ersatz de Pokemon à la sauce Shojo
Pourquoi donc les filles n'auraient-elles pas le droit à leurs Pokemon ? Et oui, le monde est trop injuste, pourquoi la vague des Poket Monster n'aurait-elle pas donné à ces demoiselles l'occasion de lancer leurs créations dans l'arène ? Heureusement, Clamp est là, pourfendant l'injustice qui frappe la gente féminine ! Angelic Layer reprend donc le principe de base qui a fait le succès des Tamagochi, Pokemon et autres Digimon : vous prenez un enfant, il élève une créature, la fait combattre une série d'adversaires toujours plus fort, et gravit les échelons de la hiérarchie à grands renforts de badges et autres cartes de membre. J'oubliais ! On vise ici un public de jeunes (très jeunes…) filles, ajoutons donc une touche de féminité : habillement des donzelles, amitié de 30 ans en 2 minutes, ambiance kawa à souhait et enfin combattantes comme anges appartenant toutes au beau sexe ! Inutile de chercher de la profondeur là où il n'y en a pas, on vise clairement la cible des jeunes collégiennes, qui ne semble pas chercher bien plus que les garçons du même âge à atteindre les sphères des hautes réflexions métaphysiques…
Les graphismes se sont malheureusement parfaitement adapté à ce fond mièvre et plat en jouant la carte de la facilité et des SD. Le fait que Mokona Apapa ne soit pas, sur cette série, à la barre de la mise en forme saute immédiatement aux yeux. Manifestement "décor" a été rayé du vocabulaire lors de la réalisation. Non, non et non, tramage, à plats de couleurs ou vagues crayonnés ne sont pas synonymes de décors ! Quant aux personnages, si certaines planches sont extrêmement bien réalisées, bien souvent le travail apparaît bâclé, les visages mal maîtrisés, et les SD bient trop souvent utilisés. Ce recours sauvage aux personnages déformés et caricaturés à l'extrême nuie à l'aspect général. Des dessins tout droit sorti de la maternelle qui n'amusent plus personne passé 10 ans. Bref, on veut faire mignon au détriment de la qualité…
Voilà, la table est dressée. Au menu : ersatz de Pokemon à la sauce Shojo. Je ne sais pas si ça vous fait vous relever la nuit, mais personnellement la réponse est non…
un shojo qui fait quand meme preuve d'originalité
En effet, ce qui est ici remarquable, c'est la substitution de valeurs typiques par d'autres plus masculines habituellement(combats notamment). Un renversement s'opère alors. Le personnage masculin devient alors dominé, et pivot inhabituel du trio, entouré des 2 filles. En voyant Candy retrospectivement, peut on y voir un changement de société?