Archibald | 3.5 | Un thriller qui n'invente rien mais qui se laisse regarder très agréablement |
Elise | 1 | Quel agacement, les gens qui veulent absolument avoir le dernier mot |
Set To Kill est une nouveauté passée complétement inapercue et constitue pourtant un thriller tout à fait sympathique. En effet Marco Mak Chi-Sin à la réalisation offre quelques idée de plans et le scènario est très bien ficellé malgrè quelques scène un peu longuettes.
Connie (Ning Jing), employée de banque, découvre un sombre circuit de blanchiement d'argent pour le compte d'un mafieux tout-puissant nommé "Big Boss". Ce dernier, la croyant responsable de la disparition de son argent, tente de l'éliminer, aussi pour la protéger, Billy (Johnny Lu) son fiancé et collégue fait appel via un vieux mafieux retraité Uncle Ghost (Lau Siu-Ming), à une bande de quatre guardes du corps menés par l'ex de Connie, Nick (Raymond Wong Ho-Yin). Mais qui est en réalité le voleur ?...
Vous l'aurez compris, tout est dans le scénario ici, preuve en sont les innombrables twists qui viennent tout chambouler dans le dernier tiers du film. Mais les deux premier tiers du film nous présentent habilement tout les personnages et leur relations avec tous les doutes pesant au dessus de chacun d'eux, et c'est cela qui rend tous ces twists intéressants plutôt que lourdingues car sortis de nulle part. Et puis d'ailleurs tout est dans cette phrase récurente du film : "Les imbéciles croient toujours qu'ils sont les plus malins"... Alors oui, ca commence comme un The Mission, ca finit comme un Sex Crimes sans pour autant tomber dans la photocopie pure et simple, ce qui n'est déja pas évident. L'ambiance est difficile à décrire, on passe d'un gunfight à une scène romantique puis à une scène "d'attente" nous renvoyant fatalement à The Mission, tout ceci baigné dans une tension et un suspens omniprésents...
Les acteurs s'en tirent fort bien. Cela fait plaisir de voir Raymond Wong enfin débarassé de son étiquette de jeune beau gosse un peu niais, et aprés un Colour Of The Truth déja sur cette lancée et des rôles intéressants mais secondaires comme dans Koma ou Love Battlefield, il prouve ici qu'il est tout à fait capable d'endosse ce genre de rôles noirs et ambigue, même si il lui manque encore ce brin de charisme qui lui vaudrait d'être un grand acteur. Les personnages secondaires, bien que peu travaillés, sont portés très proprement à l'écran surtout grâce à Berg Ng Ting-Wah and Carl Ng Ka-Lung.
La réalisation, sans non plus révolutionner quoi que ce soit, s'offre quelques plans intéressants notamment dans la révélation des twists avec des fondus de "l'explication"... Les gunfight n'inventent rien à nouveau mais sont quelque part entre un The Mission (technique de protection, gunfight dans un centre commercial...) et un polar plus classique, mais donnent en tout cas au film un peu de rythme bien nécessaire dans la première partie du film (car le scénario ne révéle son intêret que vers la fin, bien sûr). La musique mêle air faussement latina pop et très joli solo de guitares et porte très bien le film.
En Bref, malgré une filmographie très irrégulière, Marco Mak reste un réalisateur à surveiller, car sans être un "futur grand", il reste un très bon "divertisseur" qui livre fréquemment un film sympthique. C'est le cas ici avec ce Set To Kill doté d'un scénario bien ficelé et d'acteurs solides....un film à voir.
Voila un film où le scénariste se croit plus malin que tout le monde. Et pourtant, l'histoire partait bien ; une fille est menacée par le chef d'une triade pour avoir détourné de l'argent. Son fiancé engage alors un groupe de garde du corps pour la protéger partout où elle va. On a ainsi droit à quelques scènes d'actions où les gardes mettent la misère à des tueurs moins doués. Evidemment, coté scénario, on sent bien que la fille n'est pas aussi nette qu'elle en a l'air, ce qui donne un peu d'intérêt et de suspense. Malheureusement le film part dans un labyrinthe de retournements de situation, comme si le scénario avait été écrit de manière complètement linéaire pour surprendre le spectateurs toutes les deux minutes pendant la dernière demi-heure. Et c'est royalement horrible d'assister à un tel gâchis ; le scénariste en fait beaucoup trop et de voir une révélation à chaque plan n'apporte rien d'intéressant à l'histoire ; on a plutôt tendance à se demander vainement comment tout cela va finir et qui au final est vraiment le plus grand méchant qui va gagner. Et globalement, on ne comprend absolument plus rien après douze révélations.
A coté on a tout de même droit à de belles séquences d'action, notamment la fusillade dans le supermarché, qui a un petit air de The Mission, même si ce dernier était un peu plus sobre sur les compétences des personnages, le rendant plus réaliste et donc plus prenant. En outre, chaque personnage rentre bien dans son rôle, bien que Raymond Wong joue exactement de la même facon, qu'il soit gentil ou méchant ; et étonnamment il reste quand même crédible dans les deux sens, le parfait psychopathe. Petite musique mélodramatique en fond sur les scènes ovni qui font croire à un semblant de sentiments chez les protagonistes se faisant des mauvais coups dans le dos mutuellement. Evidemment, au milieu de tout ce ratage, difficile de prendre goût à la sauce.