Haruka au pays des merveilles
Etrange que de voir le réalisateur Sato Shinsuke (Princess Blade) se retrouver aux commandes d'un dessin animé…mais ce qui ne fait finalement que confirmer sa curiosité à s'essayer aux genres les plus divers…et avec de plus en plus de talent et de réussite d'une œuvre à l'autre.
OBLIVION ISLAND est en fait le dernier-né des studios IG (BLOOD, GHOST IN THE SHELL) réalisé à l'occasion du 50e anniversaire de la Fuji Television Network. Une œuvre évidemment réalisée en 3D avec un budget conséquent.
Une fois de plus, il m'a fallu un certain temps d'adaptation avec les graphismes particuliers des studios IG, notamment en ce qui concerne les humains. Je déteste le rendu des humains des japonais (et dans les premiers Pixar d'ailleurs aussi), leur inexpressivité et mouvements très gauches m'évoquant davantage des pantins géants, que des créatures en chair et en os…Il en est de même sur tout le premier quart d'heure du film, qui tarde à mettre l'intrigue en place.
Mais ensuite…ce n'est plus qu'enchantement. Dès lors, que Haruka devient le témoin de la "récupération" des clés et qu'elle passe de l'autre côté du "miroir", l'histoire décolle et devient un formidable tour en Grand Huit, qui ne cesse plus de s'arrêter en entraînant le spectateur dans une folle course-poursuite du bonheur total avec maints rebondissements et loopings, qui vous feront tourner la tête.
Si l'historie des objets "perdus" ou "abandonnés" évoqueront forcément le destin des jouets de "Toy Story", la suite de l'histoire prend une tournure toute personnelle et ravira autant les petits (qui risquent d'avoir peur à plus d'une reprise avec des scènes limites et des méchants vraiment…très inquiétants), que les grands…Avec une mention toute spéciale aux scènes dans la cave souterraine et son terrible ours en peluche géant et – surtout – cette ma-gni-fique scène de théâtre avec la peluche pantin, qui réussit à la fois à faire rire, faire peur et émouvoir…à l'instar du film dans son ensemble.