Le chant de l'Amour
D'une beauté absolument époustouflante et ce dès les premières images de film, "Ganglamedo" pêche malheureusement par son histoire mièvre à l'eau de rose. Sur papier, l'histoire écrite par l'auteur postmoderne tibétain Zhaxi Dawa aurait peut-être encore pu présenter un certain intérêt, mais entre les mains de la reine du clip vidéo musical Dai Wei, le récit se transforme en épisode tibétain de la collection "Harlequin". Des voix off pèsent inutilement sur les images qui étaient déjà suffisamment parlantes – et puis il y a cette fausse alchimie entre les deux acteurs principaux (avec une notion spéciale pour l'acteur), assez antipathique dans son genre.
Restent les paysages, somptueux, les costumes et les nombreux inserts de scènes de danses traditionnelles, qui en feraient presque un film bollywoodien – notamment au cours d'une cérémonie durant laquelle les deux protagonistes se mettent brusquement à danser et à défiler dans les rues du village…
Amusant de constater, que même en Chine, il y a des réalisateurs "clippeurs" avant d'être des cinéastes de talent.