Comment un pur délire visuel en vient à faire sens
On sort de la vision d'Uzumaki assez retourné, sans vraiment trop savoir pourquoi au vu de la certaine opacité de la chose. Opacité qui rebute parfois, avec son style à la fois tellement enlevé qu'elle risque de faire décrocher en moins de deux en permanence, et si sombre et sans limite désespéré dans sa singulière conclusion, la seule possible de façon cohérente en même temps... On retourne le problème dans tous les sens à la moitié du film, pour finalement se laisser happer par ce caractère inéluctable, qui se traduit visuellement par cet obsédante dominante de vert sombre, tranchant, enveloppant tous les personnages d'une aura irréelle. Uzumaki est un pari artistique risqué : l'adaptation hyper synthétique d'un manga entièrement régi par son atmosphère nimbé d'un second degré inquiétant, relayée par une forte inspiration esthétique qui bouffe peu à peu le film. Le rendu à l'écran n'est pas sincèrement la catastrophe annoncée par certains critiques pressés. Son côté insondable rapproche Uzumaki d'une autre œuvre fantastique récente mélangeant humour appuyé et SF flippante, le Donnie Darko de Richard Kelly. Là où le cinéaste US pêchait parfois dans sa description souvent trop outrée de l'american way of life et dans son script en chausse-trappes retorses, Higushinsky parvient à rendre tangible une expérience voulue dès le départ comme majoritairement esthétique. Il se dégage d'Uzumaki une irréversible ambiance négative, dévoilant lors des visions successives les gags décriés sous un autre jour, plus pervers, moins gratuits. Film d'ambiance qui réussit à faire monter crescendo une angoisse indescriptible (car basée sur le concept de son script torturé), Uzumaki gagne à être vu au moins deux fois...
30 janvier 2003
par
Drexl
Sympa mais assez loin derrière le manga
Si on peut classer assez facilement le manga de Junji Ito dans la catégorie horreur cauchemardesque, le film qui en est tiré est définitivement à ranger dans la catégorie OFNI du cinéma. Uzumaki n'est pas un film qui fait peur, mais il intrigue de part sa forme. Dès les premières images, la caméra commence à pivoter sur elle-même pour bien signifier au spectateur qu'il entre dans le monde de la spirale et que ça n'a pas fini de tourner. Ce n'est que le premier des plans complètement bizarres que le réalisateur a décidé de montrer et qui contribuent à faire de ce film une chose hors normes assez sympathique. Petites musiques joyeuses à des moments inattendus, personnage qui marche à l'envers comme s'il remontait le temps, attention portée avec insistance sur des petits détails qui ne font que renforcer l'impression d'étrangeté (la scène avec la caméra qui filme la poterie puis le visage du potier par exemple). Beaucoup d'artifices pour essayer de remporter ce pari risqué d'adaptation d'un manga relativement inadaptable quand on y pense deux secondes. Du coup cette impression étrange de bizarrerie permanente semble plutôt être le fruit de la cohabitation de morceaux du manga piochés à droite et à gauche, traités comme des faits divers pour la plupart et qui y perdent un peu de leur âme au passage. Petit détail scénaristique assez critiquable : l'idée de faire disparaître complètement la mère de Kirie (bien présente dans le manga) et de faire un plan vélo à rallonge complètement niais pour bien faire comprendre qu'il y a quelque chose entre les deux jeunes. Tout ça pour ne même pas l'exploiter correctement dans les dernières images du film. Dommage.
Autant le dire tout de suite, le film perd beaucoup de son mystère à partir du moment où on a lu le manga. Quasiment plus aucune "surprise" n'est surprenante, l'angoisse est réduite au néant et on regrette parfois que certains plans du film ne soient que les copies conformes à l'angle de caméra près de planches du livre. Quand il s'agit de faire un clin d'œil à l'auteur sur un panneau d'affichage passe encore mais au-delà c'est manquer d'imagination. Pourtant visuellement, il y avait matière à stimuler les lecteurs du manga mais le film semble trop fauché pour avoir eu les moyens de ses ambitions. Reste quelques spirales incrustées dans le décor plutôt sympathiques. Par contre les effets spéciaux à plus grande échelle comme dans la scène finale sont trop mal faits pour ne pas être décevants. Bien sûr, ça aurait été mission impossible que de tout vouloir porter à l'écran mais à mes yeux ça n'est pas la partie la plus intéressante du livre mais la plus simple qui a été adaptée. Uzumaki reste donc à voir par curiosité mais il ne faut pas trop lui en demander non plus. Ça serait aller au devant d'une grosse déception.
Hum, hum!
Après le raz-de-marée Ring dit-on, le Japon a connu une vague de films d'horreur. Un petit peu comme aux Etats-Unis après la mode Williamson. L'analogie ne s'arrête pas puisque les sorties furent pléthoriques, jusqu'à l'asphyxie, avec tout le monde s'en doute, un beau lot de n'importe-quoi. Spirale participe donc à la fête et surfe joyeusement sur cet engouement, au départ réjouissant, au final plutôt saoûlant.
L'adaptation d'un manga fantastique (le genre) de Junji Ito, qui lui même a participé à la production part d'une bonne intention. Faire appel à un réalisateur de clips pour le meilleur groupe de la planète (TMGE pour ceux qui auraient du mal à suivre), Higuchinsky, pourquoi pas; même si un "clippeur" qui passe au long métrage a tendance à garder des tics qui font tiquer. On s'en méfie toujours mais qu'on se rappelle de Fincher qui oeuvrait pour Madonna, d'abord.
Inutile d'aller chercher plus loin, formellement le film n'est pas mal du tout. Il possède même quelques trouvailles de mises en scène plutôt intéressantes (transitions, angles, ...). Pourtant le film n'a pas un scénario béton. Oui, bon, un bon film n'a pas forcément besoin d'un bon scénario, on ne se répètera jamais assez; et un bon scénario ne fait pas forcément un bon film, etc. Ce qu'il aurait surtout fallu surtout c'est une trame intéressante qui puisse rythmer le tout. Voir Ren Osugi faire l'imbécile, tout le monde adore c'est sûr, mais comme ce n'est pas le héros, il n'est pas là très souvent. Les autres interprètes s'en sortent assez bien, certes mais on s'aperçoit rapidement que tout repose que le réalisateur, qui a du mal à imposer une rythme intéressant. Et ses bonnes idées (les escargots) ne sauvent pas le récit.
Higuchinsky peine donc à raconter une histoire intéressante de manière évidente. Son parti-pris audacieux initial (inventer une forme), il s'y est certes tenu tout le long du film, ce qui est un bon point. Peut-être aurait-il dû choisir un autre thème que ces spirales. Un film décevant mais un réalisateur à suivre.
17 novembre 2002
par
Chris
LA MALEDICTION DE LA SPIRALE
Voilà, je viens de finir de voir UZUMAKI et j'ai pendant tout le film eu des frissons.
Dés le début, on sent que l'ambiance est particulière de par les personnages, la musique du film et surtout comme c'est filmé.
L'actrice qu'on voit la plupart du temps est vraiment craquante, tellement jolie!!!!(C’est personnel..)
Le film est tout à fait à l'image d'une spirale, il nous fait tourner la tète et il part de plus en plus dans le délire,la terreur.
Les personnages ne sont pas du tout net, ils sont bizarres et ils sont très très attiré par tout ce qui est de formes spirales...et je pèse mes mots.
Durant tout le film, on est à fond dedans, on ne veut pas rater une miette, mythique!
je n'ai pas mis 5 à cause de la fin qui ne m'a pas vraiment tout dit et qui n'était pas mauvaise mais je l'aurai préféré différente.
Bon film
excellente adaptation du manga
j'ai adoré le manga,et j'ai adoré le film :-)
c'est du fantastique horrifique (plutot drole) assez loufoque.moins serieux que le manga mais le rendu visuel est absolument parfait.
c'est une sacré curiosité
Expérience esthétique
Terriblement originale et délirante, la mise en scène permet de rendre le film aussi interessant que le manga. Un Twin Peaks déjanté, voilà ce qu'est Uzumaki le film.
oh la la...c'est pas si mal que ca
non serieux ce film il est pas mal du tout si vous aimezles films fantastiques japonais tres etranges,bon c vrai c'est pas le film qui a marqué ma vie mais quand meme, en + y a quelques scenes marrantes, c'est vrai que je lui reprocherai quelques trucs par exemple il est un peu lent, et on a pas d'explication a la fin sur la cause des choses qui se passe, bon je le conseillerais pas non plus en dvd mais ca fait un bon p'tit film a regarder le soir si on aime le cinema fantastique japonais
voili voila
Une petite horreur plutôt drôle
Je ne suis pas expert des films d'horreurs et d'épouvantes. Mais celui m'a plutôt fait une bonne impression, il est pas vraiment flippant comparé au manga et devant certaines scènes, je me demandais même si je devais être en panique ou bien éclater de rire. Pendant les 10 première minutes j'ai vraiment eu du mal a ressentir de l'angoisse avec ses petites musiques de fond un peu GAGA.
Par contre les images ne sont pas mal et font assez honneur manga même si l'adaptation n'est pas des plus réussie.
A noter, la petite apparition de la sympathique
Shin Eun-Kyung (Ring Virus). D'où ma note..
le talon d'achille asiatique?
Je n'aurais jamais cru dire ça, mais je pense que ce film aurait été supérieur s'il avait été confié à un américain (pour une fois) nommé Tim Burton. Malgré les qualités nombreuses du film, il manque du principal.
Ce que Burton à réussi avec génie à insufler à des films comme "Edward aux mains d'argent" manque ici cruellement, et empêche l'ensemble de nous envoûter. C'est vraiment dommage car il y a de nombreuses scènes intéressantes et souvent visuellement très belles.
Si Uzumaki mérite clairement d'être vu, on en ressort pourtant frustré, convaincu qu'il aurait pu être infiniment meilleur.
dommage
ce style de films japonais n'est pas vraiment ce que je préfère, et ce n'est pas UZUMAKI qui changera ça. pourtant j'aurais voulu y croire car le début est prometteur, installant une ambiance intéressante et surtout dévoilant un visuel très soigné, techniquement et artistiquement.
malheureusement la narration est le point faible, car pas assez intense (comme souvent chez les japonais). séparément il y a des séquences réussies, mais dans l'ensemble je n'ai pas été pris par l'histoire. reste que c'est beaucoup plus joli à regarder qu'un Ring par exemple, mais tout aussi ennuyant.
On tourne en rond...
Depuis
Ring, le cinéma japonais s'est largement contenté de faire des films dans le même genre, sans aucun recyclage ; la recette marche bien dans un pays où l'on ne se prend pas la tête après une journée épuisante au boulot...
Voici donc une énième débilité du même genre, ici adaptée d'un manga totalement délirant (car en plus de s'être endormi dans ce genre, le cinéma japonais a aussi perdu beaucoup de son inspiration).
La règle de tout bon nanar de ce genre (car ces films n'ont aucune imagination, mais sont censés faire partie intégrante d'un genre tenant beaucoup de l'imaginaire), c'est que lorsqu'on n'a pas un budget hollywoodien, et que donc on a des effets spéciaux dignes de
Stargate SG1 en plus glauque, on use le plus possible d'effets dramatiques, moins subtils les uns que les autres, pour ainsi combler le manque de crédibilité. Et, tant qu'à n'être pas crédible, autant être carrément ridicule, et surtout totalement prévisible. De plus, puisqu'on n'est pas capable de faire peur ou même d'impressionner, n'ayons pas peur de faire rire.
Oui, mais voilà, l'équipe de tournage a dû bien plus se marrer à faire ce film (sans trop de conviction toutefois...), que nous à le voir. Ainsi, si le début est assez rigolo et sait ne pas se prendre au sérieux, le reste (après cette scène à vélo un peu inutile...) est plus délirant visuellement, et pas fin pour deux sous, pour notre plus grand bonheur. Déjà entamé avec d'autres films du même genre (comme le tout aussi nanar "
Parasite Eve"), l'accent est mis ici aussi sur les effets sonores, et de façon très répétitive on se laisse charmer par des gargouillis plus poétiques les uns que les autres (tantôt un homme-escargot, tantôt des tripes sanguinolantes, parfois même une simple part de gâteau qu'on jette à la poubelle...). D'autre part, on aboutit à des sommets de la philosophie avec des répliques telles que "Les escargots géants seraient en fait des hommes" -- vision décalée du journaliste qui est tombé sur un scoop, ou simple réflexion métaphysique, nul ne le sait...
Le film a au moins le mérite d'avoir bien recopié le manga, au point de le remercier "furtivement" au bout de 5 minutes.
Et si Ren Osugi colle bien à son rôle, on a du mal à imaginer que ce type aux yeux qui tournent dans tous les sens a joué dans un chef-d'oeuvre comme "
Hana-Bi"...