Ecrit d'avance
Enchaîner un visionnage de "Softboys" par celui de "Shodo Girls" n'est pas une bonne idée…mais alors vraiment pas…car l'on a cette désagréable sensation de revoir une seule et même histoire…une de celles, qui ont déjà été racontées à maintes reprises et en beaucoup mieux.
Bref, cette fois, ce ne sont pas des jeunes lycéens socialement mal adaptés à s'essayer au waterball / soft ball / judo / la danse hawaïenne / la nage libre / l'aviron et j'en passe et j'en oublie…non…les héroïnes du présent film s'essayent à la pratique du "Shodo", de la calligraphie sur feuilles géaaaaaaaantes (10 x 12 mètres)…comme si elles n'avaient rien de mieux à faire…Car non seulement, on a la désagréable sensation d'avoir donc déjà vue cette même histoire répétée ad nauseum, mais surtout de tomber dans le même travers que celui constaté au sein du cinéma français depuis l'ère Chirac / Sarkozy: celui de revenir au "cinéma de papa" avec des histoires gentillettes, des personnages ultra lisses, qui redécouvrent les vertus de la "bonne éducation à l'ancienne" et des références culturelles bien de "chez nous". NON, ces filles ne passeront pas leur temps à se droguer ou à boire ou – pire encore – à fréquenter des garçons pour se faire des papouilles sur la bouche. Elles vont s'entraîner à peinturlurer des grosses traces noires sur des feuilles géantes pour que l'on puisse les filmer depuis un avion (au moins ça leur servira le jour, où elles se seront échouées sur une île déserte – tiens, bonne idée pour une éventuelle séquelle).
Bref, je suis quelque peu médisant, exaspéré par le manque d'ambition de la part des réalisateurs nippons actuels à se formater à des produits standardisés et répétés à outrance – pas de bonne augure pour un cinéma trop peu renouvelé, qui risque de rapidement lasser son public. Quant aux filles, toutes bien sages et bien élevées, elles ont quand même le mérite d'avoir appris le shodo pour de vrai, comme elles l'ont prouvée au cours d'une séance improvisée sur la plage du Martinez lors du festival de Cannes 2010.