Rires et chansons
Le Japon voit actuellement l'avènement de toute une génération de nouveaux réalisateurs, qui réussissent à signer des petites chroniques teintées de touches humoristiques bienvenues et souvent noires. Après le très bon "Funusuke, show some love you losers" et l'excellent "Maiko Haaaan!!!", voici venir "Fine, totally fine", premier long de Fujita Yosuke déjà couronné pour les succès de ses premiers courts, "Tiger" (Tora) en 1987 et "Jellyfish Fishing" (Kurage Tori) en 1990.
Son film démarre mollement, en présentant sa galerie de personnages de "grands enfants", dont l'excellent Arakawa, qui ne peut laisser indifférent avec son faciès de gros bébé mal dégrossi, qui ne peut s'empêcher d'inventer des grosses blagues pas drôles et dispose d'une collection hallucinante de créatures monstrueuses arborant toutes son visage.
Le premier vrai fou rire arrive au bout des premières 45 minutes, lorsque Akari enchaîne les maladresses à son travail dans un hôpital (le "casser du doigt" est une scène d'ores et déjà culte); à partir de là, le film gagne en humour et vitesse et envoûte par une bonne humeur ambiante.
Loin des grosses folies actuelles, "Fine, totally fine" est une chronique douce-amère assez simple, mais qui touche justement par le parfait portrait de ses personnages et sa retenue exemplaire.
