et qui se termine dans une belle noirceur. Mais le scénario d’après ça est nul. La mise en scène est nulle, tout est dans cette musique insupportable qui vous dit a chaque seconde que ce qui se trame là est énormissime. Aveuglé par ses envies pompières, le réalisateur de l’honorable Public Ennemy a perdu tout sens artistique. Les acteurs sont nuls, ils hurlent ou pleurent sans aucune humanité, rien a voir avec les mâles pathétiques de Kim Ki-duk. Les séquences d’entrainement ont été vues mille fois, les meilleurs moments de ce film sont du minable téléfilm militaire américain. Les coréens ont pleuré comme des madeleines devant la chose, on les excuse vu l’état post-traumatique du pays, mais nombre de ceux qui ont vu le film parce qu’il fallait faire comme tout le monde l’ont trouvé nul. Imaginons ce que Bong Joon-ho ou Park Chan-wook auraient fait avec la même histoire et espérons que cette nullité ne sera pas le mêtre étalon de la mise en scène coréenne des prochaines années.

18 octobre 2004
par Yann K




Mauvais Commando

Silmido, c'est juste un mauvais blockbuster coréen de plus prenant une histoire vraie comme prétexte à faire de l’ersatz de mauvais cinéma hollywoodien. Inutile donc d’y trouver de l’humanisme à la JSA. Dans Silmido tout est soit très mauvais soit extrêmement plat. Au rayon du très mauvais on a son score pompier qui casse les oreilles. De même qu’une dernière partie en forme de suite de canardages réalistes monotones et inutiles et de catalogues de procédés pour émouvoir grossiers et pompiers. Au rayon de la platitude on a une mise en scène niveau téléfilm et des acteurs ni bons ni mauvais, juste plats. Qui plus est, le film n'arrive pas à rendre un minimum captivantes les scènes d'entraînement militaire. Tout simplement parce qu’elles n’ont aucun rythme, aucun humour, aucun personnage haut en couleur, rien qui puisse faire que ces moments se laissent suivre un minimum. Après un Public Ennemy pas inintéréssant, Kang Woo Suk touche le fond. Et là où ce dernier film avait une touche asiatique de par son mélange des genres il offre ici un film qui hors son point de départ aurait pu être tourné à l’identique à Hollywood. En tout cas, Park Chan Wook peut dormir tranquille, le blockbuster Nord/Sud n'a toujours pas produit d'oeuvre capable remettre en cause son statut de maître du genre.



26 juillet 2004
par Ordell Robbie




Sil Mi Do, un nom qui vous n'entendrez plus de la même oreille

SilMiDo aurait pu être un film de commando comme bien d'autres, après une courte intro, c'est d'ailleurs la route qu'il prend. L'esprit de corps qui se construit dans la souffrance et dans les luttes, finalement rien de bien original, d'ailleurs l'armée coréenne de l'époque n'avait non rien de bien original... L'annulation de la mission pour raison politique et la liquidation de l'unité 684 pour ces mêmes raisons n'a pas non plus de quoi surprendre. Alors que ce qui fait de SilMiDo un film d'exception? Car pour moi, il n'y a aucun doute SilMiDo n'est peut-être pas un immense film, mais c'est un film indispensable. C'est plus qu'une histoire vraie, c'est une histoire véridique, qui représente les hommes dans ce qu'ils ont de meilleur à la manière d'une tragédie d'Eschyle. Car c'est d'humanité bien plus que de combats qu'il est question ici. A une époque où l'homme se réduit de plus en plus à un rôle d'animal social ou au mieux d'animal politique, SilMiDo nous montre la vraie grandeur de l'humanité. C'est ce défi impensable que réussit Kang Woo-Suk, nous laissant percevoir à travers les relations de ces prisonniers-solats entre eux ou avec leur gardiens-soldats, à quel point l'individu ne peut s'échapper de lui-même qu'en acceptant la part qui lui est réservée. Chacun s'étant retrouver face à lui-même et grace à celà plus proche des atres qu'il ne l'a jamais été, la fin ne pouvait être autre. C'est en cela que l'histoire de SilMiDo est exemplaire, car plus qu'un fait de guerre, qu'un fait divers, c'est l'homme mis à nu par les événements qui nous apparait avec toute sa faiblesse et toute sa force. Si un film réussit à faire partager ça, qu'importe ses arguments, il est simplement indispensable. 2004 a vu couronner un film sur les petites intrigues d'un président prêt à tout pour assurer son confort et celui de ses amis, alors même si SilMiDO ne devait être considéré que sur son aspect purement historique et documentaire, il n'y a aucun doute que d'avoir porter devant le monde l'histoire de ces hommes est autrement plus utile et tout aussi justifié que de montrer les mensonges de ceux qui nous dirigent. Ces hommes qui voulaient libérer leur pays, ou simplement se sauver eux-mêmes et être reconnus, ne sont pas différents de vous et moi. Ils ne sont pas plus à condamner ou à admirer que ceux qui les ont garder sur cette île. Mais grace à eux il est possible de croire encore, de croire que l'humanité ne se réduit pas à ce qu'elle montre. Voir l'homme dans ce qu'il a de meilleur, voilà le propos de SilMiDo.

04 août 2004
par jeffy




Grosse artillerie pour sujet bouillant

Le sujet abordé par Silmido est chaud bouillant : en déterrant un vieux scandale politique vieux de 35 ans concernant les relations coréennes Nord-Sud (thème obsessionnel du cinéma local), le film appuie là où ça fait mal en adoptant clairement la position de brûlot. Le manque de courage politique et la lâcheté, l'inhumanité du gouvernement en place sont ainsi opposés de front à la rigueur et à la loyauté militaire à qui l'on avait confié la mission ô combien périlleuse et historique de monter un commando pour tuer le président communiste nord-coréen. Pour les auteurs du scénario, le retournement de veste du gouvernement en tentant d'étouffer l'affaire est clairement à l'origine de la situation actuelle, à savoir une Corée toujours coupée en 2 et un peuple nord-coréen creuvant la gueule ouverte sous le joug d'un fou sanguinaire qui a développé la bombe sans être inquiété. Des accusations extrêmement graves donc, mais qui à la lumière du film paraissent légitimes. L'histoire aurait-elle pu être modifiée dans le bon sens ?

Si le sujet est grave et passionnant, son traitement est malheureusement plus décevant, car c'est la grosse artillerie hollywoodienne qui a été choisie - mais peut-être cela a-t-il contribué à pousser un maximum de coréens dans les salles (10 millions quand même, un énorme succès) pour tourner une page peu reluisante de leur passé, sans doute un des objectifs des producteurs au vu du scandale espéré avec une telle histoire. Celà ne justifie cependant pas le manichéisme trop marqué de certaines scènes excluant toute subtilité ou nuance, ni le déjà-trop vu de passages d'entraînement militaire, encore moins le recopiage honteux de mélodies tirées de Rock ou de La liste de Schindler. Mais si on ferme les yeux sur ces grosses maladresses, on restera en présence d'une oeuvre choc, politiquement incorrecte, qui mérite une vision attentive et devrait faire école dans d'autres pays trop timides à dénoncer les abus de leur passé (et la France n'y échappe pas).



11 octobre 2005
par Ghost Dog




Oui, mais non finalement

Oui parce que pendant une heure, on assiste à un film de commande basique mais assez efficace, clairement inspiré des grosses prods US, avec une musique tellement repompée sur celle de Rock que c'en est un peu pénible. Les personnages sont trop caricaturaux pour être crédibles, mais le ton ne l'est pas vraiment de toute façon. Avec son entraînement inhumain mais sa petite touche régulière d'humour, le film désamorce en permanence la dureté qui aurait dû s'en dégager. Mais soit, on tient là nos militaires bien bourrins qui sortent trois gros mots par phrase, l'entraînement très physique sous musique pompière, on se prépare au final bourrin que tout film de commando construit.

Sauf que l'histoire de Silmido n'a rien d'une histoire de blockbuster. C'est un drame humain et politique très intéressant, profondément ancré dans les mémoires des coréens lorsqu'on voit le succès du film. Car il est bien évident que sans son tampon "l'histoire vraie de Silmido", le film n'aurait jamais pu connaître un tel succès sur ses seules qualités intrinsèques. Car passée cette première heure, le film sort des rails du blockbuster habituel alors que le spectateur n'y était pas vraiment préparé. Surprendre le spectateur a toujours du bon, mais ici le film ne parvient jamais à retrouver un ton à la hauteur de son histoire. Les 31 soldats sont un peu trop présentés comme de braves types (le gros dur qui finit par pleurer sa maman, littéralement), les officiers comme des faux méchants au grand coeur (comme c'est mignon il leur rapportait des bonbons!...). Difficile d'y croire vraiment, qui plus est avec l'attitude assez improbable des officiers passant leur temps à s'engueuler entre eux devant leurs hommes ou du commando Nord Coréen qui s'arrête pour beugler sa mission afin de rester bien discret. Bref, à histoire passionnante, traitement un peu trop "cinéma" qui certes attire les foules, mais fait passer à côté d'un grand film. Le moindre film militaire US est au même niveau, et avec plus d'explosions et de gros hélicoptères. Donc à ce niveau, on repassera.

Reste évidemment le fait que le film remette au goût du jour une histoire enterrée par le gouvernement de l'époque, dépeint de façon peu reluisante d'ailleurs. Le film réussit donc le pari d'être un gros divertissement peu fin mais ravivant un souvenir douloureux sans être lèche botte avec le gouvernement. Mais on ne peut s'empêcher de penser qu'il y avait matière à faire autre chose qu'un blockbuster avec un tel matériau de base.

19 septembre 2005
par François




Une aventure humaine pour une histoire vraie incroyable.

Si on ne nous précisait pas qu'il s'agissait d'une histoire vraie, on ne croyait jamais que cela ait réellement éxisté. Généralement on voit plutot ça dans les films d'action/espionnage américain. Mais non, c'est réellement arrive en Corée. Pour transposer un peu et faire saisir l'idee dans notre contexte, imaginons que la France soit coupée en deux horizontalement et que le gouvernement du nord veuille éliminer le gouvernement du sud en entraînant secrètement un groupe armé sur l'ile de Ré. Celui-ci ayant vent d'une action contre eux, veulent se venger contre le gouvernement et arrivent à pénétrer dans Paris même, et la c'est la guerilla. Je ne me rappelle pas que ce soit déjà arrivé dans notre siècle. En tout cas, moralité, n'entrainez pas des hommes pour qu'ils deviennent les meilleurs du monde en croyant que vous pourrez vous en débarasser si facilement.


Bien évidemment, le film ne suit pas une ligne réaliste de bout en bout ; sachant que 30 ans sont passés depuis les événements il est clair que le scénario doit bien compenser les oublis de l'histoire et également ajouter quelques scènes ou dialogues un peu clichés (notemment la derniere scene qui ne se termine pas du tout comme dans la réalité comme on peut le voir dans les bonus du DVD) qui assureraient un succès au box-office pour un film coûtant quand même très cher, non seulement dans le nombre d'acteur et surtout de figurants, mais aussi les techniques et reconstructions mises en oeuvre pour rendre réel l'environnement de Silmido. La musique également en fait de temps en temps un peu trop et aurait gagné à être un peu plus sobre mais dans l'ensemble le film ne semble pas souffrir d'excès de stéréotypes manifestes.


Pour en revenir aux film un peu plus en profondeur, on peut dire que le décor de silmido est vraiment très réaliste ; une île presque paradisiaque en Mer de Chine ou est installée tout une base militaire reconstituée spécialement pour l'occasion et très bien intégrée dans le cadre ; et pour donner vie à cet environnement, une palette d'acteur qui assurent vraiment ; AHN Sung-Ki a beaucoup de prestance dans son rôle de général et SEOL Gyeong-Gu est tout simplement merveilleux ; à côté de cela tout le monde assure très bien son rôle, meme LIM Won-Hee, parfois marrant, parfois agacant (c'est son rôle je vous rassure). On assiste à des changements dans les personnalités tout à fait crédibles et on nous fait vraiment croire à ces personnages sans identité qui jouent leur derniere carte.


Complètement transporté par ce film, je dois avouer que la qualité est a la hauteur du succès ; il ne reste plus qu'à savoir si Taeguki mérite autant d'avoir mangé les records de Silmido.



26 juillet 2004
par Elise




Etrange film...

... que celui-ci. Souvenez vous de l'intro de Public Enemy, également réalisé par KANG Woo-Suk. On y voyait des commando s'entraîner et passer à l'action en milieu urbain, puis une voix off nous annonçait ironiquement et toute fière que le film que nous allions voir serait tout autre. Et en effet, on se mettait soudain à suivre la vie d'un flic hors norme, sorte de croisement halluciné de Columbo & de Bud Spencer pour un thriller assez original et plutôt barré, catégorie chaotique et irrespectueuse... Alors que le réalisateur réalise maintenant le genre de film dont il se foutait royalement dans son précédent métrage, ça a de quoi perturber!! Pour comparer, imaginez simplement que notre chanteur Renaud vienne chanter un de ses tubes à la Star Ac' alors qu'il a juré ne jamais le faire dans une de ces chansons!! C'est vraiment n'importe quoi... (Hein? Vous dites? Comment ça il l'a fait!! Meuh non voyons)

Bon, revenons à nos moutons... Disons plutôt, revenons à nos soldats. Donc un film de commando, tiré d'un histoire vraie. Ce dernier point est important à souligner puisque c'est à la fois le défaut et la qualité du film. Le problème qui découle d'une histoire vraie c'est que la narration et le rythme du film doivent suivre des évènements réels, historiques, mais pas du tout cinématographiques. Voir des types s'entraîner pendant une bonne moitié de métrage pour que, finalement, il ne se passe rien ensuite, cela relève du massacre de scénario. Oui mais c'est comme ça, c'est l'histoire. On doit donc attendre, attendre, attendre encore que la "tension monte" et que tout ce petit monde se rebelle largement plus tard. On l'a tellement attendu cette rébellion que lorsqu'elle survient, on en vient à être sacrément exigeant sur la qualité du massacre. Et là, franchement c'est assez décevant... C'est peut être honteux à dire, parce que ces hommes ont existé, parce que leur destin est affreux et peu enviable, mais dans ce cas il est malvenu d'utiliser un score semblant venir d'une production "Bruckeimer" et de filmer le tout comme un pur divertissement ou une pub pour l'armée de terre... Surtout, il aurait fallu développer un minimum les personnages pour que l'on adhère un tant soit peu au (très présent) mélo qui surnage tout le long du métrage (score pompier, pleurs, "je ne suis pas un numéro" etc...).

Sil mi Do regorge néanmoins d'idées intéressantes, voir de "sabordages" limite volontaires qui nous rappellent par exemple le "Starship Troopers" de Verhoeven. Reprenons: jusqu'à la moitié du film on est devant un pur film de commandos, avec des persos caricaturaux (comique de service inclus) et des scènes à tendance "couillues". Puis soudainement, une fois que les soldats savent que leur objectif est annulé -et donc qu'ils ont subi moultes vacheries (et des frites) pour rien- le ton général bascule vers quelque chose d'assez inédit. On les voit s'emmerder grave aux séances d'entrainement de tir, le comique de service -attention on va s'poiler- pète un plomb et part violer une infirmière -on arrête de s'poiler- et étrangement, on le comprend. On comprend sa frustration, on comprend sa folie et les réactions normales du "groupe", ce qui nous ramène cette fois à la scène du passage à tabac de Full Métal Jacket et même à notre service militaire, pour ceux qui ont eu cette chance...



30 juillet 2004
par Arno Ching-wan


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