First Love

Toute petite production fauchée tournée en DV par l'un des acteurs les plus prolifiques du circuit underground gay depuis les années 1990, "First Love" ressemble malheureusement davantage aux premiers essais d'un jeune écolier ne sachant pas encore comment positionner sa caméra, plutôt que l'essai intellectuel auquel il aimerait prétendre. Il faut se munir de patience (et d'un sac à vomi), lorsque le réalisateur s'amuse – au bout d'un quart d'heure – à placer sa caméra sur un plateau tournant, que les différents protagonistes actionnent à chaque nouvelle réplique. Certes, le sujet traité est encore extrêmement tabou au Japon, alors que le réalisateur l'aborde plutôt frontalement; mais quelques scènes chocs perdus au milieu d'une histoire plutôt convenue mollement portée par des acteurs non professionnels ne suffisent pas à en faire une bonne œuvre…