En voilà un qui prend méchamment de la bouteille. Outre qu’à ce jour ces 4 OAV représentent le meilleur de toute la saga Macross, elles se permettent qui plus est de composer un magnifique film cyberpunk, une œuvre d’anticipation fascinante, et, surtout, le métrage proposant les plus belles scènes aériennes au monde. Explications…
Comme à l’accoutumée, le héros Isamu est un doublon du personnage Maverick de Top Gun, un film dont on peut contester tout un tas de truc mais certainement pas qu’il est, coude à coude avec Star Wars, le principal mètre étalon en matière de joutes aériennes depuis plus de 20 ans. Le trio amoureux est là aussi, lui-même issu du trio Solo/Skywalker/Leia et un brin plus nuancé que ce à quoi nous avons droit habituellement. Les scénaristes n’ont pas choisi la facilité à ce niveau, dosant savamment l’amitié palpable des deux pilotes et la déchirure occasionnée par la belle Myung, elle-même noyée dans ses propres sentiments. Le personnage le plus riche et le plus fascinant en devient Guld, l’éternel perdant. A son sujet, les scénaristes (ou est-ce juste le character designer ?) ont eu l’idée formidable de le décrire comme un métis humain/extraterrestre, ceci servant d’indicateur de temps génial sans qu’il soit besoin d’un historique précis pour résumer les évènements. Encore qu’il faille un peu connaître la saga pour ça, car non seulement l’existence même de ce personnage découle d’une paix survenue entre les zentradiens et les humains (Cf. la première série Macross et son intro barbare, très Guerre des mondes), mais cela signifie également que beaucoup de temps a passé depuis pour que le pardon survienne, pour qu’un tel individu soit accepté dans cette nouvelle société. Chose improbable en période immédiate d’après-guerre. Même si la série a eu tendance à se la jouer "youpi-tralala" et n'a pas toujours été très crédible sur ce point. Enfin, ceci justifierait que cet homme ait eu quelque chose à prouver toute sa vie, une enfance liée à ses origines, d’où son caractère de survivant revanchard constamment sur la défensive, en opposition à celui d’Isamu, insouciant et sans arrières pensées. Tout ceci n'étant que pure extrapolation sur une série qui n'en demande peut être pas tant. Pour les curieux, un excellent dossier sur l'univers Macross est disponible chez nous ici.
Ces personnages sont bien mis en valeur par la construction luxueuse de ces OAV. La mise en scène de WATANABE Shinichiro et de KAWAMORI Shôji est parfaite, on a même droit à un concert virtuel (épisode 2) à couper le souffle d’un taureau en rut signée MORIMOTO Kôji, et rythmée par la BO inspirée de KANNO Yoko. Le soundtrack mélange avec mæstria les tubes de la star virtuelle Sharon Apple, la chanson de notre héroïne Myung, d'autres petites musiques décalées et, surtout, la grosse symphonie des scènes d’action. C'est bien simple, on n’avait pas entendu ça depuis la compo de John Williams sur Star Wars. Chaque morceau a sa propre raison d’être liée aux évènements, chose que les américains, et dans la foulée les français, n’ont pas du tout assimilé, préférant caller certains morceaux autrement. Ils ont du se dire: « ce morceau là est plus joli que l’autre, on va le mettre là ». A l’arrivée, et sur la VF que l’on connaît, la chanson à capella de Myung du début devient tout de suite instrumentalisée, quant à l’affrontement final, il reprend la musique héroïque des exercices du milieu au lieu de conserver le matériau d’origine, beaucoup plus grave. Dès lors il n’y a plus d’évolution au sein de l’œuvre, ni pour la chanson de Myung (1 - a cappella, 2-instrumentalisée, puis 3-version longue au générique de fin, crescendo avec effet garanti dans la VO), ni pour l’affrontement final, le drame n’étant pas à proprement parler héroïque. L’œuvre en devient dénaturée.
M+ se double d’une réflexion pas piquée des hannetons sur les progrès scientifiques et sur la course aux armements, résumée par cette surenchère à laquelle se livrent les avions (Y19 et Y21) ainsi que leurs pilotes respectifs. Isamu pilote le robot-transformable que nous connaissons tous (Roboteeech !), son défaut majeur étant lié aux limites du pilote. Vient ensuite l’avion interfacé aux pensées d’un autre pilote, Guld, une machine plus réactive mais limitée à ces pensées, justement, car si l’homme se met à envisager une saloperie ne serait-ce qu’un quart de seconde, il pourrait être surpris devant l’obéissance immédiate de son engin, incapable qu’est ce dernier de cerner les nuances de l’esprit humain. C’est ce qu’on appelle de la pure anticipation. Enfin, nos héros trouveront un sérieux concurrent en la présence d’un avion-robot sans pilote (1), outsider dont la faille est toutefois de taille: il peut se faire pirater comme une grosse buse.
M+ a 1000 longueurs d’avance (au moins) sur tout ce qu’on peut voir ailleurs en matière de combats aériens. Pourquoi ? Parce qu’en terme de mise en scène, l’animation permet de délirer complètement là où une caméra embarquée et un caméraman « hélitreuillé » voient leurs mouvements limités. Le numérique permettra un jour d’approcher un tel résultat - ID4 et Furtif ne sont pour l'instant que de gigantesques blagues - mais en attendant ce jour, Macross + n’a aucunement besoin de lifting. Ses ballets dans le ciel sont toujours aussi bluffants, les manœuvres de ces engins continuent de nous mettre sur le cul avec leurs pirouettes impossibles, et voir un avion éviter des hordes de missiles comme un oiseau arriverait à éviter la pluie, c’est toujours aussi complètement dingue à assimiler mais vraiment haletant à suivre. Ces OAV se payent même le luxe de s’offrir une séquence au ralenti en vision « thermique » sur la fin, parfaitement intégrée à l’affrontement de malade que se livrent Isamu et Guld, le tout rythmé par la partition adéquate et mémorable jouée par l'Orchestre philarmonique D'Israel.
Horde d’animés ont depuis pompé ces OAV en long en large et en travers (La Tour au-delà des nuages, Nadesico : Prince of Darkness, …), nous confirmant, si besoin était, que Macross Plus est bel et bien une pièce maîtresse de l’animation japonaise ainsi qu'à son tour un mètre étalon. Jouissif ? Pensez donc, une maîtresse et un maître étalon qu’on vous dit...
(1) Lu dans "Le Monde" du 18/01/06: "Un programme européen de démonstrateur de drone de combat, appelé Neuron, devait être officiellement lancé mardi 17 janvier [...] avion de combat sans pilote chargé de missions de pénétration à grande vitesse, voire, dans l'avenir, de missions de défense aérienne. [...] Les drones sont appelés à devenir l'un des systèmes de combat majeurs dans l'avenir. Ils sont utilisés depuis plusieurs années par les Etats-Unis, notamment en Irak et en Afghanistan [...]".
Dans la lignée de la grande tradition Macross, cette nouvelle série est vraiment très bien réussie. Tout d'abord le graphisme. Les dessins sont tout à fait à mon goût. Une grande palette de couleurs et une grande clarté ravissent l'œil déjà bercé par la qualité de l'animation. Pour ravir encore un peu plus le spectateur, la musique elle aussi joue un grand rôle. Toujours en harmonie avec les images, elle n'est pas agressive et vous enchantera tout autant sur CD.
Enfin et pas des moindres, le scénario lui aussi est des plus captivants. Une histoire classique de relation triangulaire, mais pimenté de combats aériens et entrecoupée d'intermèdes musicaux.
Et si vous n'êtes pas un grand connaisseur de la saga Macross, ne vous en fait pas pour autant, aucune connaissance de base n'est nécessaire pour suivre l'histoire et en profiter pleinement.
La version de Macross Plus que j'ai vu est la compilation de la série d'OAV réalisé pour Canal +. Il s'agit de la séquelle de Macross, une des séries mythiques de l'animation japonaise.
Bien que le scénario soit relativement classique avec son triangle amoureux, il n'est pas dénué d'intérêts. On suit avec attention les aventures des pilotes d'Isamu Alva Dyson et de Guld Goa Bowmann et de la jolie Myung Fan Long , la productrice de Sharon Apple la plus grande star galactique. Ces trois personnages rassemblent les thèmes chers à la série Macross, ce qui a fait son succès : des mecha transformables (les fameux Valkyries), des combats et des musiques superbes.
Son principale intérêt réside dans la bande originale : les chansons de Sharon sont simplement magnifiques et les musiques de fond volent la vedette aux images. A croire que le film n'est qu'un long clip vidéo, pour le plaisir des yeux et surtout des oreilles. En effet, l'animation est sans faille et les dessins sont de qualité : un vrai régal.
Même si le rythme est relativement lent, il reste un très bon divertissement, qui mérite vraiment le détour
Une série d'OAV dans la grande tradition Macross !
Après la série initiale (Chô Jikuu Yôsai Macross) et Macross II Macross Plus est le troisième opus de la saga Macross. Cette série d'OAV est dans la droite ligne de ses devancières. Triangle amoureux, combats de mecha transformables, BO fabuleuse, tels étaient les ingrédients qui avaient fait en son temps le succès de Macross et qui fait aujourd’hui celui de Macross Plus. Si l’on excepte le fait que cette fois le triangle amoureux est inversé (deux garçons pour une fille au lieu de deux filles pour un garçon…) on reste malgré tout dans les classiques… On aura même la chance de revoir la forteresse Macross au centre de la scène finale !
Une histoire qui traîne tout de même un peu en longueur…
Le scénario, bien que très classique (le triangle amoureux, avec cette fois deux garçons pour une fille, et les combats aériens...) n'est pas inintéressant. Malgré tout il faut reconnaître que l'action est un peu lente (pas autant que Vampire Princess Miyu, mais quand même...). Même si la fin réserve beaucoup plus d’action, le tout est quand même long à se mettre en place… En fait le principal intérêt de cet ensemble d'OAV réside dans une mise en forme exceptionnelle...
Des OAV à voir, mais surtout à écouter…
Si l’on peut faire quelques reproches au character design, en particulier au niveau du visage des personnages, le mecha design est quand à lui très réussi, quant à l’animation on se trouve réellement face à un must du genre (en particulier dans les scènes de combats aériens ou encore lors des concerts, l’animation de ceux-ci étant d’ailleurs dirigée par Morimoto Mitsushi qui avait également travaillé sur Macross - Do you remember love?).
Pas grand chose à redire sur les qualités graphiques de l’œuvre donc. Cependant, comme très peu d'animes avant lui, Macross Plus s’écoute plus qu’il ne se voit… Kanno Yoko s’est surpassée sur la BO, en particulier pour la chanson de Myung, un vrai régal ! Si les chansons des concerts sont déjà belles, le thème de Myung, repris plusieurs fois tout au long des OAV, est exceptionnel. Une BO comme on en voit peu, même dans les autres volets de la saga Macross, bénéficiant pourtant toujours de très bonnes musiques d’accompagnement…
Un seul conseil : précipitez-vous sur les vidéos, mais surtout sur la BO !
visiteur | note |
Mounir | 3.75 |
Sociopath | 4.75 |
dll_povtyp | 4.25 |
Fred30 | 3 |
X27 | 4 |
Khanheda | 3.5 |
Simon VD | 3 |