Dans les montages du Sichuan, on y fume de l'opium et bascule de charmantes paysannes. CatIII réalisé par l'érotomane Ho Fan, on y retrouve son attraits des cadres esthétiques de festival et d'un érotique soft relativement crédible. Cet ex-raretée presentée dans ce noble écrin qu'est le VCD se dévoile comme une production atypiques jouant à fond le cadre du film d'auteur: s'y mêlent thématiques existentialistes sur la solitude (abondances de monologues, tel un wong kar-wai du pauvre), l'abandon dans l'opium et tout un folklore mythologique nappant le récit d'une aura sympathoche aux nombreuses fulgurances oniriques. L'ensemble reste malheuresement assez bancal, la faute à des acteurs pas toujours au top (voir cet espèce de sous-Laurence Ng), une musique synthétique envahissante, et des séquences assez innoportunes (le joueur de tennis, la séquence du pipeau et autres passage canto-pop, la culbute orinique et energique dans la palanquin). Reste une belle curiosité esthétisante et auteurisante, des véiléités thématiques assez ambitieuses mais inachevées. Un CatIII recommandable donc pour l'amateur!