Indescriptible mélange
Difficile de parler d'un tel film tant il est composé d'innombrables petites scènettes imbriquées les unes dans les autres toutes traitées différemment.
En gros disons qu'il s'agit d'un comédie sentimentale teintée d'espionnage sur fond d'opéra de Pékin (: légèrement parsemée de gunfight et d'action virevoltantes typiques Tsui Hark. J'insiste bien sur le "légèrement" !
En effet, "Peking" table avant tout sur la comédie made in HK et non sur l'action (et encore moins le kung-fu), ce qu'il est bon de rappeler.
Le trio est d'enfer et réellement attachant, bien en place, et nous réserve des surpises bien rigolotes, les décors sont classiques mais joliment agencés, la musique suit étonnament bien le déroulement de l'histoire et la tension variable, quoique légère.
Brigitte Liin (wwoooo !) nous offre son visage d'ange dans toute sa plénitude puisqu'elle est en garçon et a les cheveux courts, spécial, quant au moment où elle est costumée, je suis tombé d'extase.
Je reste bien conciliant aussi car la deuxième partie passe la 4ème et se termine par une scène finale d'anthologie complètement barrée Tsui, sur les toits de la ville.
Mais je parle bien de 4ème et pas de 5ème car comparé aux nombreux films HK qui ont une patate d'enfer, "Peking" est plus gentillet et donc moins captivant que les autres Tsui de l'époque par exemple.
Cela reste un très bon divertissement qui se regarde avec joie et bonne humeur.
Un film inclassable qui oscille entre tous les genres avec un trio féminin de haute volée. A voir absolument
Voici
un joyeux fourre-tout. Comme à son habitude Tsui
Hark mélange un peu tous les genres, et on obtient un film très
difficile à classer. Ca part dans absolument tous les sens, souvent
par petites scènes très brèves. Je serais tenter de dire
que c'est du cinéma de Hong-Kong presque exagéré à
ce niveau-là. On trouve de la comédie, de l'action, du drame,
de la musique, des fusillades, de la danse, de la violence, des sentiments,
un côté historique... Pas vraiment de quoi s'ennuyer si on prend
le train en marche.
Le film est bâti sur un trio d'actrice, avec en tête Brigitte
Lin assez magistrale en fille du général habillée
en homme. Entre les relations qu'elle a avec son père, avec le guerillero et les deux autres filles, elle
possède le rôle le plus consistant. Cherie Chung fait la gentille
idiote de service à la poursuite d'une boîte de bijoux de façon
très convainquante (du jeu certe très exagéré, théâtrale dirons-nous, mais cela colle très bien au film), alors que Sally Yeh hérite d'un beau rôle plus dramatique. Je pleure surtout la coupure de la scène de kung-fu qu'on aperçoit dans le générique et la bande annonce. Rendez-nous Sally !!! Toujours est-il qu'il est
assez rare de voir un film construit sur un trio de personnages féminins,
au point d'évincer assez nettement les rôles masculins. De plus les trois rôles sont très équilibrés et aucune ne vole la vedette. C'est aussi un film sur l'amitié, donc...
Les
effets comiques sont le plus souvent très réussis et "à
la chinois", càd avec un comique de situation et de geste dans
la plupart des cas. On a droit à quelques scènes hilarantes,
qui contrastent avec d'autres moments nettement plus violents, comme les scènes
de tortures. Entre le pauvre chanteur qui se fait écraser les doigts,
Brigitte Lin fouettée avec gros plan sur le méchant général
qui lui écrase ses plaies, rien de nous est épargné.
Le film peut donc passer en quelques secondes de très amusant à
franchement difficile, ce que je n'avais probablement jamais vu auparavant.
On injecte là-dedans des scènes d'action et fusillades en tout
genre, notamment sur les toits pour un finale un peu fou aussi. Mais après
1h40 de film, plus rien ne vous étonnera. Ce melting-pot d'un peu tous
les genres présents à Hong-Kong (arts martiaux, opéra
chinois, aspect historique, comédie burlesque, drame sentimental, suspens)
fonctionne très bien, et il faut dire qu'il y a ce qu'il faut derrière
la caméra.
Tsui
Hark dirige le tout de main de maître, Ching
Siu-Tung, son fidèle assistant, chorégraphie les scènes
d'action, alors que David Wu (monteur de John
Woo à la grande époque) monte le film et la musique. On reconnaît assez facilement le style de Tsui après quelques minutes, les cadrages n'étant pas
toujours très classiques. La musique est également de très bonne qualité, normal, le maître James Wong est là, et Sally chante. Magnifique donc, mais introuvable en CD...
Au final, je ne peux que conseiller le film, très original et prenant,
même si les changements incessant de ton empêchent peut-être
de s'attacher à un côté du film pour plutôt finalement
les aimer un peu tous. On dirait donc un espèce de best-of du cinéma
de Hong-Kong en un seul film. Il est fort ce Tsui... :-)
du tres grand cinema
Quelle maitrise, Tsui Hark reussit la un sacre defi, nous faire nous interesser a chacun des 5 personnages principaux en sachant garder une structure formelle au recit. La description de chaque heros se contruit progressivement a travers ses relations aux autres. Tout ca est filme avec une maitrise extraordinaire avec un cadrage relativement serre qui reussit a mettre en valeur le jeu des acteurs tous excellents. Ajoutez a ca des scenes sombres succedant a des moments d'humour parfois hilarants (la scene dans la chambre de Pat Neil par exemple), une bande son propre et tres typee, tout ca enveloppe dans le savoir-faire de Tsui Hark a son meilleur niveau, cela donne un grand moment de cinema.
Un Pékin délirant mais moins attachant qu'un Shanghai...
Peking Opera Blues n'est pas vraiment la suite tante attendue du chef d'oeuvre de Tsui Hark Shanghai Blues, les ressemblances ne s'arrêtant qu'au titre relativement trompeur. Si ce dernier évoquait dans les grandes lignes le mélodrame cantonais doté d'un humour cinglant et d'une partie musicale renversante, Peking Opera s'aventure dans les contrées du film de gangster sous fond d'opéra chinois traditionnel, édulcoré mais moins kitsch qu'un Princesse Chang Ping, tout en proposant son lot équilibré d'humour typiquement cantonais et de romance déviée vers les sentiments familiaux très forts, notamment ceux de Tsao Wan et son père. Démarrant sur les chapeaux de roues, l'oeuvre de sieur Hark trouvera son rythme de croisière avant la bonne moitié du métrage, lorsque les plans sont mis en place. S'en suit alors une longue et périlleuse cavalcade héroïque à travers Pékin portée par un trio féminin généreux (la pétillante Cherie Cheung, la géniale Sally Yeh et Brigitte Lin égale à elle même), véritable attraction du long métrage car impliquée à chaque moment hilarant du film. Comment peut-on oublier Sally Yeh tentant de cacher à son père les invités de sa chambre, la scène d'amour improvisée entre Cherie Cheung et un vilain soldat pour échapper aux forces de l'ordre, ou encore ces pas de danse improvisés sur scène accompagnés de doux chants mandarins typiques de l'opéra? Ca ne s'oublie pas car la maestria de Tsui Hark fait mouche à chaque instant.
Cette maestria est à mettre à l'actif d'un script travaillé mais qui paraît sans cesse improvisé tant Peking Opera Blues semble jouir d'une improvisation constante. Tout n'est que stratagème et subterfuges pour tromper l'ennemi, aussi laborieux soient-ils. La force du métrage réside aussi dans sa mise en scène, sobre mais énergique rappelant que Tsui Hark avait encore du chemin à parcourir pour arriver à son style définitif. En effet, si l'ensemble paraît moins chaotique qu'un Il était une fois en Chine, on reconnaît ses innombrables mouvements de caméra vers l'avant, ses plans en contre-plongée si caractéristiques et son objectif en sans cesse mouvement. La marque de fabrique est là, on sait qui est derrière la caméra, mais ce style de mise en scène n'est pas aussi appuyé qu'à l'accoutumer, d'où une légère déception. De même que pour le traitement des personnages, moins drôles et attachants que ceux de Shanghai Blues en particulier Sally Yeh, relativement effacée et c'est bien dommage. Pourtant cette parodie du film de gangster séduit par ses excès. Voir Brigitte Lin se faire fouetter avec presque autant de violence et de complaisance que le peintre maudit de L'au-delà de Lucio Fulci relève du couillu, comme son incroyable final sur les toits à mi-chemin entre un The Longest Nite et Tigre et Dragon réalisés pourtant bien plus tard. Source d'inspiration? Pas sûr, mais Peking Opera Blues reste une oeuvre phare de la comédie cantonaise d'époque. Si le Pékin de Tsui Hark séduit, on préfèrera tout de même son Shanghai plus riche et accueillant.
si je devais résumer en un mot ce film, je dirais : sublime... mais ce serait réducteur!
Sans être un film d'action, le rythme est infernal, les événements s'enchaînent sans nous laisser le temps de souffler, il y a du suspense, de l'émotion, de l'humour, un peu d'action.... Tsui Hark livre ici l'un de ses meilleurs films, voir même l'un des meilleurs films tout court! Les décors, les costumes, la photographie, le montage, les plans (tous les plans!) la musique, les actrices.... tout dans ce film est d'une beauté rare, c'est un véritable tourbillon de splendeurs qui ne peut laisser indifférent.
Le scénario est bati intelligemment, et permet bon nombre de quiproquo savoureux, des scènes comiques très réussies, et surtout, il permet aux 3 actrices de crever l'écran, bien secondées par les seconds roles masculins, qui, s'ils s'en sortent bien, ne peuvent tenir la comparaison avec nos trois damoiselles (Sally Yeh en particulier). Le mélange des genres, loin d'être une gêne, nous fait rentrer dans le spectacle, et ne nous laisse plus en sortir jusqu'à la fin, où enfin on peut reprendre ses esprits et dire "waouh!"
Pour ce qui est de l'action, pas de kung fu, quelques empoignades et fusillades sous forme de poursuites, quelques cascades cablées, et..... seul reproche que je ferais à ce film: nous montrer Sally se battre dans le générique de fin et dans le trailer (et le faire bien en plus) et ne pas nous mettre ça dans le montage final, c'est une honte (apparemment elle file une raclée aux acteurs de la troupe, et c'est du joli). Il est difficile de bien restranscrire ce qu'on ressent devant un tel film (spectacle de tous les instants) dans une critique, mais il est définitivement à voir.
Ladies, etc.
Il était une fois en Chine,
The Blade,
The Lovers,
Shanghai Blues,
Green Snake,
Time and Tide,... qu'il est difficile de faire un choix en imaginant que l'on ne puisse emporter qu'un seul Tsui sur une île déserte ! Si
Peking Opera Blues vient sans conteste s'ajouter à la liste des heureux nominés, il n'a – honteusement – pas encore joui d'une exploitation en DVD dans nos contrées pour autant. Or, ce cocktail bulldozer de film d'aventures à la
Indiana Jones, de comédie burlesque dans la continuité du formidable
Shanghai Blues et de mob movie annonciateur des joutes flinguales du
Syndicat du Crime avec en toile de fond un délicieux univers rétro a tout pour séduire: des péripéties hautes en couleur, de l'action palpitante, des personnages attachants et une mise en scène survoltée dans laquelle travellings de dingue et plongées/contre-plongées ahurissantes se multiplient sous un montage incroyablement fluide. Mais ce qui différencie cette bande des autres – et la rapproche en cela d'un
Syndicat du Crime 3 – réside dans une volonté de mettre la gent féminine au premier plan, quitte à rendre les rôles de héros tenus par Mark Cheng et Cheung Kwok-Keung un rien fades et effacés. Autant dire qu'avec des actrices de la trempe de Brigitte Lin, Cherie Chung et Sally Yeh, on ne se plaindra pas d'un tel parti pris !
L'intrigue démarre sur les chapeaux de roue: dans la Chine de 1913, alors en pleine révolution démocratique, une émeute de soldats perturbe la quiétude d'un général clownesque au pouvoir. Parallèlement, la fille au look de garçon manqué d'un autre seigneur de guerre, secrètement du côté des trublions, a pour mission de dérober à son géniteur de précieux documents qui permettront à celui-ci d'instaurer le régime despotique dont il rêve tant. Le révolutionnaire Pak-Hoi, la débrouillarde Pat Neil, la tendre idiote Cheung Hung et le troufion Tung Man vont lui venir en aide. Un bon prétexte pour enchaîner les situations rocambolesques qui la plupart du temps prêtent à rire mais donnent aussi dans le bain de sang tragique lorsque les occasions se présentent. Cette alternance de scènes bon enfant et de passages plus graves fonctionne avec un étonnant bonheur, tandis qu'au-delà de ses ressorts comiques et spectaculaires, le scénario conserve une portée sociale dans la mesure où les protagonistes se battent avant tout pour la cause qu'ils défendent. Comme on le précise si bien dans les textes du coffret HK Video
dédié au
Syndicat du Crime, une des principales subtilités qui divisent le cinéma de Tsui Hark de celui de John Woo se traduit par un engagement des personnages prépondérant à l'aune des valeurs qu'ils incarnent. Même si au cours des mésaventures de l'histoire Tsao Wan connaîtra l'amitié, elle luttera jusqu'au bout pour ses idées politiques, à l'instar de Pak-Hoi, interprété par un Mark Cheng crédible sans non plus crever l'écran. Ce qui fait également la force de ce script, derrière son contenu même, c'est sa construction fort bien agencée, excluant tout temps mort ou toute chute de rythme – malgré un certain sentiment de répétitivité qui peut se manifester dans la deuxième partie du récit. Une écriture très aboutie allant de pair avec la sublime bande originale de James Wong, au ton encore une fois mélancolique à souhait.
On dit parfois de
Peking Opera Blues qu'il constitue une sorte de best-of du cinéma de l'ex-colonie britannique. La parole des fans ne saurait mentir, nous voici face à un parfait condensé de tous les ingrédients favorables à la réussite d'une œuvre hongkongaise digne de ce nom: tribulations palpitantes, humour vaudevillesque, comédiens charismatiques, mise en images virtuose, esprit d'équipe et pincées de kitsch attitude là où il faut. En bref, un mélange destroy où la notion de cohérence et d'équilibre ne menace pourtant jamais de s'effondrer. S'agit-il après du meilleur film de Tsui Hark ? Rien n'est moins sûr...
UN GRAND TSUI HARK: DU GRAND ART
Peking Opera Blues mmélange avec sptilité tous les genres du cinéma. Le trio féminin est excellent et l'histoire des plus prenante. Tsui Hark a réussi un vrai bijou du cinéma de Hong Kong. A voir et à revoir Absolument
Un grand spectacle
Tsui Hark livre un grand spectacle tout public et intelligent dont il a le secret, comme il le fait avec
Il Etait une Fois en Chine ou
Time and Tide. Il y a dans ce film tout ce qu'on adore dans le cinéma HK : la comédie, l'action chorégraphiée, l'émotion, la précipitation et la vitesse... Avec son rythme emballant, sa bande son superbe (James Wong, à qui l'on doit par exemple les compositions du fascinant
Histoires de Fantômes Chinois), son scénario captivant (qui prend place dans la Chine du début du siècle) et surtout ses personnages attachants (trois femmes !), le spectateur se laisse ennivrer par la grande magie du cinéma. Il faut absolument que ce film sorte en france.
Il est autorisé de rêver à souhait...
Tantôt comédie, tantôt drame, parfois violent parfois émouvant, ce film inclassable mixe tous les genres avec une incroyable réussite, une esthétique très haut de gamme vient renforcer le sentiment de film fantasmé, qui en plus se paie même le luxe d'être volontairement joyeusement imparfait.Un film somme de tout ce que Tsui Hark va raconter dans sa filmographie, un rêve à consommer sans modération...
Un joyau de plus dans la filmo de Tsui Hark, rempli de moments de pure poésie comme lui seul sait les filmer. Sans être son meilleur film, celui ci reste une très bonne réalisation de l'âge d'or de la Workshop.
Le rire
Il y a le rire. Ce rire dément qui ouvre le film, produit par ce visage maquillé des couleurs les plus vives. Le reste, ce sera joie, grâce, légèreté, merveilleux. Ce sera le muet, la comédie musicale, l'opéra chinois. Un monde où le rire se perpétue éternellement, jusqu'à une fin qui ne signifiera en rien la fin du film. Car comme dans le Danger Diabolik de Bava, le croix de fer de Peckinpah et tous ces autres films trop généreux pour s'éteindre à la lumière d'après le générique, les finalités du rire sont faites pour résonner en nous et nous étreindre d'une étreinte profonde et intime. Après ces films là, nous avons la certitude que le monde est changé et qu' à notre tour il s'agira d'en rire.
Un très bon Tsui Hark...
Peking Opera Blues est un film assez surprenant. Le film démarre et on ne sait pas trop où on est puis peu à peu le rythme s'accélère et on ne peut plus descendre ! Le rythme de ce film est fou et chaque scène a un ton différent de la précédente et de la suivante et a un rôle dramatique profond. Du grand art.
Le final est complètement délirant et on a l'impression que les personnages évoluent dans des décors de théâtre (décors épurés, très peu d'exterieurs) ce qui renforce la déclaration d'amour que fait Hark à l'Opéra Chinois. Finalement par son artificialité totale et délicieuse Hark nous offre une experience cinématographique unique et nous montre un de ses talents supplémentaires.
Un des plus grands chefs d'oeuvre de Tsui Hark à voir absolument !!!
Voici ce qui pour moi représente la quintessence du cinéma de Hong Kong, tout en étant une des plus grandes réussites de Tsui Hark.
Ce film d'aventures et d'action mélange allègrément tous les genres, de la comédie musicale (grande source d'inspiration du cinéma de Tsui Hark : cf Shanghai blues, Green snake ou The lovers, pour ne citer que certains des plus grands films de Tsui Hark) au film gore (certaines scènes de torture sur Lin Ching-hsia sont assez éprouvantes et sadiques), en passant par le film de kung-fu, la comédie pure et dure et le mélodrame. Il est surtout un immense hommage à l'opéra chinois, dont il redéfinit l'espace scénique en pur espace de cinéma : il suffit de se remémorer la sublime séquence finale sur les toits du théâtre du père de Sally Yeh, où on ne sait plus qui est qui, tellement la vitesse est importante. En outre, le film devient également une critique de la tradition chinoise selon laquelle les femmes ne sont pas autorisées à jouer de l'opéra, par le magnifique personnage de Pat Neil, interprétée avec beaucoup de conviction par la jolie Sally Yeh.
Par ailleurs, Peking opera blues est surtout un film centré sur trois superbes personnages féminins. Lin Ching-hsia est très convaincante en femme qui porte des habits d'homme : d'ailleurs elle reprendra ce personnage hermaphrodite dans de nombreux autres films (cf Swordman II). En outre elle interprète une femme révolutionnaire, prête à tout pour sa mission, tout en jouant d'une ambiguité troublante. La craquante Cherie Chung hérite également d'un beau personnage qui, sous sa cupidité apparente, cache un coeur d'or et un désir désespéré de survivre, elle donne au film ses meilleures scènes de comédie pure, tout en devenant sublimement émouvante de par sa maladresse et ses gaffes. Enfin, Sally Yeh interprète magnifiquement le personnage sans doute le plus touchant : en lutte perpétuelle pour entrer dans la troupe d'opéra de son père (interdit aux femmes), elle oscille entre le comique et le tragique, tout en cultivant une droiture et un sens de l'honneur particulièrement forts.
Ces trois personnages féminins qui sont le coeur du film sont parfaitement complémentaires et rendent Peking opera blues passionant.
On pourra dire que le film va trop vite, qu'il est trop fourre-tout, mais c'est cela qui en fait tout le prix. La mise en scène de Tsui Hark est d'une rare fluidité, elle utilise magnifiquement le hors-champ. De plus, le rythme du film est parfaitement soutenu du début à la fin.
En conclusion, on peut dire que ce film représente la quintessence du cinéma de Hong Kong et porte celui-ci à un niveau de maîtrise rarement atteint. S'il fallait se rappeler du cinéma de Hong Kong avant son déclin (en effet, aujourd'hui en 2001 il a du mal à se remettre de la rétrocession et surtout de la crise), il faudrait garder en mémoire ce film quasiment parfait et tellement jubilatoire. Tsui Hark est un metteur en scène réellement génial, alors s'il vous plaît messieurs les distributeurs, sortez ses films, ses joyaux en salle !!!
15 septembre 2001
par
Loïc
UN DES MEILLEURS TSUI HARK
Dans les clichés récurrents sur le ciné HK, il y a le cliché du film d’ »hommes », du film bourrin exclusivement masculin,…
C’est faux, le ciné HK a toujours fait la part belle à de magnifiques personnages féminins, notamment dans le film de sabres.
Ici, les personnages principaux sont des femmes, et quelles femmes !!
Un trio d’actrices excellent, pour ce film qui mélange allègrement de nombreux genres cinématographiques mais toujours dans une cohésion d’ensemble.
Vraiment pour moi, un des film les plus abouti de tsui Hark.
LE BEST OF DU CINEMA DE HONG KONG EN UN SEUL FILM
Pour ne pas paraphraser les autre critiques, je dirais simplement que ce film est une mine de merveilles, un condensé de trouvailles visuelles, chaque scène nous tranportant dans de nouvelles émotions.Arts-martiaux, polar,aventure,comédie, drame...il faudrait des pages et des pages pour expliquer ce que ce film a apporté au cinéma asiatique.Un fourre-tout? certe, mais d'une cohésion jamais égalée depuis.Deux regrets: La magnifique Bo de James wong est introuvable et il y a une scène de combat avec Sally yeh visible dans le gérérique de fin manquante.
THE CHEF D'OEUVRE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
6/5