A peine digne d'une série télé 
Je passerai rapidement sur la chronique de cette série B américaine sans une once d'originalité se contentant d'exploiter le filon de la mafia japonaise et de son code d'honneur, car elle n'en mérite pas davantage. Directement sortie en vidéo en format 4/3 comme pour un épisode policier à la télé, elle évoque l'histoire d'un flic blanc contraint de s'associer avec un yakusa violent mais honnête pour mettre la main sur l'assassin - yakusa lui aussi - de son coéquipier. Entrecoupée de scènes vaguement érotiques, l'action de Fatal Blade enchaîne cliché sur cliché (le méchant se fait tirer dessus mais portait un gilet par balle, la femme du flic lui pardonne son absence permanente en s'offrant à lui,…) sous les yeux ébahis du spectateur. Côté mise en scène, Talun Hsu remplit à peu près correctement le cahier des charges imposé sans se poser de questions, et il a bien raison : ce n'est plus de l'art cinématographique, c'est simplement de l'industrie lourde dans toute sa laideur.
Plaisir coupable
Un polar d’action musclé, mélange de film policier et d’arts martiaux, avec Gary Daniels dans la peau d’un flic un peu trop investi dans son travail. Évidemment, il tient tête à son patron quand celui-ci lui fait comprendre que tuer tout le monde n’est pas une solution pour venger la mort de son collègue — face à des yakuzas « sans foi ni loi ».
Et la vie de couple, dans tout ça ? Pas terrible.
Mais un “vrai héros” des années 2000 a ses priorités… et surtout du style, avec ses chemises rentrées au niveau du nombril dans un pantalon taille haute.
Le crossover improbable avec Nakajo, chef de clan yakuza à l’ancienne (contrairement au méchant, version plus sauvage et dévoyée de ces codes), fonctionne étonnamment bien.
Mention spéciale à la première poursuite entre Gary et trois jeunes, qui offre sans doute la meilleure scène d’action du film, digne des grandes heures du cinéma hongkongais.