Instant fraîcheur
"John Wick 2" étant d'une impressionnante générosité chorégraphique en terme qualitatif et quantitatif, l'opus suivant se devait d'être à minima aussi roboratif. Une chose est sure : Chad Stahelski et Jonathan Eusebio (chorégraphe ayant déjà officié sur le deuxième) pour ne cité qu'eux, ont nettement remplient leur objectif. Il rajoute même une composante essentielle à toutes sagas voulant rester au panthéon du film d'action : le renouvellement, au moins dans les moments de bravoures. "JW3 Parabellum" réussie à monter d'un cran sur ce point, variant les plaisirs par rapport au précédant. Ce dernier se "contentait" (avec talent) d'alterner bastons corps à corps, corps à corps mêlé à l'utilisation d'armes à feu plus ou moins à bout portant, gunfight pures, armes blanches et enfin poursuites en véhicules. Ici, on retrouve non seulement ces procédés dans d'autres variantes mais assistons à des nouveautés : combats avec un très imposant géant russe dans les travées d'une bibliothèque, contre un groupe de malfrats chinois en milieu exiguë avec jets de couteaux, Wick se débarrassant de truands de façon peut orthodoxe en plein milieux d'une écurie, fight/fusillades du duo Keanu Reeves et Halle Berry accompagnée de ses deux bergers malinois. Et bien sur, les présences de Yayan Rushia (mémorable Mad dog dans "The Raid" de Gareth Evans), Cecep Arif Rahman ("The Raid 2") et du charismatique Mark Dacascos ("Drive, Crying Freeman"). Le reste du casting est à l'avenant, mention spéciale me concernant à Anjelica Huston (à l'opposée totale de la chaleureuse Morticia Addams), Ian McShane et Halle Berry campant une sacrée femme. Maintenant coté scénario, bien que l'on voit un peu plus du macrocosme dirigé par les règles de "La Grande Table", ça demeure relativement frustrant. Vu la fin de ce chapitre ainsi que la préparation d'une série télé intitulée "The Continental", cet écueil pourrait être réglé. Les séquences dialoguées sont plus nombreuses mais utiles, évitant de s'ennuyer entre chaque massacres sans pour autant empêcher certaines redondances des deux chapitres précédents. La réalisation, la superbe photographie et la petite visite à Casablanca offrant un petit voyage dépaysant pas désagréable font partie des bons points.