De loin...
Seconde adaptation d’un manga de Tsutomu Takahashi par Kitamura « hype » Ryuhei après Alive, Skyhigh fait suite au drama TV (dix épisodes) diffusé entre Janvier et Mars de l’année dernière sur TV Asashi. D’ailleurs Skyhigh la série a beaucoup fait parler d’elle avec ses taux d’audience dépassant parfois les 11.5% (important pour l’heure d’écoute, tard dans la nuit), son actrice -Shaku Yumiko - dans le vent, son panel de réalisateurs venant du grand écran comme Tsurata Norio (Ring O), Shinohara Tetsuo (School Day of The Dead)... et bien entendu Kitamura lui-même qui a mis en boîte le dernier épisode. Un auteur de manga à succès qui tarde a être traduit chez nous (mais nos amis italiens le publient depuis quelques temps, critiques dans la section Anime pour bientôt), une série également à succès, une actrice / chanteuse principale encore à succès et un réalisateur "hype" à succès. Finalement tout ça est très « hype » comme l’atteste le film conçu comme une "prequel" à l'histoire du manga et de la série...
Or donc il était une fois un film qui avait la couleur du fun mais pas la saveur. Pas que ce Skyhigh soit du lamentable niveau de Azumi, il y a des acteurs un peu plus capables pour entourer « ze lead female », mais quand même des fois si. En faisant court, un des principaux attraits supposés du métrage, l’action, est plutôt décevante avec un Kitamura multipliant les poses censées être cool tout en nous servant un montage mollason quand viennent les coups. Coups plutôt mal donnés soit dit en passant, même si certaines séquences s’en sortent mieux que la catastrophe Azumi. Bon il y a bien quelques plans un peu sanglants ici ou là mais ils flirtent tout de même avec le ridicule, comme dans la scène du mariage au début du film. Quant au scénario, aspect qui ne semble pas être le point fort du réalisateur tout comme la direction d’acteurs, il part dans tous les sens sans jamais donner l’impression d’avoir été écrit au préalable : histoire d’amour superficielle pour les personnages principaux, motivation du bad guy plus que foireuse, galerie de second couteaux dont on se demande l’utilité dramatique, mise en scène dispersée qui fait de l’actrice principale un quasi second couteau (elle réinvestit dramatiquement le film dans le dernier tiers)... Un manque de rigueur et d’efficacité vraiment flagrant. Enfin l’interprétation est plus qu’inégale avec une Shaku Yumiko toujours aussi mono expressive et un méchant de service qui cabotine tandis que le policier amoureux joue sur un mode binaire (énervé, désespéré, énervé, désespéré) la plupart du temps. Et puis c’est long et sans rythme, trop long.
Reste l’univers inventé par Tsutomu Takahashi dont le potentiel est perceptible au-delà des ratés du film. Un univers qui dans le manga se décline sous la forme d’une multiplication de petites histoires (à chaque mort un récit), liées par la présence de la gardienne de la porte, qui permettent d’explorer autant situations et de motivations personnelles différentes. Et puis graphiquement le trait élégant de l’auteur (sa « réalisation ») contribue pour une bonne part à l’intérêt de son manga dont l’ambiance est finalement bien plus sombre que le film. Alors d’accord Skyhigh version Kitamura a tout pour attirer, mais de loin.
j'aime finalement beaucoup le style de kitamura.
Sky High, c'est à l'instar de Alive, une adaptation de manga fantastique, et une fois de plus une belle réussite. Cependant ça n'atteint tout de même pas la qualité de Alive qui possédait une ambiance formidable et un scénario en huis-clos plutot béton. En effet, Sky High part sur un sujet nettement plus large, où une vaste histoire de démons prend place pour menacer le monde. Enfin malgré l'étendue du sujet, il faut avouer que le film est quand même très facile à suivre et que tout est bien expliqué, ne cherchant pas à rajouter du futile pour justifier les changements de situation ; mais l'inconvénient de ce film est indéniablement sa longueur. Le film part plutôt bien avec une intrigue intéressante et on plonge facilement dans le récit, mais au bout d'une heure le rythme ne tient plus et on se demande si on en verra un jour le bout, jusqu'à ce que le final nous exalte par de belles séquences d'actions et une chute plutot simple, moins bizarre que celle de Alive.
Mis à part la longueur du film, la légère déception reste le jeu des acteurs ; pas vraiment convaincants même si pas franchement nuls, on note tout de même la belle prestation de la secrétaire, qui donne de la mesure autant au niveau action que dans son charisme et les quelques répliques qu'on entend sortir de sa bouche à la fin du film. Côté action, ca reste correct même si ca n'innove ni ne surprend et les acteurs restent potable dans ce domaine. Par ailleurs Kitamura nous resert son ambiance assez techno qui marchait bien dans Alive et joue encore un role important dans ce film, avec des décors plutôt bien pensés et une musique bien rythmée.
Donc malgré quelques longueurs et des acteurs pas forcément très convaincants, j'ai réellement bien accorché à l'histoire grâce au style de Kitamura qui perce bien
09 septembre 2004
par
Elise
Sympa mais ça ne casse pas trois pattes à un canard laqué...
J'ai regardé ce film avec appréhention, car j'avais détesté "VERSUS". Mais je me suis dit, on ne va pas être sectaire, et j'ai décidé de quand même mettre la galette dans mon lecteur DVD.
Eh bien quelle surprise, après un début un peu ennuyeux à mon goût, tout finit par s'accéler, quand Mina arrive à la porte qui sépare le monde des morts de celui des vivants.
Les acteurs ne sont pas trop mauvais, et UOTANI Kanae (Rei) est vraiment magnifique. J'ai adoré les combats entre femmes, avec les longs cheveux noirs qui volent... C'est vraiment très plaisant... (Je sais le fantasme du Geek).
Le film aussi souffre de quelques longueurs, et on ne voit pas trop l'utilité de la légiste à part de ranimer KUDO...
Bref, même si ce n'est pas le film du siècle, j'ai été réconcilié avec KITAMURA, et j'ai passé une bonne soirée devant ma télé.
Un autre coeur à prendre
A l'origine, un manga de Tsutomu Takahachi (déjà à l'origine de l'adaptation "Alive" par Kitamura), puis une série télévisée en 10 x 45 minutes, qui a également entraîné une nouvelle série de mangas (dont la série originale avait été fini d'être éditée dans l'hebdomadaire "Young Jump"). Le postulat était celui de Noriko, jeune femme enceinte, qui était assassinée par une amie jalouse pour avoir épousé Masaru. Noriko se retrouve alors aux protes d'un entre-deux, qui lui donne le choix entre a) aller au Paradis pour préparer sa réincarnation, b) d'errer éternellement comme fantôme sur Terre ou c) rejet la possibilité de se réincarner, en jetant un sort mortel au coupable de leur mort.
Noriko ne sera qu'une parmi plusieurs destins abordés au cours de la série, tous ne choisissant d'ailleurs pas de se venger de leurs "bourreaux"; d'autres n'ayant même pas été au courant d'avoir "tué" par d'autres et ne découvrant la terrible vérité qu'en arrivant aux Portes du Paradis.
Les épisodes étaient signés Shun Nakahara, Manabu Aso, Norio Tsuruta, Tetsuo Shinohara, Ryuichi Takatsu et … Ryuhei Kitamura, qui s'est donc vu l'adaptation cinématographique après le grand succès télévisuel.
Fidèle à son amour pour l'esthétique, Kitamura démarre par une première heure d'images léchées d'une intrigue policière un peu traînante avant d'embrayer sur une seconde heure remplie de combats, qui se passent, notamment, dans une forêt pas si éloignée de son éternelle référence, "Versus". Intrigue couchée sur du papier glacée, il ne réussit ni à provoquer aucun sentiment chaleureux humain (qui aurait pourtant été nécessaire à une certaine identification aux malheurs de Kanzaki), ni à retranscrire l'univers si unique (et froid comme la mort) du manga originel de Takahachi. "Sky High" lui sert davantage comme incursion dans un genre nouveau, le thriller fantastique, et de champ d'expérimentation à des effets spéciaux plus raffinés que sur ses précédents. Il en oublie ses spectateurs, dont la plupart ne se contenteront pas de feuilleter ce recueil d'images froides, vides de tout contenu et de ressenti; un peu comme la beauté froide des mannequins inexpressifs arpentant les scènes des défilés de couture. Reste à admirer un bout de tissu assez bien taillé, mais souffrant du manque de personnalité de celle qui le porte.
oui puis non
j'étais parti pour mettre un 4 au moins, mais la deuxième heure m'a bien déçu.
la première par contre m'a réellement séduit: je n'avais vu de KITAMURA que le court dans JAM FILMS, démonstration un peu vaine. tout d'abord ce qui frappe c'est l'esthétisme: on a beau dire que c'est du post-matrix, que ça fait pub ultra léchée, toujours est-il que de temps en temps une grosse prod esthétisante ça fait du bien, surtout qu'en l'occure,nce c'est plutôt réussi, que l'ambiance est installée en 2 minutes, moi j'en redemande. l'histoire coule de source et à condition de ne pas être réfractaire au manga/surnaturel, c'est assez jouissif.
le hic vient de la deuxième partie qui ne contient pas la même tension sous jacence présente en première heure. on n'est pas tenu en haleine, en plus les plans sont moins beaux, les décors moins tape à l'oeil.
pour en faire une vrai bombe, il aurait fallu:
- un peu plus de cohérence et de suspens en deuxième mi-temps (plus courte aussi)
- des combats plus percutants, voire plus sanglants (encore certains sont pas mal)
- une touche de folie à la MIIKE, car l'adaptation de manga s'y prête bien.
malgré tout je dois dire que j'ai été scotché un bon moment
ps: la bande son est très sympa, la musique est utilisée à bon escient, pas de tonitruantisme dans les scènes d'action, enfin un bon travail sonore
Kitamura's not dead.
C'est pas encore le chef-d'oeuvre pour notre bon monsieur, mais en tout cas, ça tient la route et on ne s'ennuye pas.
De l'ésotérisme, des fantômes, du combat au sabre...
Ce qui est sûr c'est que Kitamura n'a pas perdu la main, et même si on est loin de la folie de Versus (c'est pas le but ici, t'façons) il ne se contente pas d'une réal fade.
S'il faut reconnaître que quelques fois, il fait un peu trop de maniérisme, ça bouge bien, sans pour autant donner le tournis, tout en restant très clair.
Le scénario, même s'il est loin du chef-d'oeuvre, est intéressant, et réserve quelques surprises.
Le cast s'en sort dans l'ensemble plutôt bien, même si certains acteurs s'avèrent un peu trop plats (peu heureusement).
Donc tout ça est très joli, mais ça ralentit dans la seconde partie du film, et ça tire un peu inutilement en longueur sur la fin.
Des défauts par-ci par-là, mais ça reste un très bon film, en tout cas.
Assez moyen!
J'attendais ce film avec une certaine fébrilité,mais j'ai vite déchanté,pourtant le début était prometteur.
Malheureusement le film ne dépasse le cadre du drama,et enchaine les péripétiies d'une façon plutot molassonne,chose dont KITAMURA nous avait épargné jusque là!
Meme les combats manque de pêche!
Reste un esthétisme très poussée,une mise en scène toujours éfficace(meme si le montage et ses découpages se font moins efficacement),et l'ambiance qui se dégage de ce film,avec ces persos au look qui déchire littéralement!
Déçu donc!
Complètement naze...
Bourré de références qui font sourire plus qu'autre chose (I see dead people, Lovecraft à deux balles,...), scénario bien naze (ah mais que le méchant il est quand même gentil un peu...), personnages et acteurs frôlant le zéro absolu (le méchant est particulièrement..."incroyable"), beaucoup trop long, réalisation pseudo virtuose (ce n'est pas en multipliant les effets de caméra inutiles que Kitamura parvient à masquer le manque de moyens et le manque d'imagination), des scènes de sabre plates de chez plates, etc.
Heureusement, c'est l'excellent Shusuke Kaneko qui a réalisé Azumi II (qui devrait sans trop de problème enterrer le pourtant déjà très fun Azumi (seul vrai bon film de Kitamura, IMHO).
29 décembre 2004
par
Izzy
Inégal
Ryuhei Kitamura s'inspire donc d'un Manga et prolonge un Drama à succés avec ce SKY HIGH plutôt inégal.
Si cette histoire de vengenace post-mortem est intéressante à la base sans être d'une originalité folle,le film se révèle un mélange de romance,de duels au sabre,de fantastique à la Lovecraft et de polar surnaturel.Entre autres!Car si le projet est ambitieux,il part un peu dans tous les sens.
Les personnages se démènent beaucoup,mais pas mal de séquences sont trop bavardes ou longuettes,sans parler des scènes de combats mollassonnes malgré des effets de caméra en veux-tu en voilà.Les énormités du scénario et le message philosophique bien vague rajoutent à cette impression de confusion générale,surtout que Kitamura ne parvient pas à choisir entre sa distribution,privilégiant tantôt le méchant au physique surprenant ,tantôt la mignonne mais monolythique héroine assassinée,et parsemant le tout de seconds rôles assez mal définis eux-aussi.
Bon,l'histoire se suit quand même sans trop de problème,mais les qualités visuelles sont atténuées par un côté frime lassant,y compris dans les poses des acteurs.
Quant à la musique,elle correspond plus aux images que dans un AZUMI de sinistre mémoire,mais c'est quand le compositeur cite (pour ne pas dire pompe)Joe Hisaishi que cela passe encore le mieux...L'emprunt est d'ailleurs récurrent avec Kitamura.Ses plans finaux de bataille avec Kudo et son arme,vêtu d'un manteau de cuir et levant les bras au ciel évoque furieusement Highlander.Et on oubliera le terrible monstre derrière la porte,au mieux ridicule.
Le film peine à finir,et on se dit qu'en guise d'oeuvre innovante et branchée,on a surtout vu une grosse série B,sympathique,certes,mais pas au niveau artistique qu'elle prétend atteindre.Peut-être y manque-t-il un grain de folie et surtout de lyrisme dans la mise en scène,une noirceur romantique et morbide que le sujet permettait.
Mais Kitamura n'est décidemment pas le cinéaste de la profondeur.
De pire en pire....
Derniers Kitamura en date, Sky high perpétue la descente au enfer d'un réalisateur qui semble régresser de film en film,qui n'arrive pas à se détacher de VERSUS ,son film référence.Dommage.KITAMURA-SAN, RAISE-UP !!!!!!!!
Sky high
Shy high est un film dans le pure style de Kitamura, donc ce qui sont hermétique à la patte du réalisateur ce n'est pas avec celui la qu'il changeront d'avis. Ont y retrouve ses effets de camera et mise en scène propre au réalisateur, ainsi que des combats avec des acteurs prenant des poses qu'il ce veulent stylée avec un musique assez rythmé. Bien que les combats soit concentrés plus sur la fin du film.
Le film d'ailleurs tire un peut en longueur pour arriver au dénouement finale. Sinon le jeux des acteurs et honorable sans être exceptionnelle, mais il c'est avéré qui j'ais bien accroché à l 'histoire du film