Un shot vokda-saké vite consommé
Hiver 1942, sur le front russe. L’Armée rouge résiste aux assaults de l’Allemagne nazie. La Sixième Division de l’Intelligence Militaire Russe s’intéresse de près à une adolescente, Nadia, ayant un pouvoir de divination lui permettant de connaître le moment de vérité, celui où l’issue d’une bataille est entre les mains d’une seule personne. Afin de contrer l’Ahnenerbe, une division occulte des SS, et le baron Von Wolff ramené des morts, Nadia doit elle aussi faire appel aux créatures de l’Au-delà.
C’est quand même assez perturbant que de voir un film au style manga, mais avec uniquement des voix en russe. Le mélange des cultures a bel et bien lieu. Avec une intrigue très bien installée en URSS, on retrouve aussi bien le front allemand que le Kremlin. Les scènes d’action s’enchaînent assez bien, mais toute l’histoire se passe de façon accélérée, comme si on n’avait affaire qu’à un résumé. Pas étonnant qu’on se retrouve après seulement une heure et dix minutes, avec des yeux étonnés, devant le générique de fin. Si l’aventure avance à toute vitesse, elle est néanmoins régulièrement mise en pause pour obtenir l’avis de différents intervenants, de vrais acteurs racontant leurs souvenirs de guerre ou leur avis scientifique - toute perspective gardée - en rapport avec le moment du film. Idée intéressante, même si parfois elle tend à être bien trop présente. Le côté paranormal du scénario, malgré quelques craintes, s’accorde plutôt bien avec l’esprit manga de l’ensemble. Mais encore une fois, dommage qu’il n’ait pas été pris plus de temps pour développer le caractère de chacun des personnages principaux, ceux-ci étant quasiment vides d’intérêt.