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moyenne
3.39/5

Interstella 5555

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.56/5

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10 critiques: 3.55/5



Tenebres83 3.75
Tanuki 3.25 Une bonne surprise
Ordell Robbie 3.5 Malgré quelques clichés visuels, le charme du rêve de gosse (bien) réalisé.
Ghost Dog 3.75 Place à la rêverie
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Une bonne surprise

Le style Matsumoto étant rattaché principalement à mes lointains souvenirs télévisuels et n'étant pas du tout fan des Daft Punk et de leur style de musique hormis deux-trois morceaux sur l'ensemble de leur carrière, je pensais franchement faire partie des derniers à voir ce film. Et pourtant, il aura suffit d'une petite note s'élevant à 3 dans le Première du mois de juin pour me faire changer d'avis. Après tout, peut-être y avait-il quelque chose à sauver finalement...

Je dois avouer que j'ai passé un bon moment. Après les deux premières chansons qui sont les plus connues et donc aident bien à rentrer dans le bain, c'est le scénario très bien construit qui prend la suite. Bien sûr, il est assez étrange de ne pas entendre un mot prononcé par les personnages en dehors des paroles des chansons. Encore plus étrange, le format 4/3 sur un grand écran de cinéma. Mais finalement, l'un comme l'autre, on s'y fait rapidement. Reste à aimer les dessins de Matsumoto surtout quand les personnages virent au bleu. Personnellement, ce chara-design ne m'a jamais posé grand problème et finalement il m'est assez familier puisque je regardais Albator étant plus jeune. Ça ne sera pas forcément le cas pour tout le monde...Tout comme pour la musique de Daft Punk d'ailleurs.

S'il y avait un mot pour définir ce film, ce serait sans doute complémentarité. En effet, il m'est difficile maintenant d'imaginer Interstella5555 sans sa musique et cette musique sans le scénario qui la met en images. Tout d'abord parce que la plupart des morceaux sont pour moi parfaitement inaudibles sans le support de l'image surtout quand les mêmes 5 secondes se répètent 30 fois de suite (!) et qu'il est d'ores et déjà acquis que je n'achèterai jamais l'album. Par contre, il est certain que ce même film refait avec des dialogues et une bande son "standard" y perdrait beaucoup en force et en originalité malgré un scénario que je qualifierai de rudement bien pensé et un dessin de très très bonne qualité. Certains morceaux semblent vraiment avoir été faits pour tel ou tel passage et y colle curieusement à la perfection. A part quelques petits problèmes d'enchaînement des morceaux par moment, l'ensemble marche bien. De l'autre coté, le scénario basé sur l'histoire d'un groupe de rock extra-terrestre qui se fait enlever par un mystérieux personnage rondouillard, tourne essentiellement autour du monde de la musique et des maisons de disques ainsi que des magouilles qui s'y trament. Il y a d'ailleurs quelques surprises scénaristiques que je ne dévoilerais pas mais qui font bien sourire (la séance de "transformation" des musiciens est excellente, pour n'en citer qu'une). De même, de nombreux clins d'œil en rapport avec ce partenariat franco-japonais sont présents et montrent bien, à mon sens, la bonne entente qui devait régner au sein de l'équipe pendant la réalisation du film.

Je retire mon "fontaine, je ne boirais pas de ton eau" et j'espère que d'autres qui, comme moi, ne sont pas fans des Daft Punk mais sont un tant soit peu curieux tenteront l'expérience. Je ne dirais pas que j'ai trouvé ça génialissime et que j'irai le revoir au cinéma dans la foulée mais un très bon scénario assorti d'une musique qui s'épanouie plus en images que sur un CD, ça provoque une certaine forme de plaisir intellectuel et sensoriel qui n'est pas désagréable.



15 juin 2003
par Tanuki




Place à la rêverie

Interstella 5555
= Objet Filmique Non Identifié
= Bizarrerie animée pour amateurs de projets originaux
= Jolie illustration sur la liberté artistique + univers onirique qui entraîne très loin dans le cosmos
= ½ (Clip musical interminable + film muet avec orchestre façon dernier cri)
= Daft Punk + Leiji Matsumoto
= (Pierre angulaire de l’électro française des années 90-2000) + (Pierre angulaire de l’animation japonaise des années 70-80)
= (Paroles répétitives x rythmes entraînants / son déjà légèrement has been) + (personnages schtroumpfesques x vaisseaux intergalactiques en forme de guitare x scénario basique mais efficace)
= (1h07) x plaisir des (yeux + oreilles)
= (3,75 / 5) x (réalisation rythmée qui colle impeccablement au tempo)
= (3,75 / 5) x (mélange parfait de la carpe et du lapin)

CQFD

09 octobre 2007
par Ghost Dog


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