Un classique!
C'est plus précisément à 2 guerres que nous assistons pendant ces 160 minutes: la première
heure symbolise une guerre psychologique et culturelle qui est de loin la plus intéressante.
Le colonel japonais Saito, qui dirige le camp de travail chargé de la construction d'un pont au-dessus
de la rivière Kwai, va se prendre une leçon de management, de dignité et de flegme de la
part de son homologue britannique, le colonel Nicholson. Ce dernier refuse en effet, en s'appuyant sur la
convention de Genève, que ses officiers et lui-même soient affectés à des tâches manuelles
comme de simples soldats. Saito, lui, n'a que faire de cette convention qu'il n'a pas ratifiée
et tente de mettre au pas Nicholson par la force. Ainsi, ce descendant direct de samourais, icones
nationales de son pays, propose à ses prisonniers un code de l'honneur lâche et bien décevant de sa part,
ne respectant pas son adversaire et l'astreignant au travail par le chantage et la torture.
Au contraire, le colonel britannique ne démord pas de ses positions et, puisque ses hommes
font trainer l'avancée des travaux depuis un mois, Saito cède finalement à ses revendications et voit
s'abattre sur lui toute la honte du monde.
La deuxième phase du film est une guerre que l'on pourrait qualifier de stratégique. Le
colonel Nicholson se voyant octroyer la diection des travaux, va se faire une fierté de
construire un pont solide et bien conçu comme un bon serviteur de sa majesté, partant du
principe que la guerre finira bien un jour et que ce pont se révèlera utile aux autochtones
qui célèbreront le courage de ses bâtisseurs anglais. Mais par ce choix, il n'a pas conscience
d'être en même temps un serviteur zélé de l'oppresseur nippon, agissant même aux yeux de l'Occident
comme un traitre. Ainsi, on voit se mener parallèlement à la construction du pont une opération
consistant à... le détruire! Le soldat US Shears est à la tête de ce commando; réussira-t-il
à faire sauter ce si beau pont élaboré par ses alliés?
David Lean (réalisateur de Lawrence d'Arabie) avait sous sa botte une superbe histoire qui mêlait sentiments très forts (honneur,
fierté, courage, dignité même sous la torture) et héroïsme à toute épreuve. Il en a tiré
un grand film, passionnant de bout en bout, et dont le dénouement est si grotesque qu'il en
devient tragique. Côté mise en scène, c'est du grand art; la narration se déroule implacablement
tandis que les cadrages impeccables illuminent des scènes déjà brillantes (cf. l'envol de chauves-souris). L'affrontement
entre le colonel Saito et le colonel Nicholson est un des meilleurs passages du film, et n'est pas sans
rappeler un affrontement similaire dans des conditions similaires entre Sakamoto et Bowie
dans Furyo. Bref, Le Pont de la Rivière Kwai est un monument incontournable du
Septième Art qui n'a pas pris une ride!
Un classique indtronable...
Tout a ete dit et reedit sur ce film qui, malgres les annes, reste une reference dans son genre.
Ainsi je ne rajouterai rien de plus qu'il faut le voir pour savoir ce qu'est du vrai bon cinema.
David Lean à son meilleur, c'est tout dire!
Ben oui, voila quoi tout est dans le titre! David Lean, c'est la Rolls du cinéma de divertissement, avec ses paysages exotiques fastueux, ses histoires exaltantes et ses castings faramineux.
un film... particulier
je l'ai vu il y a quelques temps déjà, donc ma critique va manquer un peu de spontanéité...lol Il est clair que ce film est comme tout le monde le dit un classique, dans le sens ou sans lui de nombreuses oeuvres n'auraient sans doute pas vu le jour, et plus particulièrement Furyo. S'il y a quelque chose de malsain (c mon opinion) qui se dégage de Furyo, il n'en est pas moins ici. La différence est que dans le film d'Oshima, les personnages et en particulier Bowie, nous mettent mal à l'aise, la musique aidant à créer cette ambiance.
Ici, c'est malsain dans le sens où, sur tout le long du film, on va se prendre à remettre chacun des personnages principaux les uns après les autres, pour découvrir qu'ils ont tous quelque chose à se reprocher d'une certaine manière. Comment peut on trouver beau le combat d'Alec Guiness, qui se bat pour que lui et les autres officiers n'aient pas à travailler alors que les autres soldats si? Personnellement j'ai été choqué par cette idée, encore plus lorsqu'il triomphe et qu'il est applaudi par les autres soldats! alors oui, c'est symbolique, c'est une sorte de victoire sur l'ennemi, mais ça constitue une hierarchie même entre les prisonniers, ce que je ne trouve pas juste!
De plus son personnage est un fanatique mégalo (je sais j'y vais un peu fort) qui une fois le pont commencé voudra à tout prix mener rondement son entreprise, alors qu'il aide l'ennemi contre les siens!!! Il n'y a qu'à la fin du film que dans un ultime effort, il va se rendre compte de son aveuglement et tenter de se racheter vis à vis de ses compatriotes... puis le role de... HOlden il me semble... en tt cas c lui qui s'echappe. ALors qu'il est connu comme quelqu'un au grade amplement merite, on decouvre rapidement que c un imposteur qui jouit du prestige du nom d'un mort! Il se rachetera en menant le commande pour detruire le pont quand même.
Puis le general Japonais qui finit par ceder à l'ennemi sur son propre terrain, et se trouve à sa mercie, puisqu'il devra mettre fin à ses jours si le pont n'est pas fini à temps! L'affrontement psychologique des deux personnages est interessant, cependant, une fois la lutte pour le travail finie, l'affrontement cesse, guinesse se rangeant presque de son côte, ce que je trouve dommage, il aurait ete interessant de nuancer les actes de ce dernier. En tout cas, un bon film qui n'a pas trop vieilli, et qui a indeniablement laisse sa marque dans le cinema, il n'y a qu'a entendre les soldats siffloter!!! Et puis c obiwan kenobi quand même!
Le soleil brille moins pour les snobs
Dans le genre "film de guerre montrant l'inanité de l'héroïsme" on a parfois fait mieux, mais plus souvent fait nettement moins bien.
Lles vedettes transpirent consciencieusement. Alec Guinness nasille avec flegme, Hayakawa vocifère avec retenue, William Holden apporte sa touche de drôlerie, et certaines des villageoises sont presque aussi belles que les cascades dans lesquelles elles évoluent.
Je ne nie pas le plaisir que j'y éprouve, comme j'ai aimé
Le Parrain ou divers épisodes de
La guerre des étoiles, mais ça me gêne d'entendre qualifier de "classiques" ces divertissements à grand spectacle ; si réussis qu'ils soient, j'y vois bien plus l'habileté des producteurs que la passion des artistes, même si ça fait aussi partie du cinéma.