La magie n'opère plus (du tout)
Fort de la 12e place au classement annuel du précédent opus, Raymond Wong et ses collègues des studios de Cinema City embraient rapidement sur un second volet des aventures du "Happy Ghost". Nouvelle preuve de la rapidité de l'exécution et du parfait dédain de toute cohérence au sein de l'industrie cinématographique hongkongaise, ce second opus démarre sur la réincarnation curieuse de Raymond en nouveau-né. Grandissant tout à fait normalement (du moins "en temps réel", comme le laisse supposer le flash-back en début du métrage), la suite du film ne se passe pourtant pas dans les années 2000 – comme il aurait logique, comme le premier se passait clairement dans les années 1980 et que le personnage de Raymond Wong fait au moins 30 à 40 ans à l'écran dans le présent film – mais à peine quelque temps après la fin du premier épisode.
Aux côtés du scénariste / acteur, on retrouve la seconde partie du futur groupe des Happy Girls, composé des jeunes débutantes Fennie Yuen, May Lo et Charine Chan.
"Happy Ghost 2" reprend quasiment à la virgule près le scénario du premier épisode, soit – cette fois – un professeur (au lieu du fantôme) aux pouvoirs magiques, qui donnera un sérieux coup de pouce à des jeunes lycéennes lors d'une compétition sportive. Pour évincer toute amoralité, là encore, les jeunes demoiselles vont se surpasser d'elles-mêmes pour remporter la victoire; un peu comme dans la BD des "Schtroumpfs olympiques", où les petits bonhommes bleus croient en l'histoire du Grand Schtroumpf, comme quoi la confiture de fraise étalée sur leur nez serait en fait une potion magique. Suffit de croire pour y arriver…Sauf que Peyo tenait une meilleure couche de philosophie et d'amour du détail pour passer le message.
D'un autre côté, les scénaristes font légèrement évoluer le personnage du "Happy Ghost" en lui faisant incarner un enseignant…et même rejeter ses pouvoirs magiques! Mais que serait la série des "Happy Ghost" sans ses foireux tours de magie à coups d'effets cheaps et ringards?!!
Tout pareil que le premier, le "charme" de la primauté en moins.