Aïe, aïe, aïe, les grosses et moyennes productions coréennes ont encore beaucoup trop de peine à traiter de l'homosexualité et des transsexuels sans tomber dans le n'importe quoi. Ici, cela devient un prétexte pour un scénario en apparence invraisemblable, dans lequel un homme devenu femme va devoir se faire passer pour un homme auprès de son fils. Ceci est d'autant plus absurde que le rôle est joué par Lee Na-yeong, qui n'est pas la plus masculine des actrices, et que son rôle en tant que jeune homme, dans les flash-backs, est tout aussi crédibles que lorsqu'elle se colle une fausse moustache pour jouer le père. C'est à dire pas du tout. Mais bon, passons.
On sent que ça partait d'une bonne intention, de montrer que derrière un transsexuel se cache des êtres humains sensibles qui ne font que suivre ce qu'ils sont au fond d'eux-mêmes. Cela est d'ailleurs expliqué par le meilleur ami de l'héroïne à partir d'un verre de bière et un de soju. Sauf que, un peu à l'image du film, il s'emmêle complètement dans son explication et finit par signifier le contraire. Tout comme le problème de fond n'est que survolé, les autres personnages passent de la répulsion à l'acceptation en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Dans le même genre, un autre film coréen avait réussi à traiter du sujet d'une manière incroyablement plus subtile, mais pour éviter tout spoil, j'éviterai de dévoiler son titre.
Sinon, cela reste de l'ordre de la petite comédie familiale et romantique, avec des scènes ridicules, directement tirées d'un drama. L'homosexualité et le changement de sexe sont bel et bien intégrés au quotidien coréen, mais définitivement pas de la meilleure des manières.