drélium | 3 | Improbable mixture kung fu + guns + érotisme. |
Sur le papier, on s'attend logiquement à un kung fu et pourtant, pas vraiment et loin de là. Serait-ce un film de guerre nous interrogent les premières minutes ? Mais, mais, il y a des scènes érotiques de 5 bonnes minutes, et à répétition qui plus est, dans toute la première partie, avec du funk et de la gweilo dénudée à foison. Serait-ce donc un film érotique ? La question se pose réellement tant le nombre des combats en pâtit drastiquement au rythme des scènes de papouilles dénudées. Heureusement, les affrontements parsèment légèrement le tout et sont très percutants, Angela Mao et l'inconnu qui campe le héros Bruce Leeien à ses côtés sont bien là pour rétablir l'ordre des choses, The Association est avant tout un kung fu. Mais la partie finale extrêmement violente (et illogique) embrouille un peu plus les données, composée elle de purs assassinats au pistolets, serait-ce donc un film de gunfights ?? La question se pose réellement tant cette section ne contient pas une once de kung fu !
Pas de sous titre malheureusement pour pleinement tout comprendre des nombreuses plages de dialogues, difficile donc d'apprécier le film à sa juste valeur même s'il reste plutôt aisé de s'y retrouver et de comprendre pourquoi il est volontairement oublié des tablettes malgré son équipe alléchante. La réputation de The Association tient clairement à sa violence brutale et son penchant exploitationiste très poussé mais le résultat manque d'unité. Inégal à première vue, The Association aborde de nombreux thèmes avec une cohérence toute relative. Il tient pourtant ce quelque chose d'unique qui fera les plus grandes mixtures HK à venir.
En plein 70's, on a logiquement droit ici à de beaux moments de bravoure au milieu du bordel. Pas de comédie pour autant, le ton dramatique reste dans la droite lignée de "La Main de Fer". Nos héros sont bien campés au milieu, Angela Mao pas assez présente est en pleine forme, Yue Bing Lung singe plutôt bien Bruce Lee et sa personnalité étoffée ainsi que sa jolie coupe afro le démarque même de sa principale inspiration. Dommage que la partie finale soit aussi... bizarre.
L'ambiance typique des films de Chung Chang Hwa, nerveuse et radicale, ajoute néanmoins un cachet très spécial à cette improbable mixture généreusement garnie d'érotisme qui s'avère donc assez approximative au final (la moitié des personnages sont oubliés en route) mais immédiatement culte.