Dans la lignée de Radio Star, Lee Joon-Ik réitère sur le thème du rock, montrant ainsi qu'il est un grand fan du genre, dans ce qui semble être la clôture d'un mini-cycle sur la musique. Ici, on retrouve son acteur fétiche, Jeong Jin-Yeong, qui interprète un vieux chômeur qui, après le décès d'un très bon ami décide de remonter son vieux groupe du lycée. Il faut pour cela convaincre les 3 autres membres encore vivants, et trouver un vrai leader, qui sera finalement le fils de l'ami décédé. Ainsi regroupés, ils veulent se refaire un gloire, si petite soit-elle, tant qu'à devoir vaincre les levées de boucliers au sein de leurs familles respectives. Lee Joon-Ik excelle une fois de plus dans la mise en scène d'un drame musical, ayant de plus par rapport à Radio Star que le groupe dispose d'un répertoire un peu plus consistant que Park Joong-Hoon dans Radio Star (4 chansons contre 1). Ainsi on n'a pas l'impression de tout le temps entendre la même musique, même si évidemment il y en a toujours une, plus importante par rapport à l'histoire, qui revient un peu plus souvent.
Ensuite, la folle équipe, toujours aussi polyvalente, est impeccable dans leurs rôles. Leurs talents musicaux sont indéniables et l'addition des deux compétences (jeu et musique) est une qualité appréciable pour la crédibilité du film.
08 octobre 2007
par
Elise
Quand la musique est bonne…bonne…bonne
Après un oubliable "Kid Cop" en 1993, le réalisateur Lee Joon-ik n'a finalement trouvé sa verve que depuis la collaboration avec le scénariste Choi Seok-hwan. "Ocne upon a time in battlefield", "Radio Star" et – surtout – l'historique "King and the clown" sont autant de preuves de leur collaboration fructueuse.
Avant de s'attaquer à l'ambitieux "Sunny" (à sortir durant l'été 2008), les deux hommes ont décidé de signer une petite comédie divertissante. Sur papier, le film laissait craindre le pire, dans la droite ligné d'un "Full Monthy" ou autres "Virtuoses" en contant cette histoire de trois amis de jeunesse décidé de remonter un groupe de rock. La surprise à la vue du film est d'autant plus grande et agréable. "The Happy Life" évite (presque) tous les clichés inhérents au genre et surtout, surtout s'attache à raconter l'histoire extrêmement réaliste d'hommes accrochés à un rêve et tiraillés entre passion et vie familiale – un thème d'autant plus cher à mon propre cœur; car comment assumer une passion dans la société actuelle, surtout la quarantaine passée avec femme et enfant(s) à la charge ? Le prix au moins de la tentative de ces hommes est extrêmement cher pour certains et tous sont à un moment ou un autre confrontés à la dure réalité des choses.
En même temps, leurs efforts seront payants – et quel meilleur message, que celui de dire, que si l'on souhaite vraiment, vraiment obtenir une chose, on peut l'obtenir…tout dépend des moyens que l'on y met et des prix, que l'on est prêt à payer…
Seule remarque: la fin un tout petit peu trop mélodramatique et heureuse et des personnages entiers sacrifiés (notamment le fils de l'ami décédé) au profit du trio d'amis soudés pour la vie.
A fond les guitares !
Même si le "rock" à la sauce coréenne est loin de ce qu'on imagine nous comme "rock", ces papas musicos ont décidément encore beaucoup de jus ! La bande son est donc vraiment sympa, ce qui n'est pas toujours évident lorsqu'un film se base essentiellement sur celle ci. Chaque personnage et membre du groupe est un monsieur tout le monde, même plutôt looser en fait, et c'est ce qui les rend attachants. Le scénario est sans surprises, avec sa happy-end conventionnelle, mais bon on ne s'ennuie à aucun moment, et c'est le principal !