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It's only talk
les avis de Cinemasie
1 critiques: 1/5
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4 critiques: 2.56/5
It’s only boring
Avec Miike et Zhang Ke Jia, Hiroki fait-il partie des réalisateurs asiatiques de la nouvelle vague les plus surestimés, notamment en France ? Pour moi, ça ne fait aucun doute, et son dernier film me conforte dans mon idée. Alors c’est vrai, on suit au début sans déplaisir l’installation de Yuko (interprétée par la jolie Terajima Shinobu) dans la banlieue de Tokyo, ses moments de vie décousus entre ballades avec des inconnus, aventures avec des ex et relations troubles avec son cousin, ou encore la description de sa personnalité à la fois forte et fragile. Mais au fur et à mesure que Yuko tombe dans la dépression, le spectateur plonge dans un abîme d’ennui. Tout devient pataud, de la mise en scène aux dialogues. Et lorsqu’on croit qu’enfin la fin approche, Hiroki nous ressert une bonne vingtaine de minutes d’un vide abyssal absolument insupportable où tout son entourage la fuit sans explication. Une parabole sur la solitude inhérente à l’être humain ? Bof, plutôt le constat effrayant qu’au bout de 20 ans de carrière, Hiroki est incapable de finir un film – et c’en est très inquiétant pour lui.
Dans la lignée de "Vibrator"...
Vu au festival de Deauville 2006.
Regard étrange d'un HIROKI Ryuichi peu inspiré pour ce nouveau film, trop éparpillé. Les sentiments de Yuko sont plutôt mal restitués pour éprouver quoique ce soit. Les petites histoires qui constituent le scénario s'enchaînent sans équilibre, il n'y a pas de rythme, pour un film de 2h06 c'est plutôt facheux.
Paroles sans sentiments
Un nouveau portrait de femme signé par Ryuichi HIROKI, "It's only talk" porte bien son nom. Tout d'abord des interminables bavardages sans véritable fond, ni véritable but, il ne se dessine que très tardivement une véritable intrigue autour du personnage principal maniaco-dépressif; et seule une nouvelle crise de sa maladie permet finalement de porter tout l'éclairage sur sa véritable personnalité entr'aperçue par petits bouts tout au long de la (trop longue) première partie.
Une fois arrivé à ce postulat, Ryuichi n'arrive plus non plus à "lâcher" son personnage et tombe – au contraire – dans l'excès de vouloir "trop" montrer. Sa personnalité cernée, les souvenirs de la première partie auraient été suffisants pour nourrir l'image qu'on s'en fait; mais Ryuichi préfère la montrer à nouveau dans de longues scènes sans réel intérêt, se sentant même obligé de rajouter quelques derniers éléments forcément dramatiques pour relancer un semblant d'intérêt. Totalement inutile, le film sombre alors dans une lenteur exaspérante et aurait largement mérité d'une bonne coupe pour resserrer l'ensemble.
Si "Tokyo Garbage Baby" et "Vibrator" avaient su charmer par leur apparentes simplicité et économie de moyens, "It's only talk" déçoit par sa trop grande ambition de renouveler cet état de fait sans avoir véritablement assimilé le succès de ses précédents et dans la volonté d'en faire trop – là où Ryuichi excellait justement dans l'art de sa restreinte.
Sa volonté de forcément réussir dans une voie d'art et essai "occidentalisée" ne semble pas gagnée…