L'amour à tout âge
Le pinku eiga aura servi de "terrain de jeux" à quantité de réalisateurs nippons. Souvent oubliables, parfois intéressants, rares sont les vraies perles à ressortir du lot.
"The tender thobbing twilight" est l'une d'entre elles. Déjà coupable d'un délirant "Uncle's Paradise" en 2006 (et de quantité d'autres moins inoubliables), Imaoka Shinji réussit à signer une vraie œuvre attachante avec son "Tender…". LE début laissait pourtant craindre le pire: un vieil homme soulève brusquement la jupe de la cliente d'un supermarché pour lui reluquer la petite culotte; mais au plus tard, lorsque son petit-fils (vraiment très jeune…) lui demande, pourquoi il a fait ça et que le grand-père lui répond, que c'était juste pour s'amuser et provoquer quelque chose, car à son âge, il s'en fout un peu de tout, on sent qu'il se passe quelque chose. Et le film va également s'attacher à mettre les pleins feux sur els gens du troisième âge, qui n'ont pas froid aux yeux et vont transcender le rôle que l'on voudrait bien leur donner pour croquer la vie à pleines dents.
Alors, s'il y a bien une scène vaguement suggérée entre Kazuko et Funakichi, elle est de toute beauté, très pudique; de même que celle de la femme de Funakichi, qui aura une dernière requête bouleversante (et non pas seulement pour Funakichi, mais également pour le spectateur) avant de mourir; sinon, il y a une très longue scène entre deux jeunes mariés pour satisfaire les plus cochons.
Rarement, un réalisateur aura su rendre plus bel âge au troisième âge – et jamais je n'aurais cru trouver une telle déclaration d'amour dans un pinku eiga !!!