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The lightning tree

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Bastian Meiresonne 2


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Un flash peut-être, mais certainement pas une flèche

Dans "The lightning tree", le réalisateur japonais Hiroki Ryuichi donne une nouvelle fois la part belle à un personnage de femme troublée, mais héroïque. Son premier film en costumes, produit par le grand studio de la TBS, Hiroki garde pourtant sa relative indépendance en approfondissant ses deux personnages principaux, plutôt que de signer un énième remake de "Roméo et Juliette" avec ce prince héritier et une pauvre quidam dans l'impossibilité de pouvoir s'aimer en raison de leur différence de statut social.
 
Hiroki se trouve actuellement dans la même situation que d'autres de ses confrères auteurs. Le cinéma indépendant n'existe quasiment plus, étouffé par l'omniprésence et la mainmise totale des gros studios des salles de diffusion…En même temps, les majors font de plus en plus appel à des cinéastes issus des circuits parallèles pour tenter d'injecter un peu de sang neuf dans un cinéma hyper formatisé et – surtout – pour confier des budgets moins importants à des réalisateurs habitués à travailler dans des conditions précaires; si bien que des gens comme Shimizu Takashi ("Ju-On") ou Miike Takashi se retrouvent à la tête de blockbusters ou de projets ouvertement commerciaux des gros studios.
 
Révélé au marché international avec ses succès festivaliers "Vibrator" ou "It's only talk", Hiroki a ainsi enchaîné des projets beaucoup plus populaires, tel que "Only friends" ou le larmoyant "April bride" l'année dernière. "The lightning tree" s'adresse à un public plus mature, même s'il s'agit d'une énième adaptation de best-seller, comme le sont aujourd'hui un film sur trois produit au Japon. Il n'empêche que le traitement extrêmement intimiste, voire austère qu'inflige Hiroki au matériau original le distingue de la plupart des artisans actuels, même s'il ne peut s'empêcher de recourir à quantité de facilités cinématographiques, comme des scènes franchement larmoyantes sur fond de ralentis, décors clichés et musique ultra envahissante. Un nouvel exemple d'un film d'auteur commercial ou d'un film commercial auteurisant, mais pas franchement ma tasse de thé, car manquant finalement d'une touche vraiment personnelle.


02 septembre 2011
par Bastian Meiresonne


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