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Les Salauds dorment en paix

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.88/5

vos avis

21 critiques: 4.1/5

visiteurnote
jinroh 5
shaolinsolskjaer 5
Hojo 5
k-chan 4.75
Hidelirium 4.75
Samehada 4.75
Pikul 4.5
Sifu Tetsuo 4.5
Omerieux 4.25
Clyde 4.25
Illitch Dillinger 4
Neksan 4
hkyume 4
Anel-kun 4
Christian D 4
Anicky 3.75
Titeuf@ 3.75
Scalp 3.5
Chip E 3.5
ikoo2mi 3.5
Mounir 3.25
Miyuki 3


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Kurosawa est faché!!

Kurosawa devrait donner des courts de cinéma à tout ces nouveaux "faiseurs" qui sont aujourd'hui nos "cinéastes." (Je sais, je sais c'est impossible). Akira Kurosawa est un humaniste, qui croit en un monde meilleur. Et ses films en sont une preuve. Pourtant, il est souvent bien peu subtile et souvent il cède au mélodrame. Mais à la différence des mélos Asiatique typique, le mélo de Kurosawa marié à l'humaniste nous donnes une sauce naïve et parfois poussée. De plus, il est bien souvent manichéens. Si il pardonnent aux samouraï, bien qu'ils soient responsable de milliers de morts et ce pour des raisons évidente (il est non seulement fasciné par le Bushido et l'honneur, le devoir et l'abnégation du samouraï, mais il est fils d'une famille de samouraï, ça explique bien des choses), par contre pour lui, les gangsters (Stary Dogs, Drunken Angel, Yojimbo, Red Bear) et les hommes d'affaires (Les Salauds... , High & Low) sont des êtres sans rédemption aucune. Je ne dis pas qu'il a tort (je serais même plutôt d'accord) mais n'empêche que les choses ne sont pas aussi simple et que c'est manichéen et démago. Je ne crois pas que les militaires soient plus gentils. De plus, alors qu'il traite le reste avec humanité, compassion, ce manichéisme tranche d'avec le reste. De plus, certaines "idées" sont suspectes. Je dirais que la morale de ses films me laisse parfois un drôle de goût. Par exemple le monologue final du vieux policier dans Stray Dogs. Certains dialogues de Barbe rousse où il parle du mal et du bien. De plus, comme toute la première partie de son oeuvre est consacré à l'héroisme, bien sur ce manichéisme passe bien. Pourtant, parfois, une drôle d'impression de "premier degré" me fait douter. Et si c'était plus simple : d’un côté de bon héros et de l'autres de vrais méchants? Dans des films moraux? Bien sur, il sera difficile de trouver des gens qui accuserons Kurosawa de tout cecis. Personne ne dira jamais ça (en Occident à tout le moins). Pourquoi? Parce que ça passe extrêmement bien. Parce que contrairement à ce qu'il croit peut-être lui même, Kurosawa est avant tout un réalisateur. Son message est grand et simpliste à la fois. Mais qu'importe. On lui pardonnera certaine idées aristocrates (il pardonne aux tueurs aristo mais pas à ceux de la plèbe), car Kurosawa est un des maitre de la composition picturale. Son art est au service du film. Contrairement aux réalisateurs tapes à l'oeil, sa technique, toute impressionnante qu'elle soit, sert le propos. Moi, du mélo naif, ça passe dans une composition picturale à couper le souffle. Maitre du widescreen de 58 à 65, Kurosawa à démontré les possibilité de ce format plus que tout autre. Regardez Red Beard, son dernier film en ce format pour voir à quelle perfection il était arrivé. Tout ça pour en arriver à ce film. Que plusieurs considère raté. Bien sur c'est moins efficace que d'autres. Bien sur certains critiques ont critiqué son propos simpliste. Mais moi un film raté de Kurosawa… un polars qui plus est, situé dans le Japon des années 50-60, tourné en Tohoscope avec Mifune en vengeur trop sentimentale, avec une intro digne du Parrain tourné des années plus tard (1972 donc quasi 12 ans plus tard)… j'achète. C'est même un de mes préférés. Polars typique de vengeance, ce film est situé dans le milieu de la haute finance. Alors là Kurosawa est fâché comme ce n’est pas possible. Les salauds de capitaliste ont tout salopé le beau Japon !!! Non, Kurosawa n'aime pas les businessmen et les gangsters. Vrai que les dix premières minutes de High & Low sont plus efficace que ce film. Mais la composition du l'image, Ces immeubles en noire et blanc, la scène du mariage en début de film, font de ce film une œuvre intéressante. Et puis se vengeur prêt à tout, même à marier un fille handicapé et manipuler tout le monde pour obtenir vengeance contre les salauds qui ont "tué" son père. De puissants salauds, sans coeur, sans âmes, prêt à tout pour le fric. Mifune, le vengeur manipule cette pauvre fille, dont personne ne veut, au risque de devenir comme les salauds dont il veut la peau. Son plan est parfait. Mais c'était sans compter un détail... Il tombera vraiment amoureux de cette fille. Je trouve ce scénario très touchant, tragique. En mariant cette fille rejetée (au Japon, les handicapé sont mal vue.) une fille fragile, pas bien jolie en plus (le comble), il pourra obtenir justice contre les tueurs. C'est dégueulasse et si on y pense bien, pas bien différent de la façon d'agir des "salauds" qui jouent avec la vie des gens comme si c'était des marionnettes, des jouets. Le héro devient un reflet, un manipulateur arriviste, prêt à tout pour arriver à ses fins. Comme les hommes d'affaires corrompus dont il veut la peau. Le scénario devient encore plus cynique par la suite. Il tombe véritablement en amour de sa femme. Donc il aura rédemption et sauvera son âme. Mais il n'arrivera pas à ses fins. En fait, cela provoquera sa propre fin. Son plan était parfait mais il n'avait pas compté sur ce détail, qu'il tomberait amoureux. En tombant amoureux, il perdra sa vengeance et bien plus. Donc en devenant humains, il deviendra victime des SAULAUDS. Ce qui montre bien la vision désespérer de Kurosawa face aux Capitalistes. LE samouraï de Gauche qu'est Akita Kurosawa se bat contre les moulins. Naïf souvent, il le fait si bien, que je met ce film dans mes pêché mignon. Je dois être un des rares qui préfère Sanjurjo à Yohimbehe et qui aime beaucoup Les Saulaies. Mais c’est le genre de petits films qu’il fait bon de redécouvrir.

11 octobre 2002
par Christian D


Quelque chose de pourri dans l'empire du Soleil Levant

Drôle de film. Dans les années 60 a été publié un très bon Série Noire : L'embrumé, de Viard et Zacharias, pastiche de Hamlet dans les milieux véreux de la haute finance. Les salauds dorment en paix, avec son titre de Série Noire, est nettement plus éloigné de la pièce d'origine : Kurosawa impose aux spectateurs, outre ses considérations personnelles sur la société japonaise de la même époque, sa propre lecture de Hamlet : un très mauvais polar avec des rebondissements de très mauvais mélo (en cela il est conforme à l'original), et y colle une Ophélie à béquille imbibée de piété filiale (qu'on a envie de gifler comme la vraie mais pas pour les mêmes raisons), et son habituelle brochette de personnages secondaires complexes et fascinants, joués par des acteurs prodigieux. Son Hamlet est moins élaboré mais il a la gueule de Mifune jeune, on a envie de hurler pour qu'il revienne à la chasse au bonheur. Tout ça donnant un film pas facile, parfois exaspérant, mais qu'on a envie de revoir.

07 juillet 2003
par Anicky


La Vengeance dans la Peau

Sombre, dense, rigoureux et d'une force évocatrice rare, ce thriller sublimé par un scope cinq étoiles et servi par de magnifiques interprètes est une pépite de plus dans la filmographie aux mille chefs-d'œuvre du sensei. On suit d'un œil captivé cette histoire de « vendetta » implacable assortie d'une bouillonnante charge de la corruption dans la haute finance. Du bon cinéma et un Kurosawa iniquement méconnu dans nos contrées francophones.

11 mai 2008
par Chip E


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