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Le Fantôme de Yotsuya I
les avis de Cinemasie
1 critiques: 2/5
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4 critiques: 2.44/5
Singulier mais peinant à convaincre
Que dire de cette version signée Kinoshita Keisuke du classique de kabuki Tokaido Yotsuya Kaidan? D'abord que si on la compare aux versions postérieures vus signées Kato Tai ou Nakagawa elle se distingue par sa longueur mais aussi par une plus grande ambition en terme de développement de personnages. Il s'agit d'abord d'un drame montrant comment un homme au départ bon peut progressivement se transformer en assassin. Iyemon incarne ici une figure de samourai désoeuvré, prisonnier de son destin, désirant quitter sa femme sans le pouvoir. Cette situation, un etre machiavélique va l'exploiter pour le faire chuter. Le film n'est d'ailleurs pas un kaidan eiga au sens strict. Car ici les visions de fantomes ne sont présentes que très tard dans le film et sont présentées comme les hallucinations d'un etre hanté par la culpabilité. L'interprétation d'un casting de grande classe (Uehara, Sugimura, Tanaka Kinuyo) n'a pas trop mal vieilli et la mise en scène oscille entre correct et très bon. Correct pour un service minimum de classicisme caractérisant le plus souvent la mise en scène. Et très bon pour les scènes de combats au sabre bien exécutées ou la belle fin du film. Quant au score, il se révèle trop envahissant: il fait pièce rapportée en étant à l'opposé de parti pris formels et de direction d'acteurs cherchant à éviter une surdramatisation. Enfin, le film est trop long et manque de rythme. D'où une version singulière mais pas convaincante pour autant.
PS: Note et avis portant sur les deux volets.
Les fantômes se font porter pâle
Adaptation classique et académique d'un réalisateur "maison" des studios Shochiku, plus connu pour son shomin geki (drame du quotidien) "La tragédie du Japon" ou sa première adaptation musicale de "La Balle de Narayama".
Réalisé en 1949, l'énième adaptation de la légende de Yotsuya souffre d'un académisme inhérent des réalisateurs de l'époque. Sans débordements, sans élans créatrices, le réalisateur s'attache à transposer le plus fidèlement possible l’œuvre originelle et de donner la part belle aux stars de l'époque. Dans les rôles d'Ochiwa et de sa sœur Osoden on trouve une seule et même actrice, TANAKA Kinuyo, actrice fétiche de Mizoguchi (qui ne se privera pas de la railler pour sa participation à ce qu'il appelle du "cinéma populaire").
Long et inutilement démonstratif, cette version en deux parties n'a pour seul mérite d'être la plus complète, impliquant plusieurs intrigues parallèles, malheureusement peu développées. Le film se concentre principalement sur le fourbe personnage de Naosuke, qui met en place une terrible machination révélée dans la seconde partie.
Cette première parti s'achève sur la mort d'Ochiwa, dont l'esprit vient visiter sa sœur.