Junta | 3.75 | Lorsqu'un assassin s'éprend de cinéma. |
The Man Who Watched Too Much a fait parti de la sélection de films tournés en D.V lors du festival Panasia 2002. C’est un film comique relatant la découverte (contre son gré au départ) puis l’amour d’un tueur envers le 7ème Art. Ce long métrage est composé de 2 parties, séparées par des génériques de fin et de début. La première partie est de loin la plus drôle et la plus alerte, remplie de séquences amusantes ; par contre, la seconde est beaucoup moins réussie, moins vive, on a presque l’impression que le réalisateur s’est forcé à la tourner.
Un tueur est obligé de visionner les cassettes d’un vidéoclub une par une et genre par genre pour retrouver celle qui contient l’enregistrement de l’assassinat qu’il a perpétré. Une personne l’ayant surpris l’a filmé sur une cassette louée et a déposé cette cassette dans la boîte retour de son vidéoclub avant de se faire tuer à son tour. Cette découverte du cinéma par l’assassin sera l’occasion d’assister à plusieurs scènes très drôles. L’histoire est prétexte à rendre hommage au cinéma, pas seulement au cinéma d’auteur ou classique, mais à tous les genres, on passe aussi bien d’Hitchcock (qui visiblement est le réalisateur préféré de SON Jae-gon) à Mary à Tout Prix, Amistad, Mister Bean, Titanic, …
La réalisation est correcte, sans plus, le format D.V donne l’impression de regarder une tranche de vie quotidienne. Dans ce film, le sentiment de la peur est vraiment mal retranscrit, cependant ce n’est pas trop grave tant que les scènes comiques nous font rire. La musique accompagne bien l’ensemble, sans plus. Les acteurs font quand même bien amateurs parfois, seulement cela peut se transformer en atout ; l’interprète principal n’a qu’une expression faciale, et contrairement à un Leon Lai où cela en devient très énervant, ici c’est très drôle et il arrive au réalisateur de jouer sur ça.
Au final on a un film auquel la 1ère partie aurait suffi, la seconde se traînant plus en longueur (surtout que la fin de la 1ère partie était bien pensée même si elle ne nous apportait aucune réponse quant à l’arrestation du tueur). Mais ne boudons pas notre plaisir, The Man Who … est un long métrage drôle, rendant au passage un hommage au cinéma.
Merci à Panasia 2002