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Le Pacte des Loups

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les avis de Cinemasie

15 critiques: 2.65/5

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53 critiques: 2.63/5



Arno Ching-wan 3 Loups opaques
Ordell Robbie 0.5 Compilation incohérente et indigeste de références.
Marc G. 0 Y’en a qui on pas peur du ridicule dans ce pays
drélium 0 Et dire qui y en a plein qui aime... (soupir)
==^..^== 4.5 Une excellente adaptation
Ghost Dog 3.25 Tentative un peu décevante de renouveau du cinéma français en costumes
Gaetan 3.5 Un pont entre le film d'époque et le film de kung fu
Ikari Gendo 4 Quand le cinéma Français s'ouvre à l'Asie, ça déménage !
Kame 4 Christophe Gans poursuit sur sa bonne lancée
François 3.75 Un mélange très réussi de film d'époque, pseudo fantastique et d'action. Si seu...
Sonatine 0 Ce film est une .....
Junta 4
Alain 2.5
MLF 3.25
Astec 3.5
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Loups opaques

Plus jeune je voyais Le pacte des loups comme un film léger mais poilant, un peu con-con mais bien fun ; et je trouvais très ludiques ces quelques emprunts à Tsui Hark et au ciné italien. Je jouissais aussi des aspects rôlistes de cette histoire aussi invraisemblable qu’un scénario de jeu de rôle joué par des personnages tous plus improbables les uns que les autres. Pourtant, je me suis senti écarté de la chose, de l’objet. Non pas parce que l’intro était un clin d’œil plein d’humour involontaire à une pub d’alors pour un célèbre fromage – et si je déteste le rap mou, le rock fort j’adore ! –, ni parce que la narration était un peu hachée – ah, ce gros trou fatal au film juste après l’excellente charge vengeresse de Fronsac ! -, ni par la litanie méga foireuse de Stévenin (mon beauf grand maître de cérémonie !), mais parce que message il y avait et, sans chercher à le comprendre, je ne le saisissais pas, il ne s'imposait pas. Surtout, je ne me sentais pas visé. J’ai revu le film, la version longue en DVD pas cher, et la chose m’a paru évidente pour le coup.

Tout comme un Tsui Hark, justement, Gans ne se gêne pas pour nous balancer son message dans son par ailleurs très coloré divertissement. Les méchants sont sales, ils hantent les sous-sols du pays pour y fabriquer un étrange « livre rouge », ils sentent le peuple (pouah !) et le narrateur, fier héros au sang bleu, est en bout de film sur le point de se faire décapiter par la masse populaire. Tout du long le roi reste invisible, loin, propre. Hors "champs", évidemment puisqu’il est dans son château.

Si les turpitudes de la cour ne sont pas épargnées, le discours n’en est pas moins évident. La bête est une alliée de la cocarde qui sommeille, un monstre plus horrible encore que l’on nomme parfois le Âssahira-sâhira-sârhira ! Il ne prend son pied qu’en regardant couler du sang bleu dans nos caniveaux jusqu'ici plus ou moins propres. « Tout ceci mérite réflexion » nous suggérait Jean Rochefort dans je ne sais plus quel film de capes et d’épées. Parce qu'après tout, si la bête a encore faim, pourquoi ne pas la nourrir sans se sentir pour autant influencé par un wanna be opportuniste ou un chef de meute braillard ? Je cherche midi à quatorze heures ? A ma montre il est 23h55, ça n’a aucun rapport.

08 février 2011
par Arno Ching-wan




Une excellente adaptation

Vous voulez tout savoir sur le mystère de la bête du Gévaudan ? Alors il ne faut surtout pas manquer cette adaptation. Certes les hypothèses sont toujours discutables, mais dans le film, ce n'est pas le principal. Tout le film est un régal. Les acteurs jouent bien leur rôle et la réalisation est incroyable! Comme quoi il n'y a pas que les américains qui savent faire des films d'action.

En prime de l'histoire et de la réalisation les paysages sont assez grandioses et retranscrivent tous les mystères de la nature. Et si en plus on dispose de la version collector du DVD, quoi demandez de plus ?...



07 février 2002
par ==^..^==




Tentative un peu décevante de renouveau du cinéma français en costumes

Soyons clair : le metteur en scène Christophe Gans a du talent, et ça ne date pas d’aujourd’hui (cf. Crying Freeman). Lorsqu’il s’agit de filmer des combats, il sait se défouler comme il faut et insuffle à la scène une force impressionnante au moyen de plans serrés, d’un montage rapide, de ralentis, de brusques accélérés voire d’arrêts sur image. Son style est inspiré (par le cinéma asiatique notamment) et assez personnel, même si la fluidité n’est pas la première de ses qualités. Quand il ne s’agit pas de combats, sa caméra est néanmoins souple et son cadrage bien senti.

J’ai par contre eu un peu plus de mal sur d’autres points : le casting tout d’abord, qui propulse le théâtreux Samuel Le Bihan en un super-héros peu convaincant, la Rosetta Emilie Dequenne en belle dame à se pâmer (bof) et le Freeman Mark Dacascos en distributeur muet de coups de tatannes. La bête du Gévaudan, quant à elle, animée par l’équipe anglaise des Muppets, ne passe pas du tout à l’écran ; on a beau se forcer, rien a faire, on ne peut pas croire un instant à ce loup déguisé à la démarche rigide et cadencée… Sans compter que le film est un peu trop long (certaines scènes au début du film auraient pu passer à la trappe, ce qui aurait l’empêché de tourner en rond) ; bref, ce mélange de genres est assez décevant, assez bâtard. Ce n’est pas que le résultat soit détestable, mais il n’est pas jouissif non plus. Moyen quoi.



19 février 2001
par Ghost Dog




Un pont entre le film d'époque et le film de kung fu

Le pacte des Loups est un film français d’époque dans la grande tradition des Le Bossu et autres film de capes et d’épées. Vu le passé cinématographique de Christophe Gans, une vision asiatique du film d’action ne pouvait pas ne pas être là. Cela nous donne une confrontation des plus agréable : la bête du Gévaudan contre la population, le kung fu contre le pistolet, …

Techniquement, le film est une pleine réussite : les décors et les costumes sont très beaux, les mouvements de caméra et la musique sont en totale adéquation. La seule note négative concerne la mise en scène des combats de Marc Dacascos, qui me semble trop proche pour refléter la pleine mesure de ses mouvements. Les autres combats permettent de masquer une part des lacune martiales de Samuel le Bihan ou Vincent Cassel. Nous reconnaissons bien là les méthodes que Christophe Gans avait utilisé pour Crying Freeman. Coté scénario, il s’attaque à la légende de la bête et montre l’introduction du kung fu en France en provenance des Amériques, ce qui me laisse un peu perplexe. Cela dit, il reste des plus intéressant, bien qu’il comporte quelques longueurs à mon goût. Coté interprétation, nous retrouvons avec plaisir bon nombre d’acteurs connus dans des seconds rôles tels Jean Yann ou Jacques Perrin au près d’excellents premiers rôles (Marc Dacascos, Samuel Le Bihan), ce qui apporte un plus au film.

Dans son combat que mène Christophe Gans pour la reconnaissance du cinéma asiatique, Le pacte des Loups constitue un essai : celui de mélanger deux cultures différentes afin ne pas effrayer le spectateur novice en les découvrant. Il peut donc constituer un première marche vers des films plus typés.



28 janvier 2001
par Gaetan




Quand le cinéma Français s'ouvre à l'Asie, ça déménage !

Avec le fondateur d'HK magasine aux commandes et Mark Dacascos dans l'un des rôles principaux, inutile d'attendre un classique du film d'époque.

Tout d'abord il est bon de noter la très bonne réalisation de ce film. Les effets de caméras et autres arrêts sur image peuvent un temps déconcerter mais donnent un cachet certain à l'ensemble. Quand à la musique et aux acteurs, rien à redire.

Vive le bâtonPourtant au delà d'une réalisation de qualité, la principale caractéristique du pacte des loups serait plutôt d'être un melting pot très réussit.
Bien sur ce film est avant tout un film Français, finalement assez proche des films de cape et d'épée de Jean Marais, bien qu'ici il ne s'agisse plus d'épée mais de kung-fu... On retrouve pourtant tout ce qui a fait le succès du genre : amour et lutte contre de vils personnages dont les ambitions politiques et personnelles mettent en danger la sécurité de tous, trame historique et combats épiques à 1 contre 15 ! Enfin une certaine vision de l'aristocratie provinciale et des conflits politiques du moment font de ce film une peinture finalement assez juste d'un monde proche de sa chute, se débattant dans les derniers souffles de l'agonie.
Pourtant comment ne pas voir les références au cinéma de HK ? Les combats sont nombreux et très bien chorégraphiés, implantant le kung-fu au coeur de la France rurale du XVIIIème siècle.
Plus ténues sans doute, mais pourtant présentes, quelques références au cinéma du pays de l'oncle Sam. N'y a-t-il pas un peu des Dents de la mer dans les attaques de la bête et la terrible fin de ses victimes ? Ce fauve très sombre, la plupart du temps tapi dans l'ombre, que l'on ne voit que très fugacement dans la première partie du film et dotée d'une double rangée de dents ne pourraient-ils pas trouver ses origines dans des classiques comme Alien ?

Si vous souhaitiez voir une fable historique "réaliste" ou un classique film de cape et d'épée, vous risquez donc une grosse déconvenue... Ainsi, bien que ce film soit à mes yeux une grande réussite, on ne peut s'empêcher de craindre que ses références au cinéma de HK ne rebute une partie du public peu enclin à changer ses habitudes... Attendons et espérons que ce film, pont entre plusieurs cinémas, trouve le succès qu'il mérite...



28 janvier 2001
par Ikari Gendo




Christophe Gans poursuit sur sa bonne lancée

ManiDeuxième film de Christophe Gans après Crying Freeman, et toujours cette influence asiatique (les puristes signalerons aussi qu'il a réalisé un quart de Necronomicon). L'histoire est celle d'un naturaliste chargé d'empailler et transférer la dépouille de la bête du Gévaudan à son roi. Là il tombe sur la noblesse locale, pieuse communauté sous la houlette du curé. La chasse est organisée par un émissaire du roi. La vie va donc de battues en jeux de la noblesse, et notre chevalier de Fronsac tente de séduire la mignonette du coin.

Jusque là, pas de quoi fouetter un chat, ni mettre ce film ici. Le coup de patte Gans (créateur du défunt HK magazine rappelons-le), c'est d'introduire des éléménts extérieurs au film en costume français. Sans Gans, on aurait pu tourner au film de cape et d'épées, mais là... Ce qui dérange et attire en même temps, c'est l'introduction de combats différents à ce genre. Différents dans le sens où je doute que le kung-fu fut très pratiqué à cette époque dans cette partie de la France.

Ceci peut déranger un certain public, qui attendait un film "réaliste". Quel réalisme veulent-ils donc ? Ils veulent des combats à l'anciennes, ils ne veulent pas que les bagarres se déclenchent sans raison. Les combats ici apparaissent à peu prêt naturellement, à part peut-être le second impliquant Marc Dacascos, dont l'apparition est peut-être un peu téléphonée. Mais pour les autres, ils sont plus l'effet de l'action sur le coup de la colère qu'autre chose. Pour les combats à l'ancienne, on peut dire que oui... il vaut mieux aller voir ailleurs. L'introduction d'un indien kung-fu fighter fait effectivement se déplacer les combats de l'épée au couteau.

La caverne secrèteComment l'insertion se fait-elle ? Naturellement en fait. Je ne sais si on peut parler de crédibilité, mais on n'est pas plus surpris que ça de voir Marc Dacascos faire un combat au bâton avec saut périlleux. Assez parlé de lui. Samuel le Bihan et Vincent Cassel sont surprenants de par leurs capacités martiales. On ne leur demande pas grand chose, et c'est là tout le travail de la réalisation et du montage que de rentre ça attrayant.

En résumé, on a un film dans la lignée des Il était une fois en Chine : une trame historique, un personnage principal face à sa conscience, et des combats. La richesse scénaristique n'est pas au même niveau néanmoins, plutôt que de mêler les histoires, la trame est ici beaucoup plus linéaire. Le résultat est très beau, une excellente photo, la touche hong-kongaise au montage et un casting très soigné. On y retrouve comme dans Crying Freeman une grande qualité de narration.

Au final ce film hybride est une excellente surprise. Quant au débat "film hommage au cinéma HK" ou "tentative maladroite de fusion", je ne crois pas qu'il s'applique. Christophe Gans est loin d'être un arriviste, et le cinéma qu'il nous montre est celui de sa culture ciné, il est sien, et il est bien.



28 janvier 2001
par Kame




Un mélange très réussi de film d'époque, pseudo fantastique et d'action. Si seulement le cinéma français nous offrait ça plus souvent...

Le Bihan et DacascosAprès un premier film (Crying Freeman) sous influence très évidente (Japon pour le côté manga, Hong-Kong pour l'action), voici un autre film sous influence mais qui cette fois-ci garde des racines françaises.

On retrouve bien sûr l'influence Hong-Kong, avec la présence de David Wu au montage et de David Kwok à la chorégraphie. Les scènes d'action sont nombreuses, bien réparties sur le film et plutôt de très bonne qualité. J'ai cependant regretté que les combats avec le bon Mark soient si découpés... Autant ceux avec des profanes en arts martiaux le nécessitent, autant quand on a sous la main un artiste martial de qualité on se doit de montrer des plans longs. Les meilleurs combats sont ceux qui montrent en plans larges et longs les mouvements. Ici c'est ce qui manque aux combats parfois. C'est cependant sympathique de voir ce genre de chorégraphie dans un film d'époque.

Au niveau scénario, on a une histoire pseudo-fantastique teintée de romance et de religion, avec bien sûr aussi de l'action. Un mélange à la Hong-Kongaise ? Un peu, c'est une espèce de Wu Xia Pian français si on veut... Mais avec des batons, des épées, des machettes. Je pense que certaines personnes vont reprocher au film de mélanger des genres qui n'ont rien à voir les uns avec les autres, mais on ne peut lui reprocher son originalité. Autant Crying Freeman était seulement un film hommage sans âme, autant Le Pacte des Loups se forge une identité et un style. Christophe Gans associé à David Wu livre une réalisation de très bonne qualité, maîtrise très bien le rythme des images et les cadrages.

L'indien au combatLe casting est étoffé et cela apporte beaucoup au film. C'est à nouveau un mélange, de "gueules" pour les hommes de main, d'acteurs dramatiques de qualité (Jean Yanne, Vincent Cassel, Emilie Dequenne), de beautés fatales (Monica Belluci et les méga-bonnes qui se font mettre en pièce par la bête, quel gâchis, mais pas de souci, on en a plein des comme ça dans le Massif Central. Je m'égare. Fermons la parenthèse), d'acteurs plus physiques (Mark Dacascos, jamais aussi bon qu'avec Christophe Gans). Le chouchou étant immédiatement le beau Mark, grandiose en indien qui apporte une touche spirituelle toujours très efficace dans ce genre de film. Samuel le Bihan m'a beaucoup surpris et Emilie Dequenne justifie son prix d'interprétation à Cannes. C'est un casting qui mérite donc pleinement les espoirs créés sur le papier.

On peut certes signaler quelques libertés historiques (les montages sont trop escarpées parfois pour le Massif Central, le kung-fu à cette époque, etc...), mais l'originalité et la qualité des apports orientaux du film font oublier la raison pour laisser admirer la créativité mise en jeu. Christophe Gans a bien grandi depuis son premier film et livre donc ici un film complètement unique dans le paysage cinématographique français, et qui plus est de très grande qualité. Seuls quelques longueurs et les combats excellents mais pas au top viennent tempérer mon excellente opinion.



28 janvier 2001
par François


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