Femme, je vous aime !
"The lady shogun and her men" de Kaneko Fuminori plonge le spectateur dans une "uchronie" au cours de laquelle le Japon du XVIIIe aurait connu une terrible épidémie, qui aurait éradiqué la quasi-totalité des hommes (le ratio est de un pour quatre). Les rares survivants sont l'objet de tous les désirs des nombreuses femmes et les meilleurs d'entre eux ont été regroupés dans "O-oku", un pavillon fermé au public et où les hommes sont dits servir (et satisfaire) l'Impératrice.
Evidemment, le spectateur va découvrir la "cité interdite" de l'intérieur, en suivant l'arrivée du fifre Mizuno Unoshin, qui va rapidement grimper les échelons pour espérer s'attirer les faveur de la Première Dame du Japon…Car OUI, il aurait mieux fait de rester "dehors" à bénéficier de tous les traitements de faveur de la part de la gente féminine, alors qu'au Pavillon, il est soumis aux tâches les plus ingrats, tout en devant assurer ses arrières au propre, comme au figuré avec 800 autres hommes, perpétuellement obligés de ronger leur frein…
Franchement, le film vaut surtout pour l'incroyable idée merveilleusement développée dans les pages de la mangaka Yoshinaga Fumi…Quant à cette adaptation, elle ressemble à s'y méprendre à toutes les productions nipponnes actuelles avec un tournage en HD CAM à la mise en scène absolument insipide, aux décors tocs et comédiens cabotins…Divertissement familial, l'ensemble reste affreusement consensuel, avec des sous-entendus homoérotiques abordés des bouts des lèvres et un happy-end très malvenu.