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Retour à la 36ème chambre

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 3.75/5

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27 critiques: 3.69/5



Xavier Chanoine 4 Du caviar aigre-doux.
MLF 3.5
jeffy 4 la 36ème chambre au clair de lune
drélium 3.25 Une certaine idée du kung fu
Anel 4
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Du caviar aigre-doux.

Sans conteste le meilleur opus de la saga, emmené par un hallucinant Gordon Liu d'une grande justesse et d'un équilibre à en faire pâlir un moine Bouddhiste. Dans un esprit totalement bon enfant, frais et décomplexé, cette réalisation de Liu-Chia Liang épate par son sens adroit de la mise en scène et par sa légendaire facilité d'exécution chorégraphique (séquence aérienne sur des pontons, fabuleuse).

30 juillet 2006
par Xavier Chanoine




la 36ème chambre au clair de lune

Avec ce "pseudo" 36ème chambre, Liu Chia-Liang nous sert une petite comédie assez réjouissante. Comparativement aux autres kung-fu comédie de l'époque de Jackie Chan ou de Samo Hung, ce film a mes préférences. D'abord parce que l'humour est assez constant, misant sur l'attachement affectif au personnage de Gordon Liu plutôt que sur un comique de situation grossièrement amené. L'autre point fort du film tient à sa fluidité, l'histoire se déroule sans temps mort et les situations d'entraînement ou de combat s'enchaînent sans que l'on ne s'en aperçoive. Enfin, il apparaît évident que Gordon Liu a pris un grand plaisir à faire ce film et ce rôle a la fois naïf et provocateur lui convient à merveille, lui laissant la liberté de nous faire une démonstration supplémentaire de ses capacités physiques.

02 décembre 2004
par jeffy




Une certaine idée du kung fu

Liu Chia Liang voulait que la suite de la 36ème chambre diffère de l’original, qu’elle soit axée sur la comédie kung fu dont il est un grand précurseur. Quelques petites pointes de comédie voyaient déjà le jour dans la 36ème chambre mais le principal restait l’ambiance shaolin, le long chemin pour y être accepté et en ressortir spirituellement et martialement grandi. Gordon Liu y tenait un rôle sérieux, respectueux du temple et de sa discipline drastique.

En guise de contre pied, Gordon joue cette fois-ci un imposteur qui se fait passer pour le célèbre moine shaolin San Te (qu’il jouait dans le premier opus) afin d’aider ses amis, des ouvriers teinturiers manchous opprimés. Un rôle comique de bonimenteur qui tranche avec les prestations connues de Gordon, même si il a déjà fait le trublion dans Fist of the white lotus et quelques autres films. Ce n'est pas son jeu de prédilection mais il assure ce rôle de farceur avec l'énergie et le talent propre au meilleur surjeu hongkongais.

La supercherie est malheureusement assez vite démasquée par le directeur de la teinturerie, Wang Lung Wei méchant de service comme à son habitude, qui sait reconnaître le vrai kung fu du faux. Lorsqu'il demande à Gordon de lui montrer sa technique sur lui et ses hommes, le faux moine est alors pris au piège et se fait humilier ainsi que ses camarades. Conscient que ses mensonges ont encore aggravés la piètre situation des ouvriers, il décide de se rendre au temple de shaolin et de ne revenir qu’après y avoir appris le kung fu, le vrai.

Là encore, l’entrée au temple est un contre pied monumental au premier opus. Là où Gordon obéissait du mieux qu’il pouvait aux exigences des moines, il use ici à l’excès de tous les mensonges et autres supercheries dont il est capable pour contourner le règlement de la 36ème chambre.

Rappelons que la 36ème chambre a été créé dans le film original par Le moine San Te (Gordon Liu) qui avait décidé, une fois sa formation terminée, de créer une chambre complémentaire des 35 chambres originelles, spécialement dédiée à la transmission du kung fu pour le peuple.

Liu Chia Liang n’aime pas les tricheurs et les bonimenteurs qu'il prend manifestement plaisir à faire souffrir dans ses films. Malgré le talent de Gordon à détourner les épreuves d’entrée à son avantage, il est vite confondu une nouvelle fois par le vrai moine San Te. Ce dernier, plein de sagesse, ne le chasse pas pour autant et l'invite à se laver la tête en utilisant une pierre attachée à une corde qu’il doit lancer dans un puits pour finalement en utiliser les éclaboussures. Une épreuve qui lui prend plusieurs jours et commence déjà à le renforcer musculairement sans qu’il s’en aperçoive. Ce genre d’idée inventive de pédagogie martiale par le quotidien est une véritable spécialité de Liu Chia Liang. Cette première épreuve réussie, le vénérable San Te révèle à Gordon qu’il a compris depuis longtemps ses mensonges mais décide tout de même de l’aider une dernière fois avant de le chasser définitivement (pourquoi l'aide-t-il encore une fois alors qu'il triche depuis le début à toutes les épreuves drastiques d'admission ?... Pas très logique quand même). Il demande à Gordon de construire des échafaudages tout autour de la 36ème chambre.

A partir de ce moment, la comédie s'estompe pour laisser place à l'héroisme et à l'énergie de l'entraînement. Par son esprit alerte, Gordon va profiter du point de vue unique sur la chambre pour observer l’entraînement des autres disciples et appliquer ce qu’il voit à son travail. Au bout d’un an, il est passé maître de la technique de l’échafaudage sans le savoir. Finalement bel et bien chassé par San Te, il a néammoins eu le temps pour emmagasiner un maximum d'informations qui vont pouvoir l'aider à défendre ses amis contre les Manchous. Le traditionnel combat final atteint alors, comme de coutume avec Liu Chia Liang, une certaine quintescence du kung-fu old school.

Derrière cette suite, Liu Chia Liang démontre une nouvelle fois que le kung fu n’est pas un apprentissage du combat pour assurer la justice ou la vengeance mais une pédagogie vertueuse pour l’équilibre du corps et de l’esprit. Pas un seul mort, juste quelques blessés, ne vient ternir ce postulat. Le message est clair mais plutôt maladroit parfois.

La comédie puis l’entraînement et les combats sont toujours aussi inventifs, voir même plus que dans la 36ème chambre, notamment la folie de Gordon à assembler les échafaudages (il faut le voir ficeler les bambous les pieds attachés, etc). Le rythme est correct mais il faut vraiment aimer l’ambiance guillerette et assez lourde de la comédie à la Liu Chia Liang. L’esprit de la comédie HK qui n’en est encore qu’à ses débuts est très présente et donc assez hermétique, surtout pour un occidental. Liu Chia Liang est un maître en chorégraphies sans trucage visuel, inventives et spectaculaires. Mais la légèreté omniprésente (lourde en fait), l’inexistence d’une vraie dramatique, les personnages caricaturaux, la répétition à l’infini du même message, la vision de Liu Chia Liang dans son ensemble est toujours la même, trop kitsch et gentille et donc pas très motivante pour qui a déjà vu les perles de kung fu comédie de Jackie et de Sammo autrement plus percutantes. Sympathique mais assez lourd en ce qui me concerne. La meilleure kung fu comédie de Liu Chia Liang reste à mes yeux combats de maître et de loin, qu'il n'a d'ailleurs réalisé qu'en partie avant de se faire virer pour cause de désaccord sur le traitement du film.

19 avril 2004
par drélium


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