Parcs à terme
Un autre film de ces films "nostalgiques", qui polluent les salles françaises depuis le retour de la droite au pouvoir, mais semblent également ravir les spectateurs asiatiques avec une flopée de succès dans différents pays ces dernières années, que ce soit la franchise des "Always" japonais ou le récent "Night market hero" taïwanais.
"It's a great great world" ne déroge pas à la règle avec la résurrection des différents fameux parc à thèmes à différentes époques de Singapour par le réalisateur Kelvin Tong, qui s'essaye encore à un autre genre après le film d'ados ("Eating Air"), l'horreur ("1942", "The maid") et le thriller ("Rule number one", "Kidnapper").
C'est d'ailleurs avec le scénariste de son dernier, "Kidnapper", qu'il a une nouvelle fois imaginé ce film-chorale à épisodes et véritable show-off du vedettariat singapourien (avec pas mal de célébrités Malaisiennes dans le tas). Il n'y a pas une célébrité", qui n'apparaisse pas au cours de l'un des segments, ne serait-ce que pour passer dans le champ et Tong réussit même le tour de force de réunir le couple mythique Huang Wenyong et Xiang Yun dans l'une des séquences le plus réussi entre une chanteuse de cabaret et son ancien patron.
Franchement, sans quelques connaissances de base de l'ancienne (et actuelle) histoire Singapourienne, des stars et de la subtilité d'accents (qui constitue le fond d'au moins deux épisodes), le film pourrait sembler qu'un vain exercice de style avec des histoires forcément inégales…mais c'est justement cette spécificité locale dans un pays tiraillé entre différentes cultures et un vrai passé inexistant (ou du moins, ce qu'on aimerait faire croire), qui fait tout son charme.