Ça casse pas trois pattes à un canard
Une histoire de dragon, un jeune garçon très innocent croyant un peu tout ce qu'on lui raconte et ayant un petit côté animal, ça vous rappelle quelque chose ? Ajoutons à ceci que ce même garçon sait se battre et possède des pouvoirs exceptionnels et on peut dire que Toriyama nous ressort une nouvelle fois son héros habituel avec quelques modifications toute fois. C'est vrai une queue de renard à la place d'une queue de singe, ça fait toute la différence. Le dessin est d'ailleurs très reconnaissable, moins travaillé et tramé qu'un Sandland et en règle générale du niveau d'un Dragon Ball. Rien d'extraordinaire donc. De plus certaines planches du début ont du mal à faire passer le rythme imposé par les courses rapides du héros ou le combat entre les mafiosos et la nana (un petit air de Bulma) et ceci malgré les lignes de tensions toujours très nombreuses chez Toriyama. Par la suite, ça s'améliore, l'histoire devenant un peu plus prenante en parallèle.
L'idée de base d'un héros victime d'une malédiction car il était trop cruel envers les animaux et qui va devoir sauver un œuf de dragon pour finir de se racheter est d'ailleurs assez sympathique et le format one-shot lui convient bien. Pas trop de combats, pas trop de personnages non plus, la plupart reprenant des figures caricaturales déjà rencontrées dans d'autres aventures écrites par l'auteur. L'histoire n'est pas des plus fouillée et ne restera certainement pas dans les anales du manga mais elle se laisse tout de même lire sans que le livre ne tombe des mains du lecteur. L'humour à 30 centimes d'euros et un retournement de situation final rajoutant un peu d'intérêt au tout. Dommage que les pages initialement en couleurs soient passées en noir et blanc chez Glénat.
On reste tout de même un peu sur sa faim...
Un n-ième gamin vient s'ajouter à la liste des sauveurs du monde. Une histoire plus que classique, avec son héros au grand cœur (et doté de supers pouvoirs), et des méchants vilains pas beaux et neuneus en quête de pouvoir. Dans la veine de Dragon Ball...
Pourtant le talent et l'humour de Toriyama donnent un charme certain au récit. L'histoire est assez bien menée, même si les ficelles sont un peu grosses et qu'il est facile de deviner la tournure que vont prendre les événements. Le dessin est bon. L'ensemble est agréable...
Mais malgré tout on peut avoir quelques regrets : on arrive vite, quasiment sans suspens, à la fin. Le personnage très intéressant de Kajika méritait sans doute mieux que cette histoire assez banale et vite arrivée à terme, avec une chute très rapide. C'est dommage, il y avait peut être matière à tirer meilleur parti de personnages très sympa que par le biais de cette histoire téléphonée. Un manga qui se laisse lire, sans pour autant être grandiose.
Un petit conte bien sympathique
Dans la lignée de Cowa, Glénat a sorti une histoire de Toriyama en volume unique qui se laisse plutôt bien lire. Moins drôle que le précédent, ce manga reste tout de même assez bien structuré et dessiné.
On retrouvera par exemple les traits de SanGohan ou des autres personnages de DB ; et là aussi, il y a des bons et des méchants qui ne le sont pas réellement ou du moins qui ne le restent pas.
Glénat ayant commencé à parler de la dernière série de Toriyama, j’espère que ce volume hors série va présager d’une nouvelle série aussi captivante que ses grandes sœurs, et surtout dans laquelle on ne connaîtra pas forcément le dénouement au bout d'un 1/4 du livre...
Je ne dévoilerai pas la fin, mais je dirai simplement que cette histoire finit en queue de renard pour notre héros. ;-)