Chef d'oeuvre intouchable du kung fu bis par le maître du genre, meilleur film de ninjas. Film unique et bien plus encore...
ATTENTION !! La critique qui va suivre ne reflète à aucun moment la qualité cinématographique réelle de ce nanar profondément bis où découpage à la tronçonneuse, photo à peine digne d'un amateur, acteurs et dialogues désespérant ainsi que scénario abyssal se mélangent sans aucun complexe. Mais ceci n'empêche rien à la délicieuse et surprenante claque qu'il peut provoquer chez certaines personnes.
Amis du kung fu Bis, bonsoir :
HAL-LU-CI-NANT !!!!
Ce film est un pur concentré de folie, un cyclone, une tornade dévastatrice. Le scénario, c'est facile, les ninjas attaquent les moines shaolin... 75 minutes de combats de folie, 15 min (et j'insiste !) de dialogues ultra crétins et un humour top gras constant et parfaitement assumé.
(TEASER DÉCONSEILLÉ DE LIRE SI VOUS N'AVEZ PAS VU LE FILM)
à ma gauche :
Les Seven Elements Ninjas et leur chef (Alan Lee), le nain teigneux en short qui joue de la flûte psychédélique, hypnotise avec les mains et maîtrise parfaitement la téléportation.
Attention ! Ces ninjas sont parmi les plus féroces, adeptes de techniques inédites et timbrées dont voici les 7 éléments :
The OKINAWAN THUNDER FIST (le coup de poing qui fait voler à 15 m)
The NINJA LIGHT SKILL (l'aptitude à faire 15 flips et 20 rotations en 1 seul saut)
The WATER SPIDER ASSAULT UNIT (des ninjas qui chevauchent des araignées flottantes et sauteuses !)
The IRON TIGER CONQUERS THE FOREST (des ninjas félins masqués et bardés de griffes mortelles sur chaque articulation qui font de la varap sur les arbres, un classique des ninjas)
The NINJA ROCK CLIMBING FORMATION (escalader un à pic de 50 m en 5 sec. n'est plus un problème !)
The HELL UNDER EARTH MANEUVRE (des ninjas qui se déplacent sous terre à la Duel to the death, respirent avec un bambou et creusent à la vitesse de l'éclair avec des petites pelles, classique du ninja "sous-terrain")
The NINJA HEAVEN DEATH WISH BLADE (l'attaque circulaire lacérante à coups de chaînes tranchantes)
...
à ma droite :
Les Shaolin Chinois, sages et respectés, ils sont la cible des ninjas, mais n'ont peur de rien et ne sont pas là pour rigoler. 2 d'entre eux (dont Lee Yi Min) semblent invincibles et leur maître à tous sait de quoi il parle !
les Shaolin Japonais dont les deux représentants les plus valeureux ont été choisi après une épreuve extrême pour aller jusqu'au plus réputé des temples Shaolin en Chine et parfaire leur formation : Alexander Lo Rei et son bouffon de service Charliema Nsuh forment cette équipe de choc.
La combattante mystérieuse : mystère............... ssht ! (j'ai dit shhht ! Jeff m...euuu)... Bon tant pis... Alice Tseng donc, la spécialiste du naked kung fu nous fait une démo en nue intégrale avec en bonus un saut grand écart vu en contre plongée unique en son genre.
Le black Monk (Eugene T. Tramell), une masse genre Dennis Rodman qui sait rester imperturbable et dispose d'une force phénoménale ! Un grand maître Shaolin.
Les moines californiens ! (Silvio Azzolini et Amhed Najja), qui sont venus parfaire leurs connaissances au temple shaolin mais vont plutôt trouver les ennuis !
(FIN DE TEASER)
Aux commandes, Robert Taï (déjà auteur du plus bis encore shaolin chastity kung fu aka "massacre au village" et aussi des pré et séquelles de "final duel" : Shaolin vs ninja et Shaolin dolemite, suite encore plus cinglée et nanarde de Final duel, nous offre réellement du quasi non-stop étonnament varié avec des chorégraphies très rapides, originales et fabuleusement trippées.
Pas étonnant lorsqu'on sait que Robert Taï est un chorégraphe de l'ombre qui a travaillé sur de grands kung fu old school et notamment avec Chang Cheh sur Crippled Avengers, Five deadly Venoms, Invincible shaolin et j'en passe une bonne dizaine en tout. Poussé vers l'indépendant, il quitte hong kong suite à ces films et sentant la fin de l'ère Shaw revient chez lui, à Taiwan, où il conçoit avec sa fougue et son carnet d'adresse des films de kung fu indépendants qui arrachent, car son crédo à lui, c'est le film de dingue à petit budget qui dépote et se rit de tout...
Revenons à nos moutons... Les câbles sont un peu maladroits car ils sont vraiment trop présents (forcément, il aime ça) et grossiers (peu de moyens, et surtout beaucoup de manequins en mousse ; )), mais c'est vraiment un détail à côté des plans ultra speedés typiques cheap Duel to the death, du kung fu boosté à la nitro, des gros plans panoramiques de muscles et de faciès en pleine pose "t'as vu mes muscles bonhomme !" et en action, des acrobaties aériennes particulièrement délectables (même si totalement bisseuses), des idées tout droits sorties d'X-or, de la violence Chang Cheh en veux-tu en voilà, des armes spéciales à foison, des accessoires en carton, une palette de combattants aussi variée qu'un street fighter, des surpises cultes à la Duel to the death (encore !) par wagons entiers....
Mon enthousiasme ne serait pas aussi général si le ton volontairement faussement sérieux ne vous pliait pas en deux à chaque instant et si les combats n'étaient pas tout simplement les plus dingues que j'ai jamais vu avec aussi peu de moyens. Malgré le non-stop intégral qui peut faire très mal si il est mal géré, on ne s'ennuie pas une seconde, à part peut-être les 15 petites minutes de départ qui suivent la présentation des ninjas, mais le crescendo est inéxorable vers des scènes de plus en plus folles. Totalement dingue !
Un bémol donc, pour ces 15 min composées de l'épreuve des shaolin jap (constamment accompagnée d'un tambour stressant), la première attaque nocturne des ninjas (sous exposée à mort, on ne voit rien) et peut-être pour les araignées volantes top ridicules... Mais en fait non, c'est tellement énorme de voir les ninjas patauger comme des forcenés pour faire avancer leurs araignées de polystyrène vu qu'il n'y avait plus de budget pour les faire voler à la fin de la scène, que même (voir même surtout) ce passage devient incontournable.
Ajoutez des dialogues à mourir de rire "you, so@of!#a$bi!# black monk !", le thème musical de Rambo qui colle plutôt bien à l'ambiance "ça va chi@!#$ !", un insert de quelques secondes de l'intro du thème de Ghosbusters ! des nappes de Das Boot et le thème principal de 12 gold medaillons qui ajoute encore à l'entrain.
Ninja The final Duel est une séquelle du permier essai en la matière de Tai, Shaolin vs Ninja, plus précisément le condensé d'un cut original de 13 heures (!), réduite à 8 pour la série télé taiwanaise originale puis compacté en 2 métrages dont ce premier volet, bref un kung fu taiwanais des profondeurs bien trop méconnu. Aucune inhibition dans tous les domaines.......... ultra jouissif !
Une claque. à voir absolument pour tous les accrocs des Ching Siu Tung et Chang Cheh qui n'ont pas peur des ambiances X-or chez les Shaolin et des budgets ridicules.
Un trip Bis qui déchire ton salon.
Plus d'infos sur Robert Tai et Ninja Final Duel
Précisions ultimes : Ninja final duel est avant tout un kung fu bis et non un film Z. Plus que le grand n'importe quoi, c'est la saveur de ces combats qui lui donne son côté unique, sa patte "Taienne" inimitable : speedé, violent et bis. Et il se regarde très bien sans aucune télécommande ( :p ), et ce plusieurs fois. Personnellement, je l'ai déjà vu au moins 15 fois... Et il est toujours aussi bon.
Mais qu'est-ce que c'est que ce b.....!!!
Il est sûrement important de venir tempérer les ardeurs de mon estimé confrère Drélium, qui surnote tous les Robert Tai au moins autant que je surnote les Milkyway. Oui, il y a des délires étonnants dans
Ninja Final Duel, des idées franchement sympas, des combats exécutés par des acteurs tout de même fort capables martialement parlant, des effets de caméra système D qui rappellent les films HK des années 80-90. Mais il y a aussi de sales temps morts où il ne se passe pas grand chose, et une réalisation très bordélique qui mélange le bon et le moins bon. Il faut attendre au moins la moitié du film pour que cela dégénère vraiment en orgie de combats, après une introduction sympa pour les ninjas mais manquant de délire pour Alexander Lo Rei.
Il faut être clair, tout le monde n'attend qu'une chose: l'opposition entre les ninjas et les moines shaolin. Et pas du un contre un par-ci par-là, donc, de la bonne attaque frontale à 50 contre 50. Cet affrontement mythique est un peu long à se mettre en place, et lorsqu'il arrive, les fameuses techniques ninjas vues au début du film ne paraissent pas toutes employées, ce qui déçoit forcément un peu. Par contre, les très nombreux combats de fin sont d'un fort bon niveau, avec quelques bons délires câblés à la Ching Siu-Tung et du sang à la Chang Cheh. A côté de ça, il y a des idées débiles hallucinantes, comme les Ninja qui s'enterrent avec une pelle de l'armée sur la plage en laissant des petits drapeaux pour bien indiquer où ils sont cachés (!!!), de la descente en rappel visionnée à l'envers qui devient de l'escalade (ainsi que d'autres plans pour économiser de la bobine), un générique complètement bordélique composé de stock shots mal anomorphosés, des acteurs qui se paguayent comme des fous avec leur pelle de l'armée pour tenter de faire avancer leur araignée en plastique sur l'eau, des passages tellement accélérés qu'ils en deviennent comiques. Bref, le mélange est assez surprenant, et pourra emballer autant que rebuter.
Ninja Final Duel ira donc ravir les fans de bis, mais incitera vite à une vision en "best-of", en sautant directement aux meilleures scènes. Robert Tai s'impose ici clairement comme un croisement bâtard entre Ching Siu-Tung et Chang Cheh avec peut être plus d'idées mais beaucoup moins de style et de moyens. A réserver aux soirées entre amis où la touche Avance Rapide de la télécommande devient le meilleur ami de l'homme après le paquet de chips et la canette de bière.