Rosemary's lady
Après "Mirrors", c'est au tour de l'hyper actif Nayato, signant ici une nouvelle fois sous son pseudo de Koya Pagayo, de s'attaquer au genre du "school horror movie" après le succès national de "Ada hantu di Sekolah" (aka "Ghost School"), l'année précédente.
Nayato, qui ne s'est jamais vraiment caché de ses larges emprunts au cinéma contemporain, va cette fois piller le school movie ricain pour son ambiance "high school musical meets American Pie" et le fantastique asiatique avec des copies directes des films d'horreur connus ("Ring"; "Ju-On", "Shutter") et moins connu ("Ghost of Mae Nak"), même si le neo-slasher ricain n'est pas en reste avec un postulat directement repris de "Candyman" et des séquences de mort directement emprunts de "Final destination".
En résulte un drôle de mélange avec des trop longues séquences comico-débiles au lycée du coin entrecoupées des incontournables mises à mort, évidemment très chastes en raison de la censure indonésienne. Un genre beaucoup plus maîtrisé que dans l'exemple plus poussé encore l'année suivante dans son horripilant "Gotcha".
Reste, comme d'habitude, une mise en scène incroyablement léchée pour un résultat un peu vain et creux – mais qui fait partie du panier haut du réalisateur.
Ah oui – le film pourrait faire très, très, très peur avec son carton d'intro précisant que "9 viols sur 10 sont la cause à effet du fait que la fille soit souvent aguicheuse"…sic…Heureusement le côté pamphlet moralisateur n'est plus du tout abordé au cours du film et semble d'avantage correspondre à la morale pudibonde à pulluler dans les productions de l'époque et dont les accroches servaient plutôt à brosser les censeurs dans le sens du poil pour rajouter quelques scènes flirtant dangereusement avec l'interdit.